©Reuters
Symbole
Déchéance de nationalité : Manuel Valls annonce le maintien de la mesure
Le Premier ministre s'est longuement exprimé après le Conseil des ministres pour présenter la réforme constitutionnelle et a annoncé un débat à l'Assemblée nationale le 3 février prochain.
Après le Conseil des ministres, Manuel Valls et une partie de son gouvernement, dont Christiane Taubira, sont venus devant les journalistes pour justifier la réforme constitutionnelle et notamment cette mesure sur la déchéance de nationalité. "C'était un engagement du président de la République devant le Parlement. L'efficacité n'est pas l'enjeu premier, c'est une mesure à caractère symbolique" a-t-il précisé, face aux critiques de son propre camp.
"Aujourd'hui, c'est un fait consacré dans notre droit, la déchéance de nationalité en cas de terrorisme existe et s'applique déjà, pour les binationaux nés à l'étranger (...). Le gouvernement a décidé de soumettre au Parlement l'extension de la déchéance de nationalité à tous les binationaux. Le champ de cette disposition s'appliquera à des gens définitivement condamnés (...). Les auteurs seront poursuivis et condamnés en France." De cette façon, Manuel Valls a pu saluer "la cohérence et la hauteur de vue" du Président de la République.
Interrogée, Christiane Taubira a rejeté son départ du gouvernement. "La situation est grave. La seule fois où je me suis exprimée sur la déchéance de nationalité, je n'ai pas hésité à dire que ceux qui retournent contre les patriotes s'excluent eux-mêmes de la communauté nationale. Mais ce sujet concerne le droit du sol.(...) La parole première du président a été prononcée au Parlement. La parole dernière du président a été prononcée ce matin au conseil des ministres. Et c'est le point final" a-t-elle conclu. "Chacun a droit à ses doutes, à ses interrogations, à ses questionnements et à ses analyses" a assuré Manuel Valls.
La déchéance de la nationalité est un outil essentiel dans la lutte contre le terrorisme ! Il est urgent de prendre des mesures fortes !
— Christian Estrosi (@cestrosi) 23 Décembre 2015Déchéance de nationalité pour des Français jihadistes qui brûlent leurs passeports... pic.twitter.com/gWzLMkMrGQ
— David Thomson (@_DavidThomson) 23 Décembre 2015La déchéance de nationalité est une mesure du Front national. La déchéance morale de Valls et Hollande est totale. #decheancedenationalite
— Jean-Luc Mélenchon (@JLMelenchon) 23 Décembre 2015Déchéance de nationalité finalement inscrite dans projet Constitution ! C'est une remise en cause inutile d'un droit fondamental. Révoltant.
— Clémentine Autain (@Clem_Autain) 23 Décembre 2015Triple salto arrière:déchéance de nationalité dans révision constitutionnelle.Apres un psychodrame,Hollande désavoue Taubira et PS..Bazar!
— Roger KAROUTCHI (@RKaroutchi) 23 Décembre 2015La déchéance de nationalité est une bonne mesure. Les terroristes s'excluent de par leurs agissements de la communauté nationale.
— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) 23 Décembre 2015Déchéance de nationalité ou pas ? C'est la question qui agite l'Etat. Tout ça pour une mesure dont l'utilité anti-terroriste est nulle !
— Benoist Apparu (@benoistapparu) 23 Décembre 2015
En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.
Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !