Régime : pourquoi ce que nous pensons savoir sur la diététique des aliments s’avère souvent faux<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Santé
Une étude parue dans The American Journal of clinical nutrition réfute un certain nombre d'idées reçues.
Une étude parue dans The American Journal of clinical nutrition réfute un certain nombre d'idées reçues.
©flickr.com / /21560098@N06

La faux du vrai

Potentiels caloriques, risques de cancer... Une étude parue dans The American Journal of clinical nutrition réfute un certain nombre d'idées reçues que l'on peut avoir sur la nourriture.

Charles-Antoine Winter

Charles-Antoine Winter

"Diététicien nutritionniste, consultant médias & entreprises, dirigeant fondateur de "Devenir un Ambassadeur de Santé", les premières formations françaises independantes de responsabilisation à la santé de l'Homme et de sa planète."

Voir la bio »

Atlantico : Ces idées trouvent leur fondement dans des études scientifiques avérées pour un temps et puis réfutées par la suite. Comment expliquer que ces conseils alimentaires soient éphémères (par exemple : boire du lait puis ne puis boire de lait etc)? Peut-on parler de défauts dont la façon dont elle sont conduites? 

Charles-Antoine Winter : Tout d’abord, ces conseils alimentaires éphémères sont essentiellement présents dans la diététique et la nutrition occidentales. Car les diététiques traditionnelles (chinoise, ayurvédique...) n’ont pas changé de conseils alimentaires depuis plus de 3000 ans ! Et leur véracité se confirme tous les jours.

Pourquoi ? Parce qu’elles encadrent, contrôlent et soumettent la science à leurs philosophies de vie, d’observation du vivant, de leur environnement. À l’inverse, nous occidentaux, avons troqué notre Hippocrate et l’observation du vivant contre la science sans conscience qui décide de soumettre le vivant à ses désirs. C’est ainsi que le blé se voit modifié pour répondre non plus à nourrir l’humanité mais à faciliter son exploitation, faire des denrées alimentaires belles et rassurantes et optimiser les profits financiers. Ou encore des vaches nourries au soja et maïs transgéniques alors qu’elles ne peuvent les digérer ; aux saumons OGM qui résistent au froid et grandissent 10 fois plus vite... Une course effrénée au profit qui atteint désormais la création. MAIS notre organisme n’évolue pas si vite et le lait des vaches d’aujourd’hui n’est plus celui de nos arrières grands parents ! Sa composition actuelle étant plus destructrice que bénéfique.

L’alimentation donnée à ces animaux les rend malade. Le lait et toute partie de ces animaux nous rendront malades. C’est ainsi que des repères nutritionnels deviennent obsolètes et contradictoires. Depuis que l’ « Homme Blanc »* joue avec la création pour son seul profit, manger un peu de tout en petite quantité n’est plus salvateur... Car certains aliments ne nourrissent plus le corps mais pire encore, ils tuent l’Esprit et notre terrain d’évolution, la planète ! Donc beaucoup d’études se voient contredites car de nombreux aliments courant ont été modifié et ne sont plus viables pour nos organismes. « L’aliment n'est pas aliment s'il ne peut nourrir » Hippocrate. Le principal problème des études scientifiques est qu’elles dissèquent tout en se perdant dans les détails qui leur font oublier la notion de synergie, d’ensemble, de causes et d’effets. Ainsi, l’Occident pense vitamines, minéraux, antioxydants et se contredit 10 ans plus tard. Tandis que l’Orient pense énergétique, subtil et global et voit ses repères immuables dans le temps.

Pourquoi conduire des expériences alimentaires est-il si complexe ?

Il n’y a pas de complexité mais des impératifs budgétaires. Et aujourd’hui, ceux qui ont les moyens de réaliser ces études le font pour démontrer l’intérêt de leur business, leurs aliments, leurs produits ou leurs médicaments. L’objectivité et l’esprit de découverte ne sont plus ou peu présents.

Si ces recherches sont si souvent critiquées, y-a-t-il vraiment des preuves aux divers conseils alimentaires qui peuvent être donnés dans les livres, les magazines, les blogs...?

Oui et non.

La notion de preuve est très ambigüe. Les résultats sur 2, 10, 5000 personnes ont-ils les mêmes valeurs ? Sur des rats ou des humains ? Et pour les 5%, 10% ou X% de personnes qui ne réagissent pas, qu’en est-il ? Ainsi, « les preuves » sont en mon sens un mauvais repère, source de conflits faisant oublier l’intention première : la santé de l’Humain. C’est ainsi que le bon sens fut mis aux oubliettes car ses preuves sont... partout et donc inexistantes, inconsidérées.

Nous sommes uniques, et avant de faire l’expérience d’une preuve, les preuves sont finalement un conditionnement... Je vous invite donc à tester, expérimenter les théories. Puis faire passer votre expérience de celles ci avant votre connaissance intellectuelle de celle-ci. C’est ainsi que, comme le disait Einstein : « La connaissance s’acquiert par l’expérience, tout le reste n’est que de l’information ».

Je précise toujours à mes patients, mes élèves et/ou mon public que ce qui est transmis sert de base d’expérimentation. Et que l’unique vérité qu’ils devront suivre est la leur, celle qui leur est révélé lors de l’expérimentation.

Néanmoins, trouve-t-on des conseils alimentaires qui soient vérifiés, dont la véracité est indéniable ? Certains stéréotypes (par exemple les légumes et les fruits font maigrir) sont-ils exactes ?

Comme je le disais avant, certains conseils alimentaires ont été inchangés et efficaces depuis plus de 3000 ans. Ici la véracité s’appuie sur de l’empirisme, une expérience collective et à une échelle temporelle conséquente. Il est sage de les considérer comme universelles...

Certains stéréotypes sont effectivement fondés puisqu’issus de l’observation de la santé de l’Homme, du vivant (à l’inverse de notre médecine actuelle qui se fonde sur l’étude de cadavres). Et franchement si tout le monde y retournaient et si les industriels s’y attachaient, le monde et l’humain iraient beaucoup mieux ! Boire avant d’avoir soif, manger à satiété, manger local et de saison, conserver en base alimentaire les fruits et légumes, consommer des aliments bruts ou le moins transformé possible, préférer le pain au levain, user des cuissons douces, ne pas abuser des protéines carnées... La liste est longue, simple et faite d’un bon sens physiologique et écologique.

Néanmoins, que l’on cesse de faire croire et de véhiculer qu’il existe une pilule miracle universelle, surtout en diététique et nutrition ! C’est une science de terrain et « surmesure ». Toute généralité doit être évitée.

Finalement, comment faire pour différencier le vrai du faux lorsqu'on n'est pas un professionnel ? 

Testez les choses avec une attention bienveillante envers vous même. Développez une culture générale en matière de prévention et de santé. Exigez des professionnels de santé que leurs compétences s’élargissent dans la vulgarisation de leurs prescriptions et l’explication de leurs choix pour vous. Ne sortez plus d’un cabinet sans avoir compris le pourquoi du comment.

Changez vos repères de validation : diplômes et notoriétés ne sont pas des repères 100% fiables. Cherchez les sources de vos lectures, enquêtez. Ne gobez rien mais « ruminez » et assimilez... Responsabilisez-vous. Et surtout, commencez à pensez votre santé à travers celle de votre planète. Tout ce que vous faites et qui nuit de prêt ou de loin à notre Terre, vous nuit également. Enfin, je vous invite à vous intéresser à mes formations destinées à la santé de l’Homme et de sa planète. Elles s’appuient sur un repère universel, votre organisme et sur le lien entre notre écosystème corporel et celui de la Terre. Elles vous responsabilisent par l’expérience, le bon sens et une science à la conscience environnementale.

* Référence au discours « L’homme blanc fera de la Terre un désert » du Chef Seattle, chef d’une tribu indienne.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !