Christiane Taubira tacle Nicolas Sarkozy : "c'est une piètre ligne de défense, une méthode de diversion assez éculée"<!-- --> | Atlantico.fr
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Christiane Taubira n'est pas tendre avec Nicolas Sarkozy
Christiane Taubira n'est pas tendre avec Nicolas Sarkozy
©Reuters

Réponse

La ministre de la Justice évoque dans la presse ce vendredi, la mise en examen dans la nuit de mardi à mercredi de l'ancien chef de l'État.

Si François Hollande, Manuel Valls et Michel Sapin ont préféré garder le silence sur la mise en examen de Nicolas Sarkozy, rappelant uniquement les principes d'indépendance de la justice et de présomption d'innocence, Christiane Taubira n'a pu s'empêcher de répondre. Attaquée par l'ancien chef de l'Etat lors de son intervention télévisée, comme le président de la République, le Premier ministre et le ministre des Finances, elle a décidé de contre-attaquer ce vendredi dans la presse régionale.

Pour elle, Nicolas Sarkozy a adopté "une piètre ligne de défense, une méthode de diversion assez éculée". "Autant je m'interdis de commenter une affaire en cours, autant je respecte la présomption d'innocence. Je ne porterai donc pas d'appréciation sur la culpabilité éventuelle de M. Sarkozy mais je constate simplement que tout justiciable n'a pas le loisir de venir à la télévision pour expliquer comment il a été maltraité. Je pense, d'un point de vue politique, que c'est une piètre ligne de défense et, en même temps, une méthode de diversion assez éculée" avance la Garde des Sceaux.

À la question de savoir si la garde à vue était nécessaire, Christiane Taubira répond que "ce sont les juges qui décident" et qu'elle "ne commente pas les décisions de justice ni les procédures". Christiane Taubira regrette aussi la comparaison que Nicolas Sarkozy a fait avec Jérôme Cahuzac. "La comparaison ne me paraît pas justifiée pour la simple raison qu'une fois que le parquet a disposé d'éléments concernant M. Cahuzac, celui-ci a été convoqué. Il a reconnu les faits. La garde à vue sert à établir les choses" indique-t-elle encore.

"La seule question est de savoir si les choses ont été faites dans le respect du droit" dit-elle aussi. Et quand on l'interroge sur la pratique des écoutes téléphoniques, elle réplique : "je ne prends vraiment pas à la légère les écoutes qui sont incontestablement intrusives, mais la justice doit disposer de moyens pour construire des procédures". Un point de vue bien tranché qui ne surprend pas. 

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