
La Commission européenne propose un objectif “flexible” de réduction de 90 % du CO₂ à l’horizon 2040 malgré les doutes de plusieurs Etats membres
Malgré l’opposition de la France, de la Pologne et d’autres capitales inquiètes du coût politique, la Commission propose de réduire les émissions européennes de 90 % à l’horizon 2040. Pour arracher l’accord, elle troque les objectifs « rigides » contre trois « souplesses » : possibilité de compenser 3 % des rejets via des crédits carbone extra-européens, intégration des absorptions de CO₂ au marché ETS pour financer le captage, et liberté de compenser les retards d’un secteur par les progrès d’un autre. Les ONG vertes dénoncent un passe-droit, tandis que Bruxelles presse les Vingt-Sept : un blocage reporterait aussi l’objectif 2035 qu’elle veut présenter à la COP du Brésil. Les négociations s’annoncent tendues, Paris et Varsovie refusant d’endosser le rôle de fossoyeurs du climat.