COP26 - réduction des émissions de CO2 : le grand écart entre les besoins et les promesses est un "signal d'alarme tonitruant"<!-- --> | Atlantico.fr
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Une femme passe devant une réplique de la Terre lors du congrès de l'UICN à Marseille, le 3 septembre 2021, pour exhorter les dirigeants mondiaux à protéger la biodiversité.
Une femme passe devant une réplique de la Terre lors du congrès de l'UICN à Marseille, le 3 septembre 2021, pour exhorter les dirigeants mondiaux à protéger la biodiversité.
©NICOLAS TUCAT / AFP

Changement climatique 

A quelques jours de l’ouverture de la COP26 à Glasgow, un rapport de l’ONU alerte sur le décalage entre les réductions d’émissions de gaz à effet de serre promises par les Etats et celles qui seraient nécessaires pour contenir et lutter efficacement contre le réchauffement climatique. 

Selon le Programme des Nations Unies pour l'environnement, les plans nationaux de réduction des émissions de gaz à effet de serre promis par les Etats sont loin d'être suffisants pour limiter et freiner les effets du changement climatique.
Les Etats qui ont signé l’Accord de Paris sur le climat en 2015 se sont engagés à réduire collectivement les émissions de gaz à effet de serre afin de maintenir le réchauffement global à 2°C, si possible 1,5°C, d’ici à la fin du siècle.
Mais leurs plans pour y parvenir ne sont clairement pas suffisants, malgré les dernières annonces en la matière, d’après le nouveau volet de l'"Emissions Gap Report", publié chaque année depuis douze ans par le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
Alors que la COP26 va débuter à Glasgow, le 31 décembre, l'ONU vient en effet de publier un nouveau rapport sur les émissions carbone. Selon l'ONU, les engagements des pays ne permettront pas de maintenir la température mondiale en dessous de 1,5 °C au cours du siècle.
L'analyse du Programme des Nations unies pour l'environnement suggère que le monde est sur le point de se réchauffer d'environ 2,7°C, avec des impacts extrêmement destructeurs.
Si les objectifs à long terme de zéro émission nette sont atteints, les températures pourront néanmoins être considérablement réduites.
Ce nouveau rapport scientifique sur le changement climatique constitue "un nouvel avertissement tonitruant", selon le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres.
Le rapport sur les engagements de réductions d'émissions, qui en est à sa 12e édition, examine les contributions déterminées au niveau national (CDN) ou les plans de réduction des émissions de carbone que les pays ont soumis aux Nations unies avant la COP26. Ces engagements vont jusqu'en 2030 et ont été soumis par 120 pays. 
Le rapport constate que, lorsqu'ils sont additionnés, les plans et les engagements actuels permettent de réduire les émissions de gaz à effet de serre en 2030 d'environ 7,5 % par rapport aux engagements précédents pris il y a cinq ans. C'est loin d'être suffisant pour maintenir l'objectif du seuil de température de 1,5 °C, estiment les scientifiques qui ont participé à l'étude.
Pour maintenir le seuil de 1,5 °C, il faudrait des réductions de 55 % d'ici à la même date de 2030. Cela signifie que les plans actuels devraient avoir un niveau d'ambition sept fois plus élevé pour rester sous cette limite.
"Pour avoir une chance de limiter le réchauffement climatique à 1,5 °C, nous avons huit ans pour réduire de près de moitié les émissions de gaz à effet de serre : huit ans pour élaborer les plans, mettre en place les politiques, les appliquer et finalement réaliser les réductions", a indiqué Inger Andersen, directrice exécutive de l'Unep.
Selon les auteurs du nouveau rapport, avec les engagements actuels le monde se réchauffera de 2,7 degrés au cours du siècle, un scénario qu'Antonio Guterres qualifie de "catastrophe climatique".
Selon lui, le rapport met en lumière les échecs des dirigeants politiques. Il a notamment déploré un "déficit de leadership". 
Le rapport contient néanmoins quelques notes d'espoir. Une cinquantaine de pays, plus l'Union européenne, se sont engagés à atteindre l'objectif "zéro émission nette" d'ici à 2050. Un autre signe d'espoir concerne le méthane. Le rapport indique qu'il existe un grand potentiel de progrès sur les émissions de méthane, qui constituent la deuxième source de réchauffement.
BBC

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