Emplois d'avenir : le Sénat dit oui<!-- --> | Atlantico.fr
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Michel Sapin est allé en personne au Sénat défendre son projet de loi sur les emplois d'avenir
Michel Sapin est allé en personne au Sénat défendre son projet de loi sur les emplois d'avenir
©Reuters

C'est d'accord

Après l'Assemblée nationale, les sénateurs ont donné leur accord au projet de loi sur les emplois d'avenir.

"Il n'y avait pas un grand suspense mais c'est une bonne chose de faite" confiait tout sourire un sénateur de gauche mardi soir. Car après l'Assemblée nationale quelques jours plus tôt, c'est au tour des sénateurs d'avoir validé le projet de loi sur les emplois d'avenir. Il s'agissait d'une priorité du gouvernement Ayrault puisque François Hollande avait largement communiqué sur ce sujet durant la campagne électorale.

Le Sénat a donc donné son feu vert. Premier texte, avec celui sur le logement social, de cette session extraordinaire, inscrit en procédure accélérée (une lecture par assemblée), il devrait être appliqué très vite, avec des premiers contrats d'avenir signés dès le 2 novembre. L'ensemble de la majorité de gauche a voté pour le texte sauf le CRC (communiste qui s'est abstenu). Quelques UMP comme l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, Alain Fouché ou Fabienne Keller l'ont approuvé. Le reste de l'UMP a voté contre l'ensemble du texte mais s'est abstenu sur l'article 2 qui créé des emploi d'avenir professeur. La majorité des centristes s'est abstenue. La droite divisée a donc combattu mollement le texte. Catherine Procaccia (UMP) a jugé qu'il ne s'agit "que de poudre aux yeux" et de "CDD de trois ans". Elle a regretté que ces contrats ne soient pas proposés au secteur privé notamment aux TPE et PME et a critiqué une "discrimination territoriale" créée selon elle par ce texte. 

Le ministre du Travail, Michel Sapin, et celui de la Formation professionnelle, Thierry Repentin, ont insisté sur le fait que la France n'a "jamais connu une situation aussi critique pour les jeunes". Ils ont rappelé que 500.000 jeunes étaient sans formation et sans emploi et que 120.000 jeunes arrivaient chaque année sur le marché du travail sans diplôme et que ce nombre ne cessait d'augmenter. Les emplois d'avenir, largement subventionnés par l'Etat, seront offerts, généralement dans des collectivités locales et des associations, pour trois ans, à des jeunes de 16 à 25 ans peu ou pas qualifiés vivant dans des zones urbaines ou rurales défavorisées, ou en outremer, ainsi qu'à des handicapés peu qualifiés de moins de 30 ans, en difficulté. Le gouvernement prévoit de créer 150.000 emplois d'avenir d'ici 2014, dont 100.000 dès l'an prochain, pour un coût de 1,5 milliard d'euros par an lorsque le système fonctionnera à plein. Le texte crée aussi, sur un modèle comparable, des emplois d'avenir professeur, dont devraient bénéficier, d'ici 2015, environ 18.000 étudiants boursiers venant aussi de zones défavorisées.

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