Révélations à 1 milliard de dollars sur la guerre froide : l’ampleur du programme psychotronique qu’avaient développé les Soviétiques pour prendre le contrôle des cerveaux<!-- --> | Atlantico.fr
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Les recherches psychotroniques menées par les Etats-Unis sont le sujet du film "Les Chèvres du Pentagone".
Les recherches psychotroniques menées par les Etats-Unis sont le sujet du film "Les Chèvres du Pentagone".
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Guerre psychologique

Les Soviétiques et les Américains, convaincus que l'on pouvait manipuler l'esprit humain, ont mené le même genre d'expériences pour mettre au point de nouvelles armes.

C'est ce que l'on appelle une guerre psychologique. Les travaux de Serge Kernbach, directeur de la recherche au Centre de la robotique avancée et des sciences de l'environnement à Stuttgart en Allemagne, ont permis de découvrir les études parapsychologiques (ou psychotroniques) menées par l'URSS durant la guerre froide.

Il n'est un secret pour personne que la guerre froide, qui a opposé les Etats-Unis et l'URSS, a donné lieu à une concurrence folle entre les deux superpuissances. Si les nombreux conflits directs (la crise des missiles de Cuba, crise de Suez, etc.) et indirects (guerre de Corée, guerre du Vietnam, etc.) sont bien connus du grand public, il ne faut toutefois pas oublier que les deux blocs se sont également lancés dans une course à l'innovation afin de démontrer toute l'étendue de leur force.

C'est dans cette optique que l'URSS et les Etats-Unis ont mené durant de nombreuses années des recherches sur le développement d'armes dites psychotroniques. Des travaux qui, au contraire de la bataille pour l'envoi d'un homme dans l'espace, sont globalement méconnus du grand public bien que ceux des Etats-Unis aient déjà été rendus publics. Il a d'ailleurs servi de base à plusieurs livres, documentaires et films tels que Les chèvres du Pentagone. En revanche, le programme mené par les Soviétiques restait jusque-là très obscur. 

Serge Kernbach s'appuie sur des publications dans des revues russes et des documents récemment déclassifiés nous apprennent ainsi que les Soviétiques ont beaucoup étudié les moyens de manipuler l'esprit des gens et de changer leur fonction cérébrale. Les deux pays ont d'ailleurs mené des travaux relativement similaires, s'orientant vers une piste dès qu'ils avaient vent des avancées du rival. Selon eux, le cerveau humain peut recevoir et transmettre un certain type de rayonnement électromagnétique haute fréquence qui pourrait influer sur les objets qui l'entourent. Certains chercheurs considèrent que cette "énergie humaine" pourrait changer l'aimantation des noyaux d'hydrogène et stimuler le système immunitaire du blé, de la vigne et même des humains. Les Soviétiques ont mis au point le cerpan, un dispositif censé pouvoir générer et stocker cette énergie.

Le programme de l'URSS comprenait également une étude sur les effets des ondes électromagnétiques sur l'homme et a conduit au développement d'armes psychotroniques, qui étaient destinées à modifier l'esprit des gens. Les scientifiques ont d'ailleurs mis au point des dispositifs pour exploiter leur découverte mais n'ont jamais réussi à trouver comment exploiter ces fameuses ondes et ont dû mettre fin à ces expérimentations.

Plus étonnant, les recherches de l'URSS se sont étalées entre 1917 et 2003, soit 12 ans après le démantèlement des dernières institutions soviétiques. C'est le moment qu'a choisi le gouvernement pour fermer les vannes et cesser de financer le projet. Contrairement aux Etats-Unis, les travaux des scientifiques de l'URSS ne pouvaient pas être menés de manière privée et le soutien du pouvoir en place était indispensable. S'il est difficile de réaliser une évaluation précise, Serge Kernbach estime que cette course à l'armement a coûté près d'un milliard d'euros à l'URSS, alors même que de nombreux documents concernant ces recherches "non conventionnelles" sont toujours classés et impossibles à consulter.

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