Sarkozy, reviens, la gauche a besoin de toi !<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
"Et si Sarkozy l’emportait en 2017 ?"
"Et si Sarkozy l’emportait en 2017 ?"
©

Come-back

François Hollande est au plus bas (comme la France). La gauche sombre et se déchire. Seul l'ex-président de la République peut encore la sauver.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

Le lendemain de l’intervention télévisée de François Hollande, Libération, qui l’avait pourtant tant aimé, titra cruellement : "Jusqu’à maintenant, tout va mal". Le lendemain aussi, Jean-Luc Mélenchon dégaina à son tour, accusant le président de la République de rouler droit vers le précipice. Marie-Noëlle Lienemann, de l’aile gauche du PS, le compara - ou presque - à un caniche d’Angela Merkel. Manquant du respect le plus élémentaire, M. Cherki, député PS et maire du XIVe arrondissement, jugea que François Hollande était juste apte à présider le conseil général de Corrèze. Le Partie communiste fustigea le président, devenu à ses yeux un social-traître. Les Verts, par la voix de Jean-Vincent Placé, le traitèrent avec la condescendance méprisante qu’on réserve aux ambulances.

Tout allait mal, comme l’avait écrit Libération, qui avait omis d’ajouter "et ça va être pire" ! Un président transparent… Nu comme le roi du conte d’Andersen… Une France à poil… Une gauche en lambeaux… Et pourtant, elle avait été belle, la gauche. C’était il n’y a pas si longtemps. Même pas douze mois.

Ses trois couleurs - rose, rouge, vert - figuraient sur un seul drapeau, qui devait amener les bataillons populaires, écologiques et révolutionnaires à la victoire. Les riches allaient enfin payer, le chômage reculer, et le pouvoir d’achat augmenter. Tous ensemble, tous ensemble, scandaient les défilés de la CGT, de la CFDT, de FO et des syndicats enseignants ! Tous ensemble, pour quoi ? Pour rien. Mais contre quelque chose. Ou plutôt contre quelqu’un.

Contre Nicolas Sarkozy. Il était l’incarnation du mal. La source du mal. Voire le mal lui-même. C’est lui qui servait de ciment à la gauche, partagée, le concernant, entre le ressentiment et la haine. Oui, c’était bon de haïr Sarkozy ! Comme dans les rites vaudous, on plantait des aiguilles dans une poupée le représentant, pour hâter sa mort, synonyme de lendemains qui chantent.

Et puis, Satan ayant disparu par le verdict des urnes, la gauche se retrouva orpheline de Sarkozy. Oui, il lui manquait car elle a besoin de sa figure maudite pour se reprendre à espérer. Triste époque où elle se voit réduite à se chamailler au milieu des tombes de ses illusions perdues, unie seulement pour accuser Hollande de les avoir creusées.

Il paraît que certains nostalgiques du bon vieux temps se sont laissé gagner par un rêve fou. "Et si Sarkozy l’emportait en 2017 ?" Cinq ans de bonheur garanti, d’espoirs retrouvés, de vigueur revenue. Il se murmure que même François Hollande aurait été atteint par cette vague nostalgique apparemment irrésistible. Et on dit qu’il aurait envoyé à Sarkozy le tweet suivant : "Si tu reviens, j’annule tout". Mais là, chut ! nous touchons au plus intime de la vie privée, comme le savent si bien Cécilia et Carla…

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !