Jean-Marc Ayrault : "Je ne veux pas être le Premier ministre d’un tournant de l’austérité"

Les critiques fusent face à l’action, ou justement le manque d’action du Premier ministre. Jean-Marc Ayrault défend donc sa politique un peu partout en cette rentrée, et dimanche, c’était au micro de France Inter dans l’émission Tous Politiques que le Premier ministre tentait de convaincre les Français. Il a notamment expliqué pour justifier le rythme de ses décisions ne pas vouloir "être le Premier ministre d’un tournant de l’austérité parce que la politique que nous aurions engagée au début du quinquennat aurait été un échec, ajoutant que la politique menée est très claire depuis le début. C’était l’engagement de François Hollande pendant la campagne électorale. C’est-à-dire qu’il faut à la fois maîtriser les comptes publics, ne pas laisser filer la dette et les déficits […]. Personne ne nous l’impose de l’extérieur. On ne peut pas vivre avec comme premier budget de la nation le remboursement des intérêts de la dette".

Il a par ailleurs expliqué qu’il n’avait pas chômé depuis le début de son mandat, et notamment pendant les "deux pauvres semaines de vacances" qu’il a prises. "Vous pensez que si simplement j’avais été buller, comme on dit, j’aurais été capable le 22 août après 15 jours de vacances de présenter le programme de l’action gouvernementale ? Matignon travaille 24 heures sur 24, 365 jours par an".

Le Premier ministre a par ailleurs rappelé que la hausse de la CSG pour le financement de la protection sociale était une "piste possible" en assurant toutefois qu’elle n’était "pas la seule".