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Christiane Taubira dit ne pas croire à la "défaite inéluctable" de la gauche
©Reuters

Positive attitude

Dans un entretien au Monde, l'ancienne ministre de la Justice condamne cependant "le pragmatisme" de la gauche et son incapacité à "assumer ses valeurs".

A l'occasion de la sortie de son nouveau livre, Nous habitons la Terre, Christiane Taubira a accordé un entretien au Monde. Un entretien publié ce mercredi dans lequel l’ancienne ministre de la Justice évoque notamment "la déliquescence" de la politique en France, tout en rejetant le mot "crise". "Il n’y a pas une crise politique en France. La situation dans laquelle nous sommes s’est construite lentement, hélas. Ce sont au moins vingt ou trente ans de renoncement de la gauche à son identité politique, à son propre vocabulaire, à sa capacité de réflexion et de proposition de solutions nouvelles, qui nous ont placés dans cette situation. Ce n’est pas une crise, quelque chose qui surgit à l’improviste, c’est une lente déliquescence. Nous sommes dans un moment paroxystique, mais il suffisait d’un peu de lucidité pour le voir venir.

L’ancienne garde des Sceaux dit  ne pas croire "à la défaite inéluctable" de la gauche. "Mais on sortira de cette période quand la gauche sera consciente de ses défaites culturelles. Il faut que la gauche se retrouve pour travailler sur le fond et dans la durée" annonce-t-elle. Celle qui a porté la loi du "Mariage pour tous" en profite pour dénoncer le pragmatisme de la gauche, et son incapacité à "assumer ses valeurs. Cela avait déjà été le cas à la fin de la législature Jospin. Pendant les deux quinquennats de la droite, entre 2002 et 2012, alors que la gauche a remporté des victoires électorales, elle a accumulé les défaites politiques et culturelles".

Dans une autre interview, accordée à Paris Match cette fois-ci, elle se réjouit que Benoît Hamon "porte des idées de gauche et en plus des idées nouvelles", sans préciser si elle aura un rôle dans sa campagne. Elle indique également qu’elle ne sera plus candidat à une élection. "En politique il faut savoir partir. Je sais que j’en ai le droit. J’ai assez donné pour choisir aujourd’hui une vie égoïste si je veux. Mais ce que j’éprouve pour la jeunesse, mon "intranquillité" permanente, justifie que je continue à me battre. Alors j’écris des livres, je donne des conférences, je partage mon savoir".

Lu sur Le Monde

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