Une nouvelle étude met à mal la théorie de l’existence de la neuvième planète de notre système solaire<!-- --> | Atlantico.fr
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Une nouvelle étude relance le débat sur la théorie de l’existence d'une neuvième planète au coeur de notre système solaire.
Une nouvelle étude relance le débat sur la théorie de l’existence d'une neuvième planète au coeur de notre système solaire.
©NASA / AFP

Espace

D'après une nouvelle étude, l'hypothèse selon laquelle notre système solaire abriterait une neuvième planète "cachée" serait le résultat de calculs partiellement faussés.

Anna Alter

Anna Alter

Anna Alter est journaliste et écrivain. Docteur en astrophysique, elle a été journaliste à Science et Vie, à l'Evènement du jeudi, grand reporter à Marianne et rédactrice en chef adjointe de La Recherche. 

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Atlantico : Selon une nouvelle étude menée par Kevin Napier, doctorant en physique à l'université du Michigan, l'hypothèse développée par Mike Brown et Konstantyn Batygin en 2016, selon laquelle notre système solaire abriterait une neuvième planète "cachée", serait le résultat de calculs et d'observations partiellement faussées. Que sait-on sur l'existence hypothétique de cette neuvième planète du système solaire ?

Anna Alter : Ce n’est pas la première fois qu’on remet en question l’existence de la neuvième planète. Souvenez vous, il y a pas encore si longtemps c’était Pluton qui portait ce titre. On l’avait découvert au début du siècle dernier suite à des calculs  et des observations partiellement faussées. Il aurait dû exerçait une influence sur les planètes du fond du système solaire qui semblaient agitées, mais plus on le regardait, plus on le trouvait petit et incapable avec son compagnon Charon d’avoir un quelconque ascendant gravitationnel sur ses voisines géantes Neptune et Uranus. Pluton n’a même pas la bonne taille pour figurer dans la classe des planètes, c’est ce qu’on appelle « une planète naine » comme beaucoup d’autres dans le fond dont on ne connaît même pas le nom. Il y en a plein derrière l’orbite de Neptune, la dernière planète observée digne de cette appellation. Ces petits corps célestes frigorifiés sont regroupés dans ce qu’on appelle la ceinture de Kuiper et n’ont pas beaucoup d’action sur leur entourage mais subissent sa domination. Plusieurs d’entre eux sont amassés dans un coin et comme par ailleurs Uranus et Neptune sont aussi perturbées, on continue à chercher une neuvième planète qui agirait dans leur dos sans se faire voir. L’hypothèse d’une « planète neuf » dix fois plus massive que la terre qui a été avancée par Mike Brown et Konstantyn Batygin en 2016 repose sur l’observation d’une poignée d’objets transneptuniens rassemblés en troupeau aux confins du système solaire. Aujourd’hui, cette dernière est contestée par Kevin Napier de l’Université du Michigan qui par une étude détaillée démontre que ces objets n’ont pas été rangés dans un amas par « une force de gravité » mais se sont retrouvés sur la ligne de visée des télescopes par le plus heureux des hasards.

Qu'impliquerait l'existence d'une neuvième planète pour notre connaissance de l'univers ?

L’existence de la neuvième planète changerait notre vision du système solaire donc bouleverserait notre appréhension de notre univers immédiat mais n’aurait pas d’incidence sur le lointain… On ne serait plus huit mais neuf dans la famille du Soleil, point.

Que nous dit cette nouvelle hypothèse sur les moyens techniques et théoriques que nous avons de connaître notre univers proche ?

Cette nouvelle hypothèse montre surtout que même avec nos instruments les plus sophistiqués nous ne sommes pas à l’abri d’une illusion d’optique. On a beau déployer des grands moyens techniques et théoriques, il est très difficile d’observer des objets célestes aux confins du système solaire qui n’émettent pas de lumière et on peut faire dire ce qu’on veut aux chiffres.…

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