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S'égarer au nom de grandes valeurs ?(!) Pourquoi la gauche en vient si souvent à se perdre au nom de ce qui devrait la guider
©Reuters

La guerre des Gauches

Le rappel à l'ordre de Manuel Valls affirmant qu' "une partie de la gauche s'égare au nom de grandes valeurs en oubliant le contexte" fait sauter le vernis de l'unité à gauche. Sans doute pas une fois pour toute, mais cette sortie montre que la gauche, où plutôt les gauches a du mal à assurer la garde de son héritage idéologique. Entre philosophie politique et histoire des idées, le rapport du PS à ses valeurs fondatrices étale ses failles...

Jean Garrigues

Jean Garrigues

Jean Garrigues est historien, spécialiste d'histoire politique.

Il est professeur d'histoire contemporaine à l' Université d'Orléans et à Sciences Po Paris.

Il est l'auteur de plusieurs ouvrages comme Histoire du Parlement de 1789 à nos jours (Armand Colin, 2007), La France de la Ve République 1958-2008  (Armand Colin, 2008) et Les hommes providentiels : histoire d’une fascination française (Seuil, 2012). Son dernier livre, Le monde selon Clemenceau est paru en 2014 aux éditions Tallandier. 

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Jean-François Pradeau

Jean-François Pradeau

Jean-François Pradeau est un historien de la philosophie. Ancien élève de l'École normale supérieure de Fontenay-Saint-Cloud, il est agrégé et docteur en philosophie et spécialiste de philosophie antique, notamment de Platon. 

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Atlantico : La gauche actuelle (Parti socialiste) est-elle en train de vivre un moment-tournant dans son rapport à ses valeurs historiques (justice, sécurité, économie, immigration, etc.) ?

Jean-François Pradeau : C’est assez peu probable, parce que le flou est tel dans les échanges du moment que rien n’a de caractère décisif. Les valeurs historiques sont incertaines pour tous ceux qui prennent la parole ; je pense donc que les enjeux stratégiques l’emporteront sur le respect de valeurs dont aucun de ceux qui les brandissent ne juge utile de rappeler la signification. C’est le propre d’une communauté politique qui a choisi volontairement de faire l’économie de toute forme de réflexion historique ou théorique. La chose n’est pas récente, elle date des années 1980 à tout le moins. De sorte qu’un parlementaire socialiste peut en appeler exactement aux mêmes « valeurs » que le ministre qu’il dénonce, pour s’opposer frontalement à un projet de réforme constitutionnelle. Tout cela n’a pas de sens, parce que plus rien n’a de sens très clair. Le débat politique se déroule en termes flous.

Jean Garrigues : A mon sens, ce tournant a commencé à être formulé à partir de 2014 avec le pacte de responsabilité. Il s'agissait d'une adhésion assumée et proclamée aux lois du marché et à l'idée d'une relance par la production et non pas la consommation, avec une politique de rigueur et de flexibilité qu'a pu incarner par la suite Emmanuel Macron. Ces tournants-là vers le social-libéralisme sont de vrais tournants mais ne sont finalement que la prise en compte d'une longue évolution à l'intérieur du Parti Socialiste. François Hollande s'inscrit dans l'héritage d'un Jacques Delors, l'homme qui avait conduit en 1982-1983 le tournant de la rigueur. Manuel Valls s'inscrit lui aussi clairement dans l'héritage d'un Michel Rocard et de la deuxième gauche qui prônait entre autres l'ouverture vers l'économie de marché... Un tournant a donc commencé en 2014, mais celui-ci s'inscrit plus globalement dans une évolution assez profonde. Il y a une manière d'assumer politiquement les évolutions, c'est cela qu'on appelle un tournant.

"Une partie de la gauche s'égare au nom de grandes valeurs en oubliant le contexte, notre état de guerre, et le discours du président devant le Congrès" a dit Manuel Valls. Plus globalement, quel est le souci de la gauche sur ces grandes thématiques ? La gauche est-elle devenue "schizophrène" sur ses valeurs ?    

Jean-François Pradeau : Non, il s’agit tout simplement d’un vaste flou sur les dites valeurs. Elles sont des notions beaucoup trop larges aujourd’hui, bien trop indéterminées. Elles signifient pour ceux qui s’en réclament une chose et son contraire, tout et n’importe quoi. Lorsqu’il moquait la vacuité de la « nouvelle philosophie » à la fin des années 1970, Gilles Deleuze avait des mots assez durs mais très justes en expliquant que les intellectuels médiatiques de l’époque (il s’agissait d’A. Glucksmann, de B.-H. Lévy et de quelques autres) « procédaient par gros concepts, aussi gros que des dents creuses ». Nous en sommes là en ce moment, dans les échanges des dirigeants de la Gauche française sur les valeurs. Personne ne sait très bien ce qu’il dit lorsqu’il parle de « justice », de « citoyenneté » ou de « République ». Lui non plus sans doute. Emmanuel Valls (ou ceux qui rédigent pour lui ses discours, dont le billet étonnement erroné et ignorant qu’il a signé hier) emploie des termes dont on pourrait dire qu’ils sont très abstraits. En réalité, comme le disait Deleuze en son temps, ils sont simplement très grossiers.

Et tout cela ne veut donc plus dire grand-chose, sinon le cynisme déplaisant qui commande la stratégie actuelle de F. Hollande. Puisque chacun aura compris qu’il ne s’agit que de préparer un affrontement électoral en 2017, dont le Machiavel au petit pied qui nous tient lieu de Président de la République escompte qu’il sera à son avantage. En attendant, on ne propose rien d’autre aux citoyens français que ceci : renvoyer chez eux ces Arabes qui auront montré par leurs crimes qu’ils ne sont pas vraiment français. Mais de qui parlons-nous au juste ? Des criminels de fait ? En feignant d’oublier que bien des meurtriers de l’année 2015 étaient pour certains aussi peu binationaux et tout autant exclusivement français que vous et moi ? Tout cela est misérable. La Gauche a choisi de se fourvoyer dans cette pseudo-querelle. On pouvait espérer qu’un dirigeant de la Droite républicaine le dénonce, avec la rigueur historique qui s’impose, pour remettre là un peu de hauteur de vue. Je n’ai rien entendu de tel. Ainsi vont les calculs du moment.

Peut-on dire qu'il y a eu une rupture avec l'héritage de la gauche telle qu'on l'a connue tout au long du 20e siècle ?

Jean Garrigues : Là encore, je suis obligé de répondre oui et non. Il y a incontestablement une rupture avec le discours officiel de la gauche au pouvoir, qui a toujours été marqué par cette idée de ne pas trahir les idéaux révolutionnaires, les fondements marxistes de l'idéologie socialiste. En réalité, on voit bien que depuis même la SFIO, les leaders socialistes qui ont été en charge du mouvement socialiste ont toujours été amenés à prendre en compte les réalités et à mener des politiques qui étaient en décalage par rapport aux valeurs et aux idéaux qui étaient proclamés par la famille socialiste. Ce décalage est né en grande partie de l'existence dans la vie politique française à partir de 1920 d'un parti qui a été très fort pendant plus de 50 ans, le Parti Communiste, qui faisait peser cette épée de Damoclès sur la tête des socialistes. Pour garder la confiance du peuple, il fallait garder un langage, un vocabulaire et un discours de nature marxiste et révolutionnaire. C'est très progressivement qu'on a renoncé à ce discours. Mais j'insiste, depuis Jaurès et les années 1900, il y a eu des adaptations pragmatiques de ces valeurs de gauche. D'ailleurs, faut-il considérer que la gauche est simplement l'histoire du Parti Socialiste ? La gauche, c'est en réalité plusieurs gauches. Ceux qui étaient à gauche au début de la IIIe République, c'étaient les républicains libéraux, des gens comme Gambetta ou Jules Ferry… Ceux qui étaient plus à gauche qu'eux, on les appelait les opportunistes. Quand on prend un peu de recul, on réalise à quel point tout cela se répète de manière presque caricaturale.

En quoi le respect pur et dur de ses valeurs peut-il mener à une forme de déni de la réalité voire d'obscurantisme? Notamment sur les questions de multiculturalisme, communautarisme ?

Jean-François Pradeau : Ce risque est permanent. Je veux dire qu’il l’est en général et qu’il est ce qui habite toute entreprise politique et plus encore, dans les moments de crise, toute entreprise radicale ou révolutionnaire. Mais cette question ne se pose aucunement aujourd’hui pour l’exécutif. Elle ne se pose que pour le seul acteur politique réellement radical de notre pays : le Front national. Le risque politique, les enjeux stratégiques, le discours avec le peuple, l’entreprise de persuasion, tout cela est de son côté. Il s’agit de la seule formation politique qui tente, pour l’instant en vain, de réussir son rendez-vous avez le peuple, et qui tente de le faire au nom de valeurs pérennes. Le risque que vous évoquez ne concerne pas les partis au pouvoir. Sur la culture, la communauté, l’histoire, seul le FN tente de raconter une histoire à notre pays. Et les électeurs l’écoutent, en majorité. Une majorité spoliée à chaque échéance électorale depuis deux ans, mais une majorité persévérante. Alors, la question que vous posez a-t-elle réellement un sens pour les partis de Gauche ou de Droite ? Qui peut croire aujourd’hui que l’exécutif gouverne au nom de valeurs ?  Le déni de réalité de nos gouvernants n’est malheureusement en rien le fait d’une adhésion forte à des valeurs. C’est le contraire dont l’action politique fait l’épreuve : nous observons aujourd’hui que l’absence de savoir et de conviction ruinent l’action politique.

Jean Garrigues :Attention, un historien ne peut pas parler des valeurs de la gauche. Il faut dire des valeurs des gauches car celles-ci ont évolué au cours de l’histoire. C’est très difficile de se réclamer des valeurs de la gauche sans faire la démarche de s’adapter aux évolutions de la société française, notamment le passage d’un monde ouvrier à un monde de la classe moyenne. Il est donc compliqué d’imaginer un socle identitaire immuable à ce qui serait la gauche. L’idée républicaine est en perpétuelle évolution. Ce qui est sûr aujourd’hui c’est que la conception républicaine de la laïcité, qui était à l’origine assez ouverte selon la volonté d’Aristide Briand, est percutée par la tendance au multiculturalisme et au communautarisme. Mais le rempart de la crainte du multiculturalisme et l’intransigeance vis-à-vis du communautarisme ne sont pas intrinsèquement incompatibles avec l'intégrité des valeurs de gauche. 

Mais en quoi ces "tabous" dogmatiques amènent-ils une forme de déni du réel ?

Jean Garrigues : Il y a eu un déficit d'avis critique à gauche vis-à-vis de ses valeurs notamment sur le multiculturalisme et sur la montée des communautarismes. Mais il y a toujours eu des vigies au sein même de la gauche qui ont averti sur ces risques-là de déni de réalité. Je pense en l'occurrence à Jean-Pierre Chevènement. Sa définition et son idée de la République exclut toute forme de multiculturalisme. C'était une figure du Parti socialiste mais elle a décidé de prévenir son camp des dangers que représente ce refus de voir le réel. On peut penser que dans l'idéologie d'un Manuel Valls, il y a des réticences vis-à-vis du communautarisme. Donc dans la culture de gauche il y a quand même aussi une vigilance et la volonté de ne pas avoir une attitude totalement utopique.

Gilles Deleuze critiquait dans les années 1970 les philosophes en expliquant qu'ils se battaient simplement à base de gros mots, de coquilles vides. Cette critique est-elle transposable aux politiques aujourd'hui ?

Jean Garrigues : Oui, c'est vrai que de manière objective il y a sur un certain nombre d'enjeux et de prise de position un courant dans la gauche qui refuse le multiculturalisme et l'angélisme de la gauche. Jean-Pierre Chevènement en est un exemple même s'il est sorti du Parti socialiste et que des transfuges de sa pensée sont maintenant au Front national (cf : Florian Philippot). C'est aussi la preuve que la gauche n'est pas univoque sur cette question et même qu'elle peut être très pragmatique.

Il y a effectivement dans la gauche française un double tropisme à la fois universaliste et de repentance vis-à-vis du colonialisme qui fait qu'on a tendance à aborder ces sujets avec angélisme. Mais aujourd'hui, notamment autour de quelqu'un comme Manuel Valls, il y a quand même la nécessité, ou tout de moins la prise de conscience, de ce qui doit primer sur l'idéologie. C'est d'ailleurs pour cela qu'on observe en ce moment des frictions permanentes. 

C’est d’ailleurs pour cela qu’il y a des frictions permanentes et une résistance à un certain nombre de groupes de pressions périphériques à la gauche. La gouvernance c'est aussi tenir compte de l'ingluence des groupes de pression. On en tient compte, on les regarde, on les observe, on les écoute, mais on gouverne en fonction de l’intérêt général. On peut dire qu’il y a eu effectivement des traditions d’angélisme de la gauche par rapport à ces questionnements. Par exemple, le discours et la popularité d’une Christiane Taubira à gauche est caractéristique de cet angélisme.

Sur la notion d'état de guerre que brandit Valls, peut-on parler d'une forme de volonté de chercher à se faire peur ? L'écrivain Philippe Murray parlait il y a une dizaine d'années d’un pays qui cherchait à se faire peur. Or, cet "état de guerre" n'est-il pas pour le moins virtuel dans notre quotidien ?

Jean-François Pradeau : Là encore, vous répondre est difficile parce que la confusion et l’indigence des propos de notre ministre sont telles que l’on ne comprend pas toujours de quoi il parle ni en réalité pourquoi il dit ce qu’il semble dire. Puisqu’il mécontente une partie de ses camarades, le message a sans doute un sens en termes de « communication ». Murray écrivait il y a vingt ans. Nous sommes en guerre aujourd’hui. Nous ne l’étions pas alors. C’est une différence notable. Et je crois qu’elle est d’autant plus notable que cette guerre est menée par un gouvernement qui feint de s’y engager mais qui en fait un argument de politique intérieure. Je fais partie des citoyens qui ne comprennent pas que le ministre de la Défense d’un pays en guerre mène une campagne électorale et prenne la Présidence d’une immense Région. C’est de nouveau le signe que le caractère par trop général, abstrait et pour tout dire transparent des valeurs, autorise qu’on les brandisse sans danger.

En quoi la menace d'une guerre brandie par Manuel Valls peut-elle aussi mener à une forme de déni de la réalité ?

Jean-François Pradeau : Le déni de la réalité est en l’occurrence une forme de calcul assez cynique. La guerre que mène l’armée française n’entre pas dans le calcul à courte vue de notre ministre. Nous sommes confrontés avec lui à une stratégie rhétorique (le ministre s’exprime sur Facebook, je ne crois pas que l’on prenne la mesure de ce qui s’est joué là), dont nous savons bien qu’elle n’a aucunement pour préoccupation le présent de ce qui fut jadis la Perse ni l’avenir de ce qui s’appelle encore l’Europe. Chacun comprend qu’un tel homme incarne une phase transitoire, une étape électorale dans un processus orienté vers le pire. Lorsqu’une démocratie sombre, si j’en crois Platon, elle ne peut en aucune façon être réformée. Elle prépare simplement un régime tyrannique.  Un parti politique autoritaire l’emportera bientôt, inéluctablement et démocratiquement, dans notre pays. C’est cela, simplement, que l’on s’échine à dénier en même temps qu’on le prépare. 

Jean Garrigues : C’est un discours d’incantation et de communication politique. On est dans une certaine forme non pas de déni, mais de décalage avec le réel. C’est un sujet très compliqué parce qu’il faudrait alors réfléchir au terme de guerre et à tout l’implicite que charrie ce mot par rapport à notre histoire. C’est à partir de l’idée de guerre que se justifie l’idée d’union sacrée comme en 1914-1918, et par conséquent une certaine trêve dans la pratique politique. Il se construit aussi une sorte de légitimation du pouvoir exécutif. C’est surtout cela qui est recherché. Ici, les mots vont au-delà du réel parce qu’ils ont une dimension performative, ils veulent entraîner au-delà de ce qu’est la réalité du moment. On est en présence d’une menace terroriste qui, objectivement, ressemble plus à ce qu’étaient par exemple les attentats anarchistes des années 1890 qu’à ce qu’a été la guerre de 1914-1918, de 1939-1945 ou même les guerres de décolonisation. Ce combat qui est mené, même s’il y a derrière un pseudo-Etat comme Daesh, est tout de même avant tout un combat de protection de la sécurité des citoyens. Cela s’apparente plus à de la police qu’à des opérations militaires. On est dans une dimension politique du discours, mais je dirais que ce décalage avec le réel est à la mesure de l’outrance du camp d’en face. L’incantation et les critiques extrêmement fortes, les mots employés tels que Vichy ou fascisme, ont aussi conduit l’exécutif à se défendre avec des formules qui sont, je le répète, du registre de la communication. C’est communication contre communication.

Va-t-on vers la rupture à gauche où le temps va-t-il gommer finalement gommer ces différence pour recréer de l’unité ?

Jean Garrigues : Ces tensions ont toujours été très fortes car la tradition de la gauche « rad-soc’ » (NDLR : radical-socialiste) est d’être traversée par des courants différents. Ce que nous dit l’histoire c’est qu’en permanence, il y a tout de même des phases de réconciliation voire même de coopération. On peut évoquer les ministres communistes dans le gouvernement Mauroy ou ensuite la gauche plurielle de Jospin.

Actuellement, on note la volonté marquée de certains frondeurs de ne pas aller jusqu’à la rupture. La demande de Cécile Duflot à revenir à une nouvelle gauche pluriel va en ce sens. En dépit de ces différences objectifs et de cette différence très marquée, il y a toujours ce tropisme de l’unité qui pèse sur la gauche, ou plutôt devrais-je dire les gauches. Cela s’explique rationnellement en partie parce que c’est par cette unité que peuvent se faire les résultats électoraux et notamment dans l’optique de législatives à venir. Ils savent très bien qu’ils ont besoin des uns des autres. Lors des dernières élections régionales, la région Centre, le candidat socialiste n’a pu l’emporter uniquement parce qu’au second tour il a eu le désistement de certains et le renfort quasi-total des voix du Front de Gauche. En reconstituant cette gauche plurielle-là, il y a eu une victoire.

Je crois que c’est fondamentalement inscrit dans la culture des gauches. Que ce soit François Hollande ou Jean-Luc Mélenchon, il y a cette conviction de la nécessité de l’alliance à gauche avec en toile de fond l’idée qu’un candidat socialiste ne pourra gagner l’élection présidentielle qu’en faisant le plein de voix de gauche. Tout ceci est un obstacle terrible à cette clarification qui déboucherait sur une rupture de fait. On voit bien que la stratégie de François Hollande est celle plutôt d’un apaisement. Il câline d’une certaine façon l’autre gauche. Sauf que ce tropisme de la gauche pluriel est facteur de manque de clarté. Il va à l’inverse d’une stratégie de clarification. Par conséquent, il mène à des compromis permanents que les électeurs ne comprennent plus.

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