Le portrait de Sonia Mabrouk dans Libération : il était une fois un journal…<!-- --> | Atlantico.fr
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La journaliste Sonia Mabrouk pose lors d'un photocall à Paris le 4 septembre 2018, dans le cadre de la conférence de presse de la saison 2018-2019 d'Europe 1.
La journaliste Sonia Mabrouk pose lors d'un photocall à Paris le 4 septembre 2018, dans le cadre de la conférence de presse de la saison 2018-2019 d'Europe 1.
©Christophe ARCHAMBAULT / AFP

Les conquérants du caniveau

Et ce n'est plus un journal.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Libération est un journal de gauche. On pouvait s’attendre sans surprise qu’il n’apprécie pas les prises de position que Sonia Mabrouk développe avec brio sur Cnews. Rien de plus normal.

La polémique politique est utile et même indispensable à l’exercice de la démocratie. Il n’y a donc rien à redire quand Libération qualifie la chroniqueuse d’ « égérie de la droitosphère ». Egérie c’est juste un peu désuet.

Mais on s’étonne que le quotidien fasse lourdement allusion aux origines de Sonia Mabrouk : « une riche bourgeoise tunisienne ». Riche et bourgeoise ? Elle est définitivement disqualifiée aux yeux de Libération ! Tunisienne ? On croyait que Libération aimait la diversité. Mais Sonia Mabrouk n’a pas la chance d’être une pauvre musulmane voilée.

Plus loin -et donc plus bas c’est à dire en-dessous de la ceinture- Libération s’attaque à son physique. « Elle a un brushing à la Fox News ». Sur les autres chaînes américaines, toutes de tendance démocrate, les chroniqueuses se passent de brushing : elles ont certainement les cheveux crépus.

Libération se présente comme un journal résolument féministe qui s’interdit pourtant toute allusion sexiste. Mais avec une « égérie de la droitosphère » tout est permis. Vient ensuite l’estocade finale : « elle rosit de plaisir en recevant les hommages de ses mentors mâles et pâles ». Pâles c'est-à-dire blancs, ce qui n’est pas bien. Nous avons écrit que Libération est un journal de gauche. Nous corrigeons par « était ». Aujourd’hui Libération est un journal de caniveau. 

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