Pour tenter de sauver la gauche, Libération vient d’inventer le « tricket »…<!-- --> | Atlantico.fr
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Anne Hidalgo prononce un discours lors d'un meeting de campagne à Aubervilliers, le 22 janvier 2022.
Anne Hidalgo prononce un discours lors d'un meeting de campagne à Aubervilliers, le 22 janvier 2022.
©THOMAS SAMSON / AFP

Quelle trouvaille !

Et ainsi ce journal a remporté le premier prix du concours Lépine.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La gauche est en perdition. Sa barque prend l’eau de toute part et n’est pas loin de sombrer. Qui viendra à son secours ? Libération s’est dévoué ! 

Sur la bouée de sauvetage que ce journal a lancé figure le mot « tricket ». Ce néologisme est un avatar de « tricket ». Il veut dire : 2 + 1. 

Pour son « tricket » Libération a sélectionné trois noms : ceux de Jean-Luc Mélenchon, de Yannick Jadot et d’Anne Hidalgo. Car, toujours selon Libération, il y a trois postes à pourvoir : chef de l’État, Premier ministre, président de l’Assemblée nationale. 

Les sélectionnés doivent se les partager équitablement. Libération, ne voulant meurtrir aucun des postulants, a refusé d’attribuer ces fonctions nominalement. Le « tricket » c’est un peu comme le tiercé. Avec une différence notable : le « tricket » ne peut pas être gagné dans l’ordre. 

L’éditorial de Libération est un peu court. Il pèche par de nombreuses omissions. Quid des postes de ministres et de secrétaires d’État. Nathalie Arthaud et Philippe Poutou peuvent légitimement y prétendre. Les avoir oubliés est d’une grande injustice. Quant à Fabien Roussel, il a été volontairement supprimé : les gastronomes de Libération n’aiment pas les goûts culinaires du patron du PC. 

Dans le même article, Libération semble fonder quelques espoirs sur la Primaire Populaire. Le mot « primaire » est à retenir car il caractérise plutôt bien le manque d’intelligence des initiateurs de ce curieux machin. « Populaire » n’est pas non plus à négliger en mémoire des démocraties qui portaient ce nom à l’ombre du grand frère soviétique. 

La Primaire Populaire est une construction complexe : un comité directeur, un conseil d’orientation, un organisme chargé des programmes. Manque pour le moment la Tchéka ou le NKVD. Mais la Primaire Populaire a déjà son équivalent de la Pravda. Nous avons nommé Libération. 

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