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François Bayrou
sur la ligne de départ
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Secret de polichinelle

Le président du Modem a annoncé jeudi soir sur TF1 sa candidature à la présidentielle, dont il n'a jamais fait mystère.

La fin d'un vrai faux suspense : à 60 ans, François Bayrou, le "troisième homme" de la présidentielle de 2007, espère bien réitérer la performance en mai prochain. Le président du Modem a confirmé jeudi 24 novembre sur TF1 sa candidature à l'élection présidentielle. Il a toutefois précisé qu'il l'officialiserait au cours de "la semaine du 5 décembre".

Le centriste a expliqué qu'il serait candidat "parce qu'il faut absolument que le pays reparte sur des bases nouvelles et qu'il est impossible que l'on continue comme cela pendant cinq ans". "Si vous prenez la situation du pays, aucun des chapitres qui [préoccupent] les Français ne s'est amélioré en cinq ans", a estimé celui qui était déjà candidat en 2002 et 2007. 

Les Français répondraient tous, si on les interrogeait "qu'ils sont plus inquiets qu'ils ne l'étaient il y a cinq ans", y compris sur les problèmes mis en avant par le gouvernement, comme la sécurité, l'immigration ou la santé économique du pays, a ajouté le président du Modem.

Courtisé par la droite comme par la gauche, le "troisième homme" de 2007 continue de faire voeux d'indépendance et veut se poser en alternative. Mercredi, il a fustigé les derniers rebondissements du feuilleton PS-EELV, les qualifiant de "grand désordre ne présage de rien de bon pour le pays".

La veille, François Bayrou avait déjà jugé "insoutenable" le programme socialiste. "On ne fera pas 300 000 emplois jeunes sur fonds publics, on ne créera pas 60 000 à 70 000 postes d'enseignants, on ne fera pas une allocation générale d'autonomie pour les étudiants, on ne reviendra pas à la retraite à 60 ans. Tout cela ne se fera pas."  De plus, il a estimé que François Hollande "commence à avoir du mal parce qu'il n'est pas jugé en comparaison avec ses rivaux du PS mais en lui-même". 

En se déclarant candidat, François Bayrou met en tout cas un terme au faux suspens qu'il entretenait depuis des mois. Fin août 2011, il assurait déjà : "Je serai candidat à l'élection présidentielle, simplement le moment n'est pas venu." Si le député des Pyrénées-Atlantiques ne devrait officialiser sa candidature qu'aux alentours du 10 décembre, il entend maintenant accélérer pour convaincre les électeurs. Interrogé par l'AFP, la numéro 2 du Modem a indiqué qu'il avait choisi de ne "pas tourner autour du pot" alors que son intention de se présenter était un secret de polichinelle.

Pour l'instant à la traîne dans les sondages - il est crédité d'environ 7% des intentions de vote dans les derniers sondages - François Bayrou veut croire qu'il parviendra cette fois au second tour pour sa troisième candidature. En 2002, il n'avait récolté que 6,84% des voix, mais en 2007, il avait créé la surprise en enregistrant un score de 18,57%. 

Un autre candidat centriste, Hervé Morin (Nouveau Centre), devrait annoncer sa candidature dimanche. Il est crédité de 1% des voix.

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