Chambres à gaz : Marine Le Pen exprime son désaccord avec son père

Nouvelle passe d'armes chez les Le Pen. Jeudi matin, le père, Jean-Marie, s'est une nouvelle fois illustré. Interrogé sur BFMTV et RMC sur ses déclarations sur les chambres à gaz en 1987, le président d'honneur du Front national a assuré que ces propos "correspondaient à ma pensée". "Les chambres à gaz étaient un détail de la guerre, à moins d'admettre que c'est la guerre qui était un détail des chambres à gaz" a-t-il soutenu ajoutant qu'il maintenait sa position pour laquelle il a pourtant déjà été condamné.

Une affirmation qui passe mal auprès de sa fille. Marine Le Pen s'est rapidement désolidarisée de son père exprimant son "profond désaccord" aussi bien "sur le fond et sur la forme", précisant qu'il n'y avait rien de nouveau sur cette polémique. "C'est une construction artificielle de polémique et nous sommes face à une stratégie avouée. Il pense que la polémique est positive pour le mouvement", a-t-elle précisé au Figaro. A l'origine d'une campagne de dédiabolisation du FN depuis qu'elle est la présidente du parti, cette dernière a assuré que les propos de Jean-Marie Le Pen n'entachaient en rien l'image du Front national.

Marine Le Pen insiste également sur le fait qu'elle ne connait aucun "fervents gaullistes" ou "fervents pétainistes" dans son parti, contrairement à ce que déclarait Jean-Marie Le Pen quelques heures plus tôt. "Les propos de Jean-Marie Le Pen n'engagent que lui. Il est dans la provocation volontaire et cherche la polémique", tacle-t-elle rappelant au passage que l'un des candidats aux élections départementales qui a repris une devise de Pétain pour faire campagne est convoqué devant la commission de discipline du Front National.