Réforme de la finance ou réforme de la monnaie ?<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
Réforme de la finance ou réforme de la monnaie ?
©Reuters

Demain : Quelle monnaie pour quel monde ?

Depuis la crise de 2008, et afin d'assurer une sécurité aux marchés financiers, il est question de mener des réformes. Tandis que les banques plaident pour une réforme de la finance, l'Association Suisse de modernisation financière estime qu'une réforme monétaire serait plus utile.

Jean-Claude  Werrebrouck

Jean-Claude Werrebrouck

Jean-Claude Werrebrouck, a été professeur de sciences économiques à l'université de Lille 2.
Il est l'auteur de Banques Centrales : Independance Ou Soumission ? paru en octobre 2012 aux éditions Yves Michel.

Voir la bio »

Depuis la crise de 2008, il est question d’améliorer les dispositifs de régulation financière et ce, afin d’assurer une sécurité suffisante sur les marchés financiers. Les banques se plaignent évidemment d’une overdose réglementaire qui les amènent à négocier des délais très longs de mise en application, à cacher les modèles internes de pondération des actifs, à déplacer des activités dans le shadowbanking, etc. L’Association Suisse de modernisation financière (MOMO) voit les choses autrement et considère qu’il faut s’attaquer à ce qui, finalement, est la matière première de la finance c’est-à-dire la monnaie elle-même. Et les choses bougent dans le pays puisque c’est le peuple qui va lui-même trancher en répondant, lors du référendum du 10 juin prochain, à la question de savoir si les banques ont encore le droit de créer de la monnaie. Si la réponse citoyenne est « non », l’usine à monnaie se déplacera des banques privées vers la banque centrale.

Tout ceci est fort compliqué pour le citoyen français qui n’a jamais été sensibilisé à la question de l’origine de cette matière première de la finance qu’est la monnaie. Interrogation que personne n’aborde et qui fut pourtant traitée par notre Prix Nobel d’économie Maurice Allais (1988) avant que ce dernier soit volontairement oublié. Soucieux de remédier à cette impasse intellectuelle, le club de réflexion G21/POMONE a décidé avec l’aide de l’Assemblée Nationale d’organiser un grand colloque international consacré à la problématique de la création monétaire : Qui doit créer la monnaie ? les banques ? Les Etats ? les Banques centrales ?

Ce colloque qui se déroulera le 24 mai prochain de 14H à 18H, 126 rue de l’Université, a pour titre : « Demain : Quelle monnaie pour quel monde ? » et va rassembler un grand nombre de banquiers internationaux et d’universitaires français, suisses et anglosaxons, qui ont décidé de remédier à la grande méconnaissance des citoyens mais aussi des femmes et hommes politiques sur la nature de la monnaie. Cette rencontre est aussi d’une certaine façon de grande actualité puisqu’un pouvoir d’un type nouveau s’installera, probablement, dans les prochains jours, en Italie. Or, on sait que ce pouvoir, en posant la question de la finance -par exemple l’abandon de dette publique auprès de la BCE- va implacablement poser la question de l’euro dont on sait qu’il est objet non maîtrisé par les Etats et qu’il est créé par les banques privées. 

Le colloque est ouvert à tous et il faut remercier les services de l’Assemblée Nationale d’avoir exceptionnellement retardé la clôture des inscriptions au 19 mai. Cette inscription est obligatoire et doit impérativement mentionner les nom, prénom, date et lieude naissance de chaque participant.

L’inscription respectant strictement ces mentions se fait par mail à l’adresse suivante : [email protected]

Les personnes intéressées disposeront de précisions complémentaires sur le contenu de la rencontre en allant sur :
http://www.lacrisedesannees2010.com/2018/05/un-referendum-d-initiative-populaire-sur-la-monnaie.html

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !