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Audiovisuel : France Télévisions devra "libérer, au moins, le canal hertzien actuellement occupé par France 4"
©AFP

Télévision

Dans les colonnes du Monde, la ministre de la culture Françoise Nyssen a dévoilé les premières propositions de la réforme de l’audiovisuel public.

Ce lundi 4 juin, la ministre de la culture Françoise Nyssen a dévoilé les premières propositions de la réforme de l’audiovisuel public qui vise à créer plus de synergies entre les groupes France Télévisions, Radio France, France Médias Monde (France 24, RFI), l’INA, Arte et TV5 Monde, qui comptent quelque 17 000 salariés. La ministre demande "l’augmentation 'significative' des programmes régionaux de France 3 et la suppression de la chaîne pour enfants France 4 de la télévision hertzienne. L’audiovisuel public devra investir dans le numérique 150 millions d’euros de plus par an, à l’horizon 2022, et 'sanctuariser' ses investissements dans les séries, les documentaires… Le modèle social de France Télévisions devra être 'réformé'", révèle Le Monde qui a pu l'interroger.

Le temps des programmes régionaux sera augmenté

"Nous portons l’ambition d’un média global à vocation universelle, capable de résister à une concurrence nouvelle et de répondre aux attentes nouvelles du public", confie Françoise Nyssen au Monde. Et d'ajouter : "Nous nous sommes enfin émancipés des schémas ringards qui ont présidé aux précédentes tentatives de réforme et qui sacrifiaient, systématiquement, le public au profit d’atermoiements sur les questions de gouvernance, de personnes ou de fourchettes budgétaires".

"Nous avons demandé à France Télévisions d’augmenter significativement le temps des programmes régionaux [actuellement de deux heures par jour]. Une coopération ambitieuse entre France 3 et France Bleu doit déboucher sur ce média quotidien régional qui sera la voix des territoires", détaille la ministre, ajoutant que "dès l’automne, France Bleu et France 3 lanceront des expérimentations dans deux régions". En outre, Françoise Nyssen précise dans cet entretien que le gouvernement souhaite que France 4 libère son canal de diffusion hertzien – le canal 14 sans autre précision. Ce canal pourrait-il revenir à franceinfo ? La ministre ne répond pas vraiment, mais elle juge que la place de la chaîne d'info sur la TNT (canal 27) constitue un "réel handicap".

Comment toucher les jeunes ?

Pour toucher les jeunes, le gouvernement prévoit de "s’adresser aussi bien aux fidèles qu’aux 'digital natives', nés avec le numérique". "Les sociétés vont à la fois décupler et regrouper leurs efforts dans le numérique pour y investir, à horizon 2022, 150 millions d’euros supplémentaires par an. Les six sociétés développeront en commun toutes les nouvelles offres en ligne. Et début 2019, elles présenteront un nouveau média générationnel en commun, à destination des 15-30 ans", explique la ministre au Monde. "Il est demandé à France Télévisions de libérer, au moins, le canal hertzien actuellement occupé par France 4. Cette concentration nous permettra d’investir dans l’offre à la demande qui correspond à un usage en pleine expansion, notamment chez les jeunes", ajoute-t-elle.

>>> À lire aussi :Réforme de l’audiovisuel public : le gouvernement ira-t-il jusqu’à intégrer le critère de la diversité des opinions ? 

Concernant la création d'un poste de président exécutif unique pour l’audiovisuel public, avec des services transversaux pour les ressources humaines, la stratégie ou les antennes, la ministre assure que "les contours de cette gouvernance seront précisés d’ici à la fin de l’année pour être intégrés dans la loi qui modifiera la loi audiovisuelle de 1986, au premier semestre 2019". In fine, Françoise Nyssen annonce une « task force » "va organiser, jusqu’à mi-juillet, la concertation autour (du) scénario d’anticipation avec les acteurs de la profession". "Cette mission sera confiée à Isabelle Giordano, qui dirige UniFrance, Frédéric Lenica, ancien directeur général du CSA, Claire Leproust-Maroko, fondatrice de l’agence Fablabchannel, Catherine Smadja, qui a travaillé dix ans à la BBC, et Marc Tessier, ancien président de France Télévisions. Nous avons défini les grandes orientations, leur rôle sera de les préciser. Les sociétés vont consulter leurs équipes. Puis nous lancerons, avec les sociétés, une grande mobilisation publique", affirme-t-elle.

Lu sur Le Monde

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