Berck-sur-Mer : elle reçoit par colis la corde avec laquelle son mari s'est pendu au travail

Une "importante maladresse". C'est ainsi que l'ancien employeur d'un homme de 49 ans s'excuse pour cet envoi postal pour le moins fâcheux : il a, en effet, transmis à sa veuve un colis postal rempli des effets personnels de cet homme, retrouvé pendu sur son lieu de travail, contenant la corde avec laquelle il a mis fin à ses jours.

"Il était harcelé par un de ses collègues depuis des années" explique sa veuve Lysiane à la "Voix du Nord". C'est, selon elle, cet harcèlement qui serait - en partie - en cause dans le geste fatal de son mari. C'est pourquoi, depuis ce fatidique 28 février, elle cherche à faire reconnaître ce décès en "accident du travail", ce qui est passé notamment dans le dépôt d'une plainte pour harcèlement - ce qu'elle avait déjà fait quelques mois avant le suicide.

Toutefois, les démarches ne vont pas dans le sens espéré : l'enquêtrice en charge du dossier pour la sécurité sociale considère en effet que l' "accident du travail" ne pouvait être démontré. Elle a alors écrit de nombreux courriers au directeur de l'entreprise, dont un réclamant la restitution des effets personnels de son mari. C'est dans ce colis qu'a été retrouvée la corde, le 13 juin dernier : "C’est une erreur regrettable et j’ai eu l’occasion de présenter mes excuses à Mme Reboul, à l’oral puis par écrit. Il n’y avait aucune intention malveillante, même si une telle maladresse ne peut évidemment laisser indifférent" a expliqué le directeur, notant au passage qu'il n'avait pas souvenir de la plainte pour harcèlement - même s'il était au courant de cette tension entre ces deux employés.

Visiblement, sa veuve ne croît pas à ce scénario : elle y voit plutôt une "intimidation", rapporte la Voix du Nord. La révélation a posteriori de cette sombre affaire pourrait faire évoluer le dossier.