Jean-Marc Ayrault : retour sur sa prestation à "Des paroles et des actes"<!-- --> | Atlantico.fr
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Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault est l'invité de l'émission "Des paroles et des actes"
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault est l'invité de l'émission "Des paroles et des actes"
©Reuters

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Premier grand oral pour le chef du gouvernement sur fond de chômage, plans sociaux et rigueur.

22h25

C’est désormais Jeff Wittenberg qui interroge Jean-Marc Ayrault

Licenciements boursiers

Le journaliste cite le cas du groupe Sanofi, qui a annoncé cette semaine son intention de supprimer 900 emplois, alors qu’il fait un bénéfice net en 2011 de 5,7 milliards d’euros. Jean-Luc Mélenchon se déclarait ce jeudi après-midi en faveur d’une loi contre les licenciements boursiers. Ce soir, le Premier ministre déclare qu’une telle loi n’est pas pour maintenant. Et de citer un exemple, "notre action, nous voulons l'inscrire dans la durée. Gerhard Schröder a fait ses réformes lors de son second mandat".

Elections et mandats

Le non-cumul des mandats était une des promesses de François Hollande durant la primaire socialiste. "Nous le ferons", confirme Jean-Marc Ayrault qui ajoute que "cet engagement sera tenu parce que nous le devons aux Français. Nous le ferons".

A propos de la proportionnelle, le Premier ministre déclare que : "Ce sera fait, déclare le Premier ministre, avec peut-être 10% des députés".

Le droit de vote des étrangers était aussi une des promesses de campagne de François Hollande. Pourtant, de plus en plus de personnes y sont opposées. "C'est réaliste de dire que ce ne sera pas fait en 2012. Mais cette proposition sera respectée", affirme le chef du gouvernement.

Contrôle au faciès

Le journaliste Jeff Wittenberg rappelle à Jean-Marc Ayrault qu’il était en faveur de la remise de récépissés lors de contrôles d’identité, afin de lutter contre les contrôles au faciès. "Manuel Valls m'a convaincu" qu’il ne s’agissait pas de la "meilleure solution", reconnaît le Premier ministre.

21h55

C’est maintenant le journaliste économique François Lenglet qui interroge le Premier ministre.

Chômage 

Alors qu’au mois d’août, les chiffres du chômage ont passé la barre symbolique de 3 millions de chômeurs, "avec les gens à temps partiel, le chômage représente 5 millions de personnes", précise Jean-Marc Ayrault, le gouvernement prévoit d’inverser la courbe du chômage d’ici 2013.

A la question d’un problème de coût du travail en France, le Premier ministre reconnaît que "le coût du travail n'est pas un sujet tabou". Il ajoute que "limiter la compétitivité de nos entreprises à la seule question du coût du travail, c'est une fausse réponse, ce n'est pas une réponse digne".

Financement de la protection sociale

Le Premier ministre affirme que "début 2013, les grandes orientations seront données".  Puis de préciser "j’ai plusieurs idées mais je veux les confronter avec les partenaires sociaux, les parlementaires, les économistes ".

Jean-Marc Ayrault assure qu’il n’y aura pas d’augmentation de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) ou de la TVA pour le budget 2013. "Nous n’allons pas boucher les trous avec cela. Il ne s’agit pas de commencer par taxer", ajoute-t-il.

Rigueur budgétaire

Le 9 septembre, François Hollande a déclaré qu’il fallait trouver 30 milliards d'euros qui seront répartis de la manière suivante : 10 milliards d'euros de hausses d'impôt sur les ménages, 10 milliards d'euros de hausses d'impôt sur les entreprises et 10 milliards d'euros d'économies budgétaires. Le but de cet "effort fiscal" est de réduire le déficit à 3% dans 2013.

A propos de la hausse d’impôts pour les ménages, le premier ministre assure qu’"à revenu constant, 9 Français sur 10 ne seront pas concernés par les augmentations de fiscalité."

Niches fiscales

Deux niches, ne seront pas concernées par le plafonnement des niches fiscales à 10.000 euros. Le financement du cinéma, "l'exception culturelle française" et la rénovation du patrimoine. L'investissement dans les départements d'outre-mer y échappera également, malgré les vives critiques de la Cour des comptes vis-à-vis de cette niche. "Nous n'avons pas voulu une coupure trop brutale" pour les territoires ultra-marins.

Traité budgétaire européen

Le Premier ministre défend la présence de Cécile Duflot au gouvernement malgré le désaccord des écolos sur le dossier européen. A ce sujet, pendant la campagne présidentielle, François Hollande s’était engagé à "renégocier" le traité européen "en privilégiant la croissance et l’emploi et en réorientant le rôle de la Banque centrale européenne". Pourtant, le texte présenté au Parlement n'a pas évolué par rapport à celui négocié sous Nicolas Sarkozy. En revanche, un "pacte de croissance" de 120 milliards d'euros a été adopté au niveau de l'Union européenne, ainsi qu'une union bancaire. "D'un point de vue juridique", le traité n'a effectivement pas changé, avoue Jean-Marc Ayrault.

21h25

Jean-Marc Ayrault est interrogé par Nathalie Saint-Cricq

Florange : quelle suite pour les hauts fourneaux d’ArcelorMittal ?

"Nous avons proposé à ArcelorMittal de les accompagner dans la recherche d’un repreneur, ensuite nous prendrons nos responsabilités et nous présenterons un projet de loi au Parlement", explique Jean-Marc Ayrault.  Toutefois, "je ne peux pas dire que les hauts fourneaux ne vont pas fermer" , précise le Premier ministre

Un point de vue sur le racisme anti-blanc ?

Ce sont en effet les termes qu’a employé Jean-François Copé au cours de la campagne à la présidence de l’UMP. Selon Jean-Marc Ayrault, il faut "faire très attention avec les mots de cette nature". Et d’ajouter, "le communautarisme existe, il y a beaucoup de discriminations, […] mais la responsabilité les politiques c’est de faire reculer les incompréhensions, c’est tout faire pour le vivre ensemble. Je récuse la manière d’aborder ces questions. Moi je veux des solutions et éviter la diabolisation".

Un Premier ministre trop peu connu, qualifié parfois de « lisse »

"Je sais que les Français ne me connaissent pas encore assez", reconnaît Jean-Marc Ayrault qui assume sa "prudence". Il affirme malgré tout d’avoir eu "aucune inquiétude lorsque je suis arrivé à Matignon". Et on l’apprend pendant l’émission, le Premier ministre est un bon danseur amateur de bals populaires qui parle allemand. Il défend aussi les idées sociales démocrates : "Ce n'est pas de l'eau tiède la sociale démocratie. C'est un grand mouvement populaire", explique-t-il.

Pour sa rentrée médiatique, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault est attendu au tournant. Alors qu'il est en baisse constante dans les sondages et que le grand public ne le connaît pas, il sera certainement questionné sur des grands thèmes comme le chômage, la croissance ou encore le logement. Ce jeudi, à 20h45 dans l'émission Des paroles et des actes, présentée par David Pujadas, le chef du gouvernement sera interrogé par Nathalie Saint-Cricq, François Lenglet et Jeff Wittenberg.

Jean-Marc Ayrault sera accompagné par Alain Vidalies, ministre délégué chargé des Relations avec le Parlement  et opposé à Nathalie Kosciusko-Morizet.

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