François Hollande à l'ONU : la Syrie, "première des urgences"<!-- --> | Atlantico.fr
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Le président français François Hollande, le 25 septembre 2012 devant les Nations Unies, à New York.
Le président français François Hollande, le 25 septembre 2012 devant les Nations Unies, à New York.
©Reuters

Baptême du feu

Le chef de l'Etat a aussi évoqué la situation au Mali pour sa première intervention devant l'Assemblée générale de l'ONU.

Pour sa première intervention devant l'Assemblée générale de l'ONU, mardi 25 septembre, François Hollande a appelé solennellement à une action "urgente" de la communauté internationale pour tenter de dénouer les crises au Sahel et en Syrie. Dans les deux cas, il a fustigé l'immobilisme de la communauté internationale.

Sur la Syrie :

"La première des urgences s'appelle la Syrie", a lancé François Hollande. "Nous avons le devoir d'agir, d'agir ensemble et d'agir vite", a-t-il insisté, appelant l'ONU à "protéger les zones libérées" dans le pays et à assurer "une aide humanitaire pour les réfugiés". Le régime syrien de Bachar el-Assad "n'a pas d'avenir parmi nous", a souligné le chef de l'Etat, avant de mettre en garde : "Les dirigeants de Damas doivent savoir que la communauté internationale ne restera pas inerte s'ils venaient à utiliser des armes chimiques."

"Comment admettre cette paralysie de l'ONU ?", a demandé François Hollande. "Combien de temps faudra-t-il encore attendre pour que l'ONU réagisse ?" La France, a-t-il répété, s'engage à "reconnaître le gouvernement provisoire, représentatif de la nouvelle Syrie libre, lorsqu'il sera formé".

Sur le Mali :

François Hollande a jugé la situation au nord de ce pays "insupportable, inadmissible, inacceptable". "Il n'y a pas de temps à perdre (...) il faut que le Mali retrouve l'intégrité de son territoire et que le terrorisme soit écarté de cette zone du Sahel", a-t-il déclaré. Le président s'est engagé à soutenir une résolution du Conseil de sécurité "pour permettre au Mali de retrouver son intégrité territoriale", et a assuré que la France soutiendrait les initiatives prises par les Africains. Le Mali a officiellement saisi le secrétaire général de l'ONU d'une demande d'intervention militaire internationale pour reconquérir le nord du pays occupé par des groupes islamistes.

Dans l'entourage du chef de l'Etat, des sources confient qu'il s'agirait d'ouvrir la voie,"d'ici à quelques semaines", à un feu vert du Conseil de sécurité au déploiement d'une force africaine au Mali pour combattre les islamistes armés qui ont pris le contrôle du nord du pays.

François Hollande a par ailleurs estimé que la nécessité de libérer les otages français retenus au Mali ne signifiait pas renoncer à restaurer l'intégrité territoriale de ce pays. Six otages français sont retenus depuis plus de deux ans dans la région par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), rendant périlleuse toute prise de position française. 

François Hollande a par ailleurs plaidé pour une réforme du conseil de sécurité de l'institution, "qui doit mieux refléter l'organisation du monde d'aujourd'hui". "La France est favorable à une présence accrue de l'Afrique y compris parmi les membres permanents", a-t-il déclarer.

Le président français a aussi plaidé pour la dépénalisation de l'homosexualité au niveau mondial, un sujet rarement abordé par un chef d'Etat dans un tel contexte. La France entend être "exemplaire pour porter les libertés fondamentales", a-t-il déclaré. "C'est la raison pour laquelle la France continuera de mener tous ces combats : pour l'abolition de la peine de mort, pour les droits des femmes à l'égalité et à la dignité, pour la dépénalisation universelle de l'homosexualité, qui ne peut pas être reconnue comme un crime mais au contraire comme une reconnaissance d'une orientation".

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