Crise de l'hôpital : Emmanuel Macron souhaite une réorganisation du travail « d'ici au 1er juin »<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Santé
Emmanuel Macron adresse ses vœux aux personnels de santé de l'hôpital Centre Hospitalier Sud Francilien de Corbeil-Essonnes, le 6 janvier 2023. (Photo de
Emmanuel Macron adresse ses vœux aux personnels de santé de l'hôpital Centre Hospitalier Sud Francilien de Corbeil-Essonnes, le 6 janvier 2023. (Photo de
©Ludovic MARIN / POOL / AFP

Soutien au personnel soignant

Le chef de l'Etat a annoncé différentes mesures ce vendredi, au cours d'une visite du Centre hospitalier Sud francilien, à Corbeil-Essonnes, pour adresser ses vœux au personnel médical et pour tenter de résoudre la situation de crise au sein des hôpitaux et pour les médecins.

Les médecins, les membres du personnel soignant et les laborantins sont mobilisés depuis plusieurs semaines dans un mouvement de grève afin d’alerter face au délitement du système de santé français et sur l'épuisement des équipes.

Emmanuel Macron a pris la parole, en fin de matinée, à l'occasion de ses vœux aux soignants, au Centre hospitalier Sud francilien, à Corbeil-Essonnes.

Le chef de l’Etat souhaitait transmettre « un cap aux soignants, permettre aux Français d'avoir accès aux soins, et aux soignants de retrouver du sens dans leur travail », selon l'entourage du président de la République auprès du Figaro.

Les mesures et les chantiers présentés par le président de la République doivent permettre au système de santé de sortir d'une logique d'urgence perpétuelle et en attendant que les étudiants ayant bénéficié de la fin du numerus clausus terminent leurs formations.

Ces différentes mesures très concrètes devront être mises en œuvre par le ministre François Braun, et encadrées par des « clauses de revoyure rapprochées ».

Lors de ses vœux aux acteurs de la santé, Emmanuel Macron a reconnu « l’inquiétude, l’angoisse [...], l’épuisement personnel et collectif » des personnels de santé et a dit vouloir « sortir de ce jour de crise sans fin » que connaît le système de santé.

Le président de la République a pointé du doigt les nombreux maux dont souffre le système de santé français : le numerus clausus, la lourdeur administrative, le cloisonnement entre la ville et l’hôpital, les 35 heures ayant « profondément perturbé l’hôpital », ou bien encore le vieillissement démographique.

Selon Emmanuel Macron, « on va mettre une décennie » à améliorer la situation.

Parmi les mesures annoncées, le rôle des assistants médicaux, dont 4000 ont été recrutés, sera déterminant. Leur nombre sera porté à 10.000 d’ici la fin de l’année prochaine.

Des personnels administratifs et techniques, à l’hôpital, vont être transférés vers des fonctions similaires, pour dégager du temps de soin. Ce travail de réorganisation doit être établi « d’ici à juin » afin de « renforcer les équipes au chevet des patients », en adaptant les plannings et organisations de travail. 

Ce travail de réorganisation doit être établi d’ici le 1er juin afin de « renforcer les équipes au chevet des patients ». Les plannings de chaque service seront ainsi réorganisés sous la conduite des cadres. La répartition de ce nouveau temps de travail entraînera de fait « une affectation des rémunérations », a confirmé le chef de l’Etat.

Emmanuel Macron souhaite également repenser les études de santé et « améliorer le système de Parcoursup », et revoir le fonctionnement des études. Ce chantier sera finalisé « d’ici l’été ».

Le président plaide aussi pour « un système plus responsabilisant en sortie d'études » afin de lutter contre le recours massif à l’intérim.

Pour lutter contre les lourdeurs administratives, Emmanuel Macron veut revoir la direction des hôpitaux. Il plaide pour « qu'on puisse mettre à la tête de nos hôpitaux un tandem administratif et médical » afin de redonner du pouvoir aux blouses blanches.

Le chef de l’Etat a l’intention de transformer la manière dont sont financés les établissements de santé, à travers une sortie rapide de la tarification à l’acte. Ce mécanisme doit permettre d’instaurer une « rémunération basée sur des objectifs de santé publique », dont une part « structurante » doit s’appuyer sur l’atteinte ou non d’objectifs à l’échelle locale et adaptés à la réalité des territoires. Ce nouveau financement devra être mis en place dès le prochain projet de financement de la sécurité sociale (PLFSS).

Pour aider les personnels de santé officiant dans des territoires où le logement est particulièrement cher, Emmanuel Macron souhaite mettre en oeuvre, d’ici l’été prochain, un « plan d’action partagé ». Un « parc de logements dédié » doit être défini pour les professionnels concernés, hors des logements sociaux, afin qu’ils puissent vivre près de leur lieu de travail et pour éviter d’importants temps de transport.

Reste à savoir si ces annonces vont rassurer les membres du personnel soignant et les médecins face à la crise de l’hôpital.

BFMTV - Le Figaro

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !