Gérard Depardieu : les 10 dates importantes de l'affaire<!-- --> | Atlantico.fr
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Gérard Depardieu a enflammé l'actualité.
Gérard Depardieu a enflammé l'actualité.
©Reuters

Polémique

La polémique qui a enflammé la France ces derniers mois en 10 points clés.

10 décembre 2012 : Depardieu officiellement domicilié à Néchin, en Belgique

Les rumeurs autour de l'exil fiscal de l'acteur avait démarré dès le mois de novembre mais ce 10 décembre marque vraiment le début de l'affaire Depardieu. On apprend ce jour-là que l'acteur a élu domicile en Belgique, dans le village de Néchin, situé à un kilomètre seulement de la frontière française. "Il voulait trouver une résidence en Belgique pour échapper à la fiscalité française, mais il aurait aussi bien pu s'installer à Bruxelles. Il a voulu quitter Paris, la ville, ses côtés parfois bruyants, et trouver un peu de quiétude, de paix et de sérénité", explique alors le maire d'Estaimpuis Daniel Senesael. La classe politique ne met pas longtemps à réagir. Pour Jean-François Copé, l'exil fiscal de Gérard Depardieu est "regrettable"."Il fait des bras d'honneur à qui il veut, à l'Etat et aux Français, à ceux qui achètent des billets et des tickets de cinéma pour aller le voir et qui eux, paient leurs impôts", a lancé quant à lui le ministre délégué à la Consommation Benoît Hamon sur Canal+ le lendemain.

12 décembre 2012 : Pour Jean-Marc Ayrault, Depardieu est "minable"

C'est au tour de Jean-Marc Ayrault de donner son avis sur l'affaire la plus médiatisée de France. Invité sur France 2, le premier ministre a en effet jugé "assez minable" l'installation de l'acteur à Néchin."Je trouve ça assez minable de se mettre juste de l'autre côté de la frontière. Tout ça pour ne pas payer d'impôts", a-t-il dénoncé, estimant toutefois que l'homme était une "grande star".


Ayrault : le départ de Gérard Depardieu est...par LeNouvelObservateur


13 décembre 2012 : L'acteur met en vente son hôtel particulier parisien

On apprend ce jour-là, auprès du groupe immobilier Daniel Feau, que l'acteur a mis en vente son hôtel particulier situé au coeur du quartier de Saint-Germain-des-Prés à Paris. La demeure de l'acteur est estimée à près de 50 millions d'euros par l'agence. Gérard Depardieu, qui "y séjournait de temps en temps" selon Le Parisien, avait installé dans le bâtiment les bureaux de sa société DD Productions. Après avoir réalisé de gros travaux, il projetait de transformer la demeure en hôtel de luxe.

16 décembre 2012 : "Je vous rends mon passeport et ma sécurité sociale" 

Dans une lettre ouverte adressée à Jean-Marc Ayrault et publiée dans le Journal du Dimanche, l'acteur revient sur les propos du Premier ministre. Le comédien français s'inspire de la réplique de Louis Jouvet dans le film Drôle de Drame de Marcel Carné et rétorque au chef du gouvernement : "Minable, vous avez dit 'minable' ? Comme c'est minable", ajoutant "je ne demande pas à être approuvé, je pourrais au moins être respecté. Tous ceux qui ont quitté la France n'ont pas été injuriés comme je le suis". "Je ne suis ni à plaindre, ni à vanter, mais je refuse le mot 'minable'. Qui êtes-vous pour me juger ainsi, je vous le demande, M. Ayrault, Premier ministre de M. Hollande, je vous le demande, qui êtes-vous ?", interroge ainsi l'acteur. "Je vous rends mon passeport et ma Sécurité sociale dont je ne me suis jamais servi. Nous n'avons plus la même patrie, je suis un vrai Européen, un citoyen du monde", conclue-t-il.

17 décembre 2012 : Hollande prend ses distances avec Ayrault

Le président de la République rentre à son tour dans la polémique Depardieu."Moi, plutôt que de blâmer tel ou tel, je veux saluer le mérite de ceux qui ont certes beaucoup, mais qui acceptent de payer leurs impôts en France, de produire en France, de faire travailler en France et de servir leur pays", déclare François Hollande lors d'un déplacement en Indre-et-Loire. "C'est ceux-là auxquels il faut s'adresser en leur disant merci pour cette conception patriotique. Parce que nous avons besoin de tout le monde dans cette période, des salariés, des actionnaires, des dirigeants, de tous ceux qui ont envie que leur pays soit fort, soit juste", précise le chef de l'Etat.

18 décembre 2012 : Violente charge de Philippe Torreton

L'acteur Philippe Torreton signe dans le quotidien Libération une tribune à charge contre l'exil fiscal en Belgique de Gérard Depardieu, dont les "sorties de route vont toujours dans le même fossé: celui du 'je pense qu'à ma gueule'". "Tu ne veux plus être français…? Tu quittes le navire France en pleine tempête ? Tu vends tes biens et tu pars avec ton magot dans un pays voisin aux cieux plus cléments pour les riches comme toi ?Evidemment, on cogne sur toi plus aisément que sur Bernard Arnault ou les héritiers Peugeot… C’est normal, tu es un comédien, et un comédien même riche comme toi pèse moins lourd ! Avec toi, on peut rattraper le silence gêné dont on a fait preuve pour les autres… C’est la nature de cette gauche un peu..." écrit le comédien dont les prises de position en faveur du Parti socialiste sont depuis longtemps publiques.

Quelques jours plus tard, Catherine Deneuve signe elle aussi dans Libération une tribune dans laquelle elle exprime sa "colère née des jugements à l'emporte-pièce" de Philippe Torreton. "Ma colère est née de vos jugements à l'emporte-pièce (...). Et de cette mesquinerie ordinaire qui vous agite tant", écrit l'actrice, dans une lettre titrée : "Monsieur Torreton". "Ce n'est pas tant Gérard Depardieu que je viens défendre, mais plutôt vous que je voudrais interroger. Vous en prendre à son physique ! A son talent ! "Ce gâchis" dont vous parlez ? De quel droit, de quel souci démocratique semblez-vous animer votre vindicte salissante ?", ajoute-elle. La polémique atteint de plein fouet le petit monde du cinéma français.

20 décembre 2012 : Vladimir Poutine prêt à accorder un passeport russe à Depardieu

Le président russe Vladimir Poutine vole au secours de l'acteur en déclarant être prêt à accorder un passeport russe à son ami si celui-ci le souhaite. "Si Gérard veut avoir un permis de séjour ou un passeport russe, c'est une affaire réglée, et de manière positive", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse."Poutine m'a déjà envoyé un passeport", avait déclaré l'acteur, selon des amis cités dans le quotidien Le Monde.

1er janvier 2013 : Entretien téléphonique entre François Hollande et Gérard Depardieu

L'ami et producteur des activités russes de Gérard Depardieu, Arnaud Frilley, révèle l'existence d'une longue conversation téléphonique entre l'acteur et le président de la République qui se serait déroulée le 1er janvier 2013.  "Ils se sont parlés très calmement. Depardieu lui a dit qu'il était écœuré, qu'il trouvait que la presse était devenue terrible et qu'il avait besoin de prendre du recul", déclare-t-il. Du côté de l'Élysée, on assure que c'est le comédien qui a pris l'initiative de l'appel."Si l'Élysée affirme que c'est Depardieu qui a appelé Hollande, alors c'est que ça doit être vrai !" a laissé planer l'agent de "Gégé".

3 janvier 2013 : Depardieu obtient la nationalité russe

C'est officiel  Vladimir Poutine accorde la citoyenneté russe Gérard Depardieu. "Le président a signé un décret accordant la citoyenneté russe au Français Gérard Depardieu", a précisé le Kremlin dans un communiqué. L'acteur avait annoncé un peu plus tôt que la décision du Conseil constitutionnel français de censurer la taxation à 75% des contribuables les plus aisés "ne changeait rien" à son désir d'exil.

Dans le même temps, Brigitte Bardot menace à son tour de rejoindre la Russie si le gouvernement ne fait rien pour sauver les deux éléphantes du cirque Pinder menacées d'être euthanasiées d'ici le 14 janvier.

7 janvier 2013 : Depardieu débarque en Russie

L'acteur français rencontre  Poutine et reçoit son passeport russe. Cette "brève rencontre" a eu lieu dans la résidence du président russe à Sotchi, sur les bords de la mer Noire. A la question de savoir si Depardieu avait reçu le passeport de la main de Vladimir Poutine, le porte-parole a simplement répondu non, sans donner plus de détails. 

L'arrivée de l'acteur en territoire russe et son amour affiché pour cette "grande démocratie" ne font pas l'unanimité en Russie. "On n'oubliera pas et on ne lui pardonnera jamais cette phrase : c'est une grande démocratie", a ainsi déclaré le journaliste Matvei Ganapolski sur Echo Moskvy.

Le comédien s'est ensuite rendu à Saransk, capitale de la Mordovie (640 km à l'est de Moscou). Il a été accueilli en fanfare par le gouverneur de la région et des femmes en costumes traditionnels. Lors d'une rencontre à l'opéra-théâtre de Saransk, le gouverneur de Mordovie,Vladimir Volkov, lui a proposé de choisir un appartement ou un endroit pour se construire une maison. L'acteur s'est également vu proposer le poste de ministre de la culture de la république de Mordovie par le gouverneur...

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