Nouvel espoir dans la lutte contre le Sida : un anneau vaginal antiviral<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Science
Nouvel espoir dans la lutte contre le Sida : un anneau vaginal antiviral
©Reuters

Bonne nouvelle

Un anneau de ce type réduirait de 30% le risque d'infection. Ce dispositif médical libère de façon continue un gel microbicide, un antirétroviral nommé : la dapivirine. Une nouvelle solution thérapeutique dans des pays où les partenaires masculins rechignent souvent à avoir des rapports protégés...

Cet anneau vaginal serait, peut-être, la toute nouvelle solution pour réduire le risque de contamination par le VIH en Afrique et dans tous les pays en développement. Ce dispositif médical libère de façon continue un gel microbicide, un antirétroviral nommé : la dapivirine. Cette avancée technologique pourrait donc être une nouvelle solution thérapeutique dans des pays où les partenaires masculins rechignent souvent à avoir des rapports protégés...

Très efficace chez les femmes âgées de 25 ans et plus

Deux essais cliniques, dont les résultats ont été publiés le 22 février 2016 aux Etats-Unis, permettent de faire naître un certain espoir. Ces études ont montré que l'anneau réduirait le rique d'infection au VIH de 31 % par rapport à un placebo. Comme l'a révélée Zeda Rosenberg, le docteur en charge de ces recherches, deux études cliniques ont été menées au Malawi, en Ouganda, au Zimbabwe entre 2012 et 2015 sur 4 588 femmes séro-négatives âgées de 18 à 45 ans. Un premier groupe a reçu l'anneau vaginal, tandis que le second groupe a reçu un placebo. Celles qui ont utilisées le véritable moyen de prévention ont vu le risque d'infection par le virus du Sida se réduire de 27 à 31 % par rapport aux femmes du deuxième groupe. Mieux, l'anneau vaginal s'est révélé particulièrement plus efficace chez les femmes âgées de 25 ans et plus. Ces dernières ont ainsi vu le risque d'infection se réduire de 61 % dans le cas de la première étude, et de 37 % dans le cas de la seconde. Selon les chercheurs, ces chiffres peuvent s'expliquer par le fait que les femmes plus âgées ont utilisé l'anneau plus régulièrement que les autres.

Cet anneau vaginal se présente sous la forme d'une bague en silicone, d'un diamètre de 6,35 cm, et imprégnée de l’antirétroviral dapivirine. Il est laissé dans le vagin pendant un mois. Son coût est de cinq dollars et sa durée de vie de cinq ans, explique le New York Times. En outre cet anneau n’a pas besoin d’être réfrigéré pour être conservé. Les chercheurs sont enthousiastes, ils veulent obtenir une homologation dans le laps de temps le plus bref pour pouvoir le distribuer le plus rapidement possible.

Plus de la moitié des personnes infectées par le Sida sont des femmes

À l'échelle mondiale, près de 37 millions de personnes sont infectées par le VIH et plus de la moitié sont des femmes. La majorité de ces femmes vivent en Afrique sub-saharienne, qui possède le triste record du plus fort taux de VIH au monde.

Ce qui rend réellement attractif ce système et qui augure de son efficacité, c'est que les femmes n'ont plus à demander la permission, ou la coopération de leurs partenaires pour se protéger. En Afrique, beaucoup d'hommes refusent de porter un préservatif et interdisent les microbicides vaginaux avant les rapports sexuels. Mais, ici, avec ce système, les femmes peuvent désormais insérer la bague elle-même, en toute discrétion. Et selon les chercheurs, une fois la bague en place, ni elle ni son partenaire ne peuvent le sentir. En 2017,  les versions futures de ces bagues auront une durée de vie de trois mois et elles pourront être couplées avec un médicament antiviral.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !