Henry Hermand, l'encombrant "mentor" d'Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a encore des leçons de communication à prendre. Après le reportage dans Paris Match qu'il a finalement jugé comme une bêtise, le voici aux mains avec son "mentor", le chef d'entreprise Henry Hermand. Ce dernier a accordé une interview surprenante au Figaro. Les proches d'Hollande en rigolent encore. Avec une tonalité paternaliste et une omniprésence dans le discours de l'ancien ministre, Henry Hermand renvoie son poulain à ses gammes. "Macron apparaît comme un homme sous influences multiples" clame désormais l'entourage de François Hollande dans le Point. "Hermand l'infantilise, souligne son absence de culture historique, sa dépendance financière et psychologique. Bref, un stagiaire à l'Élysée ! Si Hermand balance, c'est qu'il a peut-être été délaissé..."

Le chef d'entreprise affirme ainsi "le suivre partout" et avoir obtenu qu'il abandonne les termes "social social-libéralisme" ou "social-réformisme" au profit de "progressiste". Mieux, il évoque même la femme d'Emmanuel Macron. "Elle a orienté ses lectures, joué un rôle dans ses cercles d'amis, veillé à ce qu'il ne se disperse pas" souligne-t-il. "Il n'a pas, au contraire de la majorité des gens brillants de son âge, multiplié les copines. Cela a joué un rôle important dans son travail ! Il n'a pas été sollicité, ou du moins, il a refusé." Et de conclure sur les "erreurs" du jeune loup : "Il a fait apparaître Chevènement comme parrain alors qu'il était le pire ennemi de Rocard ! Emmanuel est trop jeune pour avoir connu ces périodes, il a besoin d'être recadré sur des connaissances historiques. Les couvertures de Paris Match, c'était une erreur, et je lui ai dit. C'est people, c'est médiocre, notamment la photo avec le nudiste. Même chose pour le Puy-du-Fou. Il n'avait pas besoin de s'afficher avec Villiers. " Avec de tels amis, pas besoin d'ennemis…