L'Allemagne manquera « probablement » ses objectifs climatiques pour 2022 et 2023<!-- --> | Atlantico.fr
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Le ministre allemand de l'Economie et de la Protection du climat, Robert Habeck, lors d'une conférence de presse le 11 janvier 2022, à Berlin.
Le ministre allemand de l'Economie et de la Protection du climat, Robert Habeck, lors d'une conférence de presse le 11 janvier 2022, à Berlin.
©ODD ANDERSEN / AFP

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Le ministre allemand de l'Economie et du Climat, Robert Habeck, s'attend à ce que la transition verte provoque « la déception et peut-être la colère » d'une partie de la population.

L'Allemagne manquera probablement ses propres objectifs climatiques dans les deux prochaines années, a déclaré le ministre de l'Economie et du Climat, Robert Habeck, selon des informations de Politico. Il a néanmoins défendu la décision du pays de sortir de l'énergie nucléaire.

Dans une interview à l'hebdomadaire allemand Zeit publiée mercredi, le co-dirigeant du Parti vert allemand a également déclaré qu'il s'attend à « la déception et peut-être la colère » d'une partie de la population allemande alors que le nouveau gouvernement et l'Union européenne visent plus largement à transformer leurs économies et leurs approvisionnements énergétiques vers les énergies renouvelables dans les années à venir.

Le ministre allemand a également appelé à des objectifs climatiques plus ambitieux dans le secteur des transports.

Robert Habeck s’est confié sur ce sujet auprès de l’hebdomadaire Zeit :

« Nous manquerons probablement nos objectifs également pour 2022, même pour 2023, ce sera déjà assez difficile ».

Selon les dernières données et d’après la rédaction de Politico, l'Allemagne manquera ses objectifs climatiques pour l'année en cours, car l'utilisation du charbon a augmenté tandis que l'utilisation des énergies renouvelables a stagné.

Une nouvelle loi sur la protection du climat adoptée plus tôt cette année stipule que l'Allemagne doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre d'au moins 65 % d'ici 2030 par rapport aux niveaux de 1990, et être climatiquement neutre d'ici 2045.

Cette difficulté pour l’Allemagne intervient alors que le nouveau gouvernement allemand est opposé avec un groupe de pays de l'Union européenne, dont la France, sur la question de savoir si l'énergie nucléaire et le gaz naturel pourront être inclus dans les futures listes des investissements durables de la Commission européenne.

Le gouvernement allemand, et en particulier le Parti vert de Robert Habeck, militent pour que l'Unon européen suive l'exemple de l'Allemagne et décide de sortir progressivement de l'énergie nucléaire au lieu d'y investir davantage. Le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, a déclaré le mois dernier qu'« il serait inconcevable et irresponsable que l'énergie nucléaire ne soit pas reconnue comme une énergie à faible émission de carbone ».

Friedrich Merz, le chef désigné du principal parti d'opposition allemand, l'Union chrétienne-démocrate (CDU), s’est montré favorable cette semaine à la position de la France, déclarant aux médias allemands que « l'énergie nucléaire ne produit pas de dioxyde de carbone, et c'est la seule raison pour laquelle la France est tellement plus en avance que nous en matière d'évitement de CO2 ».

Politico

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