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Sarkozy, offensif pour son camp, agressif pour ses opposants
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Le premier grand meeting du candidat à sa propre succession à la présidence de la République s'est tenu ce dimanche, à Marseille. Les réactions.

[Réactualisé le 20 février à 14h]

Les réactions

François Hollande, invité de BFMTV a très vite réagi au premier meeting de campagne de Nicolas Sarkozy. "Le candidat sortant s'est déclaré, il fait campagne avec violence, avec agressivité, c'est bien la forme qu'il a choisie", a-t-il répondu, comparant cette stratégie à une "cour de récréation".

"Nicolas Sarkozy se déguise en candidat du peuple pour faire oublier sa généreuse politique en faveur de l'élite financière française (...) Nicolas Sarkozy prétend être le candidat du peuple. Il est le candidat de l'argent, par l'argent et pour l'argent", a pour sa part raillé Arnaud Montebourg dans un communiqué.

Au parti socialiste, Benoît Hamon, Bertrand Delanoëet Manuel Valls ont également réagi.

"Plus c'est gros, plus ça passe", a ironisé François Bayrou sur M6, au sujet des premières propositions faites par Nicolas Sarkozy. Il s'est notamment insurgé contre deux des affirmations du candidat. Pour lui, il est faux de dire que le chômage n'a pas explosé depuis cinq ans. "Si un million de chômeurs de plus en cinq ans, ce n'est pas une explosion du chômage, alors on a la certitude que les mots ne veulent plus rien dire", a-t-il lancé. Et d'ajouter, concernant la nécessité de préserver les générations futures du remboursement de la dette publique, "Tu parles! Depuis cinq ans, 500 milliards de dettes de plus (ont été) mis sur le compte des enfants".

Sa numéro 2, Marielle de Sarnez, elle non plus, n'a pas cru aux premières propositions du président-sortant.

L'écologiste Corinne Lepage, invitée de la matinale d'Europe 1, a dénoncé sa "violence contre les corps intermédiaires que sont les syndicats et les associations", la comparant à "la montée du fascisme dans les années 30".

Sur i>Télé, Marine Le Pen s'est contentée d'entonner la chanson de Dalida "Paroles", avant d'appeler les Français a sanctionner Nicolas Sarkozy en ne lui permettant pas d'accéder au second tour.

Les associations de défense des droits des homosexuels, enfin, se sont insurgées contre la justification par Nicolas Sarkozy de son opposition au mariage et à l'adoption par les couples du même sexe. "Considérer que c'est une mode du moment, c'est mépriser les citoyennes et les citoyens qui aspirent à plus d'égalité", a déclaré Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT (Interassociative Lesbienne, Gaie, Bi et Trans). Pour lui, "une société qui laisse de côté des milliers de familles homoparentales au nom des convictions de quelques-uns, ce n'est pas une république qui protège".

Dans le camp sarkozyste, Jean-Pierre Raffarin a pris quelques distances avec le discours du candidat, estimant que les corps intermédiaires ne devaient pas devenir des boucs-émissaires. "Il ne faut pas accuser les collectivités territoriales pour la décentralisation, les syndicats pour le dialogue social, les associations pour la vie civile (...) Je pense que les corps intermédiaires sont indispensables à la bonne santé de la République", a-t-il expliqué.

Le meeting en vidéo

Plus de 12 000 personnes se sont pressées, dimanche 19 février à l'intérieur de la salle du Parc Chanot, à Marseille, pour le premier grand meeting de Nicolas Sarkozy, désormais officiellement candidat à sa succession à la présidence de la République. Offensif et déterminé, il a défendu bec et ongles son bilan et celui de son gouvernement. La situation économique a occupé le centre de son discours, mais il a aussi abordé les thèmes de la laïcité, de l'autorité, de l'identité, du travail et de l'immigration. Il a justifié sa politique d'austérité, notamment le non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux. Retrouvez ci-dessous l'intégralité du discours, ainsi qu'une sélection des phrases de l'intervention du président-candidat.


Meeting de Nicolas Sarkozy à Marseille ! par LCP

Les phrases principales du discours

"Aujourd'hui, je suis venu parler de la France", a lancé Nicolas Sarkozy pour ouvrir son discours. "Il n'y a pas un seul combat qui soit supérieur à celui qu'on mène pour son pays", a déclaré le candidat UMP.

"Une France faible ne peut pas protéger les Français", a-t-il estimé. Face à la crise, "nous avons échappé à une catastrophe". Pour lui, "Occulter la crise, c'est malhonnête et c'est dangereux."

"Si la France a mieux résisté que d'autres, c'est qu'elle a su préserver les valeurs de responsabilité, de travail et d'autorité. Je veux parler du sentiment très fort de la Nation, de la République qui cherche à mettre en avant tous les talents..."

"On ne croit pas en ce pays quand on prêt à arrêter une dizaine de réacteurs nucléaires contre un accord électoral."

"Je n'ai jamais été pour l'immigration zéro. Mais refuser l'immigration choisie pour l'immigration subie est irresponsable. Seul compte pour la bonne conscience son image et son miroir."

"Pas de compromis avec les valeurs républicaines. Je vois tous les jours ce qu'il se passe dans les cantines", insite-t-il à propos de la laïcité.

"Cette campagne doit être une campagne de vérité. Où est la vérité quand on dit tout et son contraire, quand on fait semblant d'être Thatcher à Londres et Mitterrand à Paris", a-t-il lancé en référence à François Hollande. Il continue: "Où est la vérité quand on annonce la suppression du quotient familial quand on revient dessus le lendemain mais quand on change tout quand même".

A propos du vote des étrangers: "On ne prend pas le risque d'un vote communautaire qui ferait peser sur les élus une pression communautariste."

"Un monde sans autorité est un monde sans liberté."

"Ce ne sont pas les Français qui sont rétifs aux réformes mais les corps intermédiaires. Je veux redonner la parole au peuple français."

"Le référendum, c'est l'esprit de la Ve République. (...) Nous n'avons rien à voir avec la gauche mais on ne combat pas le sectarisme en étant sectaires."

"Je suis un homme libre. J'ai été bouleversé en Libye quand j'ai vu de jeunes arabes crier le nom de la France. J'ai été bouleversé à Tbilissi, en Géorgie, avec les drapeaux français synonymes de Liberté. Ce pays, nous l'aimons. Je vous demande ici à Marseille: Aidez-moi. Vous êtes le peuple de France. Vive la République et vive la France."

[Publié à 15h30]

"La France" et les "Français": c'est ce que Nicolas Sarkozy a prévu d'évoquer ce dimanche, pour son premier grand meeting de campagne, à Marseille. Cela devrait lui permettre d'exalter à nouveau les "valeurs" du travail ou de l'identité nationale.

Plus de 10.000 personnes sont attendues par les organisateurs au parc Chanot, pour ce meeting qui débutera à 15H30 et devrait durer deux heures environ. C'est le premier grand meeting de soutien organisé en région par le parti majoritaire, l'UMP, et la deuxième réunion publique de Nicolas Sarkozy depuis sa déclaration de candidature, mercredi.

"Considérer que c'est une mode du moment, c'est mépriser les citoyennes et les citoyens qui aspirent à plus d'égalité", a déclaré Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT (Interassociative Lesbienne, Gaie, Bi et Trans). Pour lui, "une société qui laisse de côté des milliers de familles homoparentales au nom des convictions de quelques-uns, ce n'est pas une république qui protège"

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