Landsat : 40 ans après, l'aventure du satellite qui regarde vieillir la Terre continue<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
High-tech
Un nouveau satellite d'observation Landsat a été lancé lundi 11 février.
Un nouveau satellite d'observation Landsat a été lancé lundi 11 février.
©DR

Google maps en mieux

Un nouveau satellite d'observation Landsat a été lancé lundi. Il va poursuivre la surveillance de la planète afin d'étudier les modifications dues au réchauffement climatique.

L'aventure a commencé le 23 juillet 1972 lorsque  le premier satellite Landsat est lancé par la NASA. Son objectif : évaluer les volumes de récoltes céréalières en URSS et aux Etats-Unis afin d'anticiper l'évolution des cours. Depuis, six autres satellites ont été lancés, et les objectifs ont bien évolué.

Le huitième a quitté la Terre lundi, lancé par une fusée Atlas 5 depuis une base californienne. Les satellites font le tour de la Terre en 99 minutes, prenant des images avec des détails gros comme un demi-terrain de football. Ces images sont distribuées gratuitement et utilisées par les gouvernements du monde entier ainsi que les ONG afin de surveiller les récoltes, le dégât provoqué par des incendies, les inondations et les catastrophes naturelles, de même que de surveiller les littoraux, les glaciers et les autres zones touchées par le réchauffement climatique.

Par exemple, dès ses premiers jours en orbite, Landsat 1 a commencé par photographier la forêt amazonienne et la progression de la déforestation, comme autour du barrage Samuel, au Brésil. Entre 1984 (à gauche) et 2011 (à droite), la construction du barrage s'est achevée (cf réservoir au centre) et la forêt a énormément reculé (zones vertes devenues grisées).

Au total, ce sont des millions de photos qui ont été prises. Loin de se contenter des récoltes, elles ont permis l'étude des changements climatiques, de la géologie, de l'agriculture... et de l'utilisation des sols. Car en 40 ans, la population mondiale est passée de 3,85 à 7 milliards d'individus et le monde a changé radicalement de visage, à l'image de la baie de Binhai, en Chine.

Symbole du gigantisme des projets immobiliers touristiques, Dubai a aussi évolué sous les caméras de Landsat. En 1990 (à gauche), la ville (en gris) a déjà commencé son développement, entamé après la découverte d'importantes réserves de pétrole, en 1970. La famille royale décida ensuite de se tourner vers le tourisme, après 1995. En témoigne la construction de Palm Islands, presqu'île artificielle en forme de palmier achevée en 2007, ou The World, archipel artificiel qui reproduit la carte du monde, dont la construction s'est arrêtée du fait de la crise financière.

L'urbanisation pourrait bien avoir un impact là où on ne l'attend pas. Au Groenland, le plus grand glacier du monde a perdu 40 km de longueur depuis 1850...

Autre espace à l'évolution tourmentée : la mer Caspienne, la plus grande étendue enclavée du monde. En 1972 (à gauche), elle est à son niveau normal. En 1987 (photo du centre), la baisse du niveau de l'eau a laissé la place à un immense desert de sel... désert submergé par le retour de grosses masses d'eau (photo de 2010, à droite).

Mais au-delà des belles photos, Landsat permet surtout d'organiser l'aide humanitaire après les désastres naturels.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !