Mortelle sédentarité : ce que l'on pourrait économiser en dépenses de santé si les Français se levaient de leur siège <!-- --> | Atlantico.fr
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Ce que l'on pourrait économiser en dépenses de santé si les Français se levaient de leur siège
Ce que l'on pourrait économiser en dépenses de santé si les Français se levaient de leur siège
©REUTERS/Jae C. Hong/Pool

Bonnes feuilles

La sédentarité tue sans bruit : les conclusions scientifiques le prouvent. Extrait de "Danger sédentarité" du professeur François Carré (2/2).

François Carré

François Carré

Cardiologue et médecin du sport, François Carré est professeur en physiologie cardio-vasculaire à l’université de Rennes 1. Dans son activité clinique quotidienne, il explore les adaptations à l’exercice de sujets sains et malades pour leur conseiller une activité physique individualisée et sécurisée.

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Régulièrement, nous nous extasions, sous la poussée des médias, sur l’allongement de la durée de vie. Pourquoi alors avoir peur ? Nous oublions que ces chiffres concernent nos parents et nos grands-parents qui bougeaient plus que nous.

De plus, ce résultat extraordinaire est essentiellement dû aux progrès de la médecine qui ont surtout diminué la mortalité liée aux maladies cardio-vasculaires alors que les pathologies favorisées par la sédentarité augmentent. Souvenons-nous, il y a une relation directe entre le nombre d’heures passées devant la télévision et la diminution de l’espérance de vie.

Plus grave, à poids égal, les sujets les plus sédentaires ont une espérance de vie plus courte. Ainsi, le risque global de mortalité des sujets sédentaires dépasse de 50 % celui des actifs. Aujourd’hui, un décès sur dix dans le monde est dû à une activité physique insuffisante. Ce constat prouvé par un très grand nombre d’études scientifiques ne peut plus être nié. Nous devons le savoir car nous sommes tous concernés.

(...)

Choisir la sédentarité ampute notre capital santé et va, à terme, nous coûter très cher en durée mais surtout en qualité de vie. Sur le plan collectif, la note des dépenses de santé dues aux comportements sédentaires est aussi très « salée ».

Au Canada, le coût global de la sédentarité a été évalué à 5,3 milliards de dollars canadiens (3,8 milliards d’euros), soit 2,6 % des dépenses de santé. C’est pourquoi, en 2007, le gouvernement canadien a accordé un crédit d’impôt pour les frais d’inscription d’un enfant à un programme d’activités physiques.

En Amérique du Nord, si 10 % des adultes sédentaires pratiquaient régulièrement la marche, cela dégagerait une économie annuelle d’environ 5 millions de dollars (3,7 milliards d’euros). Des études américaines et suisses estiment la différence des dépenses de santé entre un actif et un inactif à 250 euros par an.

En France, si les 37 millions, estimés, de sédentaires se mettaient à bouger, l’économie réalisée serait de 10 milliards d’euros et de 500 millions d’euros si seulement 5 % changeaient leur mode de vie.

À ces dépenses de santé s’ajoute le coût des effets négatifs de la sédentarité sur le rendement scolaire et la productivité des travailleurs.

Extrait de "Danger sédentarité - Vivre plus en bougeant plus", François Carré, (Editions Cherche Midi), 2013. Pour acheter ce livre, cliquez ici.

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