Islamisme : les services de renseignements, "submergés", rajoutent des milliers de suspects à leurs listes<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Société
Islamisme : les services de renseignements, "submergés", rajoutent des milliers de suspects à leurs listes
©

Moyens

Des milliers de noms sont depuis mercredi venus grossir les listes de suspects sur lesquelles travaillent en permanence policiers et membres des services de renseignements.

"Submergés ? Et bien on l'est." L'aveu vient d'un responsable de la lutte antiterroriste, qui demande à rester anonyme.

Au fil des derniers mois, les listes de suspects sur lesquelles travaillent les services de renseignements s'étaient allongées, au fil des départs et retours de djihadistes en Syrie ou en Irak. Le contenu de ces listes a encore fait un bond depuis mercredi : tous les suspects ou condamnés qui, comme les frères Saïd et Chérif Kouachi et Amedy Coulibaly, ont un jour été impliqués dans la mouvance radicale mais qui n'étaient pas considérés comme dangereux ou susceptibles de passer à l'action ont été réintégrés.

"Je pense que, quand ils sont sortis de prison, des gens comme Kouachi et Coulibaly étaient relativement haut dans la liste, et que petit à petit, fatalement s'il ne se passe rien, ils baissent, baissent, baissent", ajoute le responsable. "Il y a certainement des gens qui se rangent des voitures après avoir payé leur dette à la société, mais dans les affaires de terrorisme, il y en a pas mal qui repiquent", souligne-t-il.

Mais il ne sera pas facile de surveiller ces nouveaux anciens suspects. "On n'a déjà pas assez de moyens pour gérer la crise syrienne, ceux qui rentrent chez nous", a-t-il expliqué à l'AFP. "S'il faut rajouter plusieurs centaines de personnes qui étaient actives dans ou autour des réseaux algériens par exemple dans les années 90 et 2000, ça va considérablement compliquer la tâche".

L'homme explique qu'il est possible de mener à bien cette tâche "si la France accepte d'avoir 40.000 personnes pour les services de renseignement". Or, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) compte moins de 4.000 agents et la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), environ 5.000.

Lu dans Le Figaro

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !