Gilets jaunes : les départements les plus pauvres sont ceux où l'on roule le plus au diesel

Alors que des dizaines de milliers de "gilets jaunes" manifestent dans toute la France, notamment pour protester contre la volonté du gouvernement d'aligner la fiscalité du diesel sur celle de l'essence, une analyse publiée ce samedi par le magazine l'Argus donne un nouvel argument à leur colère : selon le magazine automobile, ce sont les ménages les moins riches qui utilisent le plus cette motorisation.

Le constat semble logique, ce type de motorisation étant traditionnellement moins cher. Néanmoins, L'Argus est allé plus loin en croisant la carte de France des ménages non imposables et celle du parc automobile. Le résultat de cette analyse montre une France coupée en deux, avec d'un côté des zones urbaines dynamiques  (Ile-de-France, Lyon, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Nice, Alsace...) marquées par un faible pourcentage de véhicules diesel, et de l'autre des zones plus sinistrées économiquement (Nord, Pas-de-Calais, Moselle) et des zones rurales affichant des proportions importantes de diesel dans leur parc.

Au sein des territoires ruraux, le magazine spécialisé remarque une différence entre les zones où la proportion des ménages non imposables est faible (Côte d'Or, Marne, Loiret…) qui ont un parc diesel moins important, et celles où le nombre de ménages non imposable est plus importants (Massif central, Limousin, Bretagne…).

"Preuve est faite que les plus fragiles seront les plus impactés par les mesures anti-diesel", écrit l'Argus, pour qui le diesel peut être assimilé à un "signe extérieur de pauvreté".