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Déficit public : la règle des 3% est un coup d'un soir
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PIB

Un soir de 1981, Guy Abeille et Roland de Villepin créent un critère utilisable dans les discours de Mitterrand.

Il est le seuil idéal en dessous duquel le déficit ne devrait pas descendre, la règle de 3% du PIB pour les déficits publics est une invention purement française. Nombre d’économistes et de politiques, de droite comme de gauche, considèrent ce taux comme insoutenable, symbole d’une rigueur à tenir. C’est encore ces mêmes 3% qu’a choisi François Hollande pour redresser le pays d’ici 2013, devant pour ce faire, trouver 20 milliards d’impôts supplémentaires.

Le Parisien a rencontré l’inventeur de ces 3%. C’est un dénommé Guy Abeille, travaillant à l’époque au ministère des Finances, dans l’aile Richelieu du Palais du Louvre. En 1981, un soir, il a été chargé avec son chef de bureau de l’époque, Roland de Villepin, cousin de Dominique, par François Mitterrand d’établir un critère économique utilisable dans ses discours.  Il avoue que cette règle ne repose sur aucune théorie économique mais permettait à François Mitterrand de faire barrage à des ministres trop dépensiers. Et dans un article publié sur La Tribune en 2010, ce même Guy Abeille avoue qu’ "en aucun cas il n'a titre à servir de boussole; il ne mesure rien: il n'est pas un critère".

1% aurait été trop maigre, 2%, trop "plat", "tandis que trois est un chiffre solide", précise la Tribune. Et ce taux, sorti d’une soirée de réflexion  est entré dans les critères du traité de Maastricht en 1992.

Lu sur Le Parisien

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