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Journée mondiale pour l'élimination de la pauvreté : croissance, recettes empiriques ou politiques sociales, qu’est-ce qui marche ?
©PHILIPPE LOPEZ / AFP

Analyse

Les différentes nations de la planète ont fait des progrès remarquables dans l’élimination de la pauvreté. Comment expliquer cette baisse record ?

Michel Ruimy

Michel Ruimy

Michel Ruimy est professeur affilié à l’ESCP, où il enseigne les principes de l’économie monétaire et les caractéristiques fondamentales des marchés de capitaux.

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Jean-Marc Siroën

Jean-Marc Siroën

Jean-Marc Siroën est professeur émérite d'économie à l'Université PSL-Dauphine. Il est spécialiste d’économie internationale et a publié de nombreux ouvrages et articles sur la mondialisation. Il est également l'auteur d'un récit romancé (en trois tomes) autour de l'économiste J.M. Keynes : "Mr Keynes et les extravagants". Site : www.jean-marcsiroen.dauphine.fr

 

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Atlantico : Ces dernières années, le monde a fait des progrès remarquables dans l’élimination de la pauvreté. En 1820, 94% de la population mondiale vivait dans une pauvreté extrême (moins de 1,90 dollar par jour, ajustée au pouvoir d’achat). En 1990, ce chiffre était de 34,8% et, en 2015, seulement 9,6%. Comment expliquer cette baisse record ? Globalement, est-ce que cela tient à l’efficacité de l’économie de marché ?

Michel Ruimy : La réduction de moitié de la pauvreté est l’un des succès les plus méconnus dans l’Histoire contemporaine. Le bruit ne fait pas de bien, mais le bien ne fait pas de bruit. En effet, bien que la population mondiale ait augmenté de plus de deux milliards de personnes au cours des 30 dernières années, le nombre de personnes extrêmement pauvres a été réduit de près de 1,2 milliard. Dans une autre perspective, en près de 20 ans, le nombre de pays pauvres a été divisé par deux. 

A l’ère de la mondialisation, ce sont ainsi près de 130 000 personnes qui sont sorties de la pauvreté chaque jour c’est-à-dire que chacune de ces 130 000 personnes s’est rapproché d’une vie décente avec une éducation de base, un accès aux soins de santé et des opportunités dans la vie. Selon une estimation de la Brookings Institution, la classe moyenne mondiale s’est ainsi accrue de 2,3 milliards de personnes au cours de ces 25 années. Ce sont 2,3 milliards de personnes supplémentaires dont la consommation rejoint peu à peu celle des classes moyennes occidentales.

Cette réduction de la pauvreté s’est produite dans les pays qui ont commencé à libéraliser leurs marchés et à s’intégrer à l’économie mondiale. La fin des récessions économiques, les investissements des pays en développement ou encore l’adhésion à des zones de libre-échange ont permis de pallier les difficultés économiques d’une partie du globe. Notons que ces progrès ont eu lieu alors qu’aujourd’hui, en Occident, on commence à douter voire à mépriser le libre-échange et le capitalisme mondial. 

Ce bilan positif est toutefois à pondérer. D’une part, il reste, aujourd’hui, près de 700 millions de personnes dans le monde qui vivent dans l’extrême pauvreté (moins de 2 dollars par jour). Mais surtout, la situation économique de plus d’une trentaine de pays, situés pour la plupart en Afrique subsaharienne, autorise à les considérer toujours comme « à bas revenus » c’est-à-dire dont le revenu annuel par habitant est égal ou inférieur à 1 000 dollars. Leurs chances de sortir de cette impasse dans les prochaines années sont réellement maigres. D’ici 2030, près de neuf personnes sur dix vivant en situation d’extrême pauvreté seront africaines.

D’autre part, il faut savoir se garder de tout enthousiasme inconsidéré. Les succès contre la pauvreté absolue, nourris par la dynamique économique, contrastent avec l’augmentation de la pauvreté relative, qui est fonction de l’évolution des niveaux de vie. Autrement dit, si la pauvreté globale s’effondre, les inégalités nationales augmentent. 

Enfin, mis en perspective, cet essor économique risquerait toutefois d’être à l’avenir bien moins prometteur que ces vingt dernières années car certains pays sont retombés dans la catégorie des pays à « faible revenu » (Sénégal, Tadjikistan, Yémen et Syrie). Un appauvrissement dû, soit à des conflits (Yémen, Syrie), soit à des chocs climatiques (Sénégal) qui ont bouleversé leur agriculture soit, enfin à une hausse rapide de la population (Tadjikistan)

Jean-Marc Siroën : La principale explication est la bonne performance économique des pays en développement. A partir des années 1990, la crise de l'endettement s'apaise et ces pays connaissent un taux de croissance bien plus élevé que celui des pays industriels ce qui accélère leur transition démographique, c'est-à-dire la réduction de leur taux de natalité, elle-même favorable à la réduction de la pauvreté. Cette forte croissance économique est due à la remise en cause des politiques économiques qui avaient été menées jusque-là par la plupart des pays et fondées sur des modèles autocentrés, peu ouverts sur l'extérieur, avec des entreprises, souvent publiques, mal gérées et protégées de la concurrence internationale par des barrières commerciales ou règlementaires. De leur plein gré -comme la Chine ou l'Inde- ou contraints par les organisations internationales comme le FMI ou la Banque Mondiale, ces pays ont ouvert et libéralisé leur économie en conservant néanmoins quelques garde-fous. Une bonne part de la diminution spectaculaire de la pauvreté dans le Monde peut ainsi être imputée à la Chine du fait de son poids dans la population mondiale. En libéralisant son agriculture, son industrie, son commerce extérieur et les investissements étrangers ce pays a connu pendant cette période des taux de croissance à deux chiffres qui lui ont permis de faire passer son taux de pauvreté de 67% en 1990 à environ 5% vingt ans plus tard. Au-delà de cet effet de masse, la Chine a joué un rôle moteur dans ce processus vertueux de réduction mondiale de la pauvreté car sa croissance a favorisé la hausse du prix des matières premières qu'elle importe massivement ce qui a entrainé les exportations et donc la croissance des économies d'Amérique latine ou d'Afrique. D'autres facteurs ont également joué en faveur de la réduction de la pauvreté, mais de manière plus marginale et plus controversée : plus grande efficacité de l'aide au développement, accroissement des transferts monétaires en provenance des populations émigrées ou politiques internes de lutte contre la pauvreté par des politiques de redistribution (notamment en Amérique latine).

Quelques nuances doivent néanmoins être apportées à ce constat. L'indicateur retenu -moins de 1,9 dollar par jour- définit un seuil arbitraire qui ne quantifie que la pauvreté monétaire. Il ne dit pas grand-chose sur les conditions de vie : accès à l'éducation, à la santé, au logement, à l'eau, à l'électricité, etc. La question du "bon" indicateur de pauvreté reste un sujet largement débattu par les spécialistes. Certaines organisations comme le Programme des Etats-Unis pour le Développement (PNUD) insistent davantage sur les indices de développement humain (IDH) ou sur les indicateurs de pauvreté "multidimensionnelle" qui élargissent le nombre de critères pris en compte. D'après l'Université d'Oxford (OPHI), la pauvreté multidimensionnelle toucherait encore 26,5% de la population mondiale ce qui n'est pas rien. D'autre part, l'indicateur de 1,9 dollar ne concerne que la pauvreté "absolue" et non la pauvreté "relative" qui s'apprécie par rapport au niveau de vie du pays. C'est le cas en France où le seuil de pauvreté en France est fixé à 60% du revenu médian. Néanmoins ces indicateurs peuvent être trompeurs : lorsque les revenus augmentent plus vite pour les classes moyennes ou supérieures, la pauvreté "relative" s'accroit mécaniquement même si les plus pauvres bénéficient eux-aussi d'une hausse, même moindre, de leur revenu. 

La réduction de la pauvreté monétaire et absolue -moins de 1,9 dollars par jour- s'est d'ailleurs accompagnée d'une augmentation des inégalités dans la plupart des pays en développement et, notamment, en Chine. Pendant longtemps, les organisations internationales ont considéré que l'accroissement des inégalités à l'intérieur des pays était sans importance dès lors que la pauvreté régressait. Elle était même considérée comme une condition nécessaire à la réduction de la pauvreté, les riches entrainant les pauvres par un effet de "ruissellement" (récemment très débattu en France, mais peut-être pas à bon escient !). Elles commencent aujourd'hui à se rendre compte que les inégalités peuvent aussi devenir contreproductives économiquement, socialement et politiquement…

Dans une interview qu’elle donnait au Point en 2011, Esther Duflo expliquait qu’un gain de pouvoir d’achat immédiat pour les plus pauvres ne signifiait pas forcément, par exemple, qu’ils allaient acheter « des calories supplémentaires » mais un portable, des vêtements, du savon, etc. La redistribution des richesses est-elle, au global, un mécanisme qui permet de réduire la pauvreté matérielle ? Ou bien est-ce plus compliqué que cela ? 

Michel Ruimy : Il faut savoir qu’aujourd’hui, seulement 5 % de la richesse créée va aux 60 % les plus pauvres. Selon une étude publiée dans la World Economic Review, il faudrait, à ce rythme, plus de cent ans pour éradiquer l’extrême pauvreté, définie par un seuil à 1,90 dollar par jour, et plus de deux cents ans pour le seuil à 7,40 dollars. Ce impliquerait que l’économie mondiale produise 175 fois plus de richesses qu’aujourd’hui ! Vu l’étendue de la crise écologique actuelle, on réalise la folie d’une telle proposition.

Par ailleurs, une enquête réalisée par les économistes David Dollar, Tatjana Kleineberg et Aart Kraay, portant sur 121 pays, a montré que l’essentiel de la variation de la croissance des revenus des pauvres est due à la croissance des revenus moyens et non à une modification de la répartition.

On voit donc que la redistribution des richesses n’est qu’un aspect de la question. 

Car vivre dans la pauvreté, c’est vivre, tous les jours, dans un « tunnel » qui empêche d’être soi-même et de voir plus loin que le lendemain alors que ce dont on a besoin quand on vit dans la précarité, c’est de sérénité afin de mener à bien des tâches nécessaires pour s’en sortir : rechercher un emploi ou une formation, bien apprendre à l’école, éduquer ses enfants, tenir une maison, avoir une vie sociale… Cette vie « dans le tunnel » conduit souvent les personnes vivant dans la pauvreté à prendre des décisions regrettables : s’endetter de plus en plus, ne pouvoir ni anticiper, ni construire des projets d’avenir, sauter d’un problème à un autre sans en résoudre vraiment aucun… Ces comportements enfoncent encore plus les personnes dans la pauvreté et dans l’urgence.

Ensuite, la pauvreté est une violence telle qu’elle réduit ses victimes au silence. Celles-ci ne peuvent faire comprendre ce qu’elles endurent au reste de la société, qui projette sur elles tout un tas de représentations faussées et de préjugés. Dans son livre Les oubliés du rêve américain, le sociologue Nicolas Duvoux montre qu’aux États-Unis, pays où la philanthropie privée prend la place de l’État dans la lutte contre la pauvreté, les pauvres ne sont pas les derniers à croire au rêve américain, que « si on veut réussir, on peut », et donc qu’il ne tient qu’à soi de s’en sortir. De là, à ce que les pauvres pensent être responsables de leur situation, il n’y a qu’un pas.

Enfin, il est vital de s’attaquer aux préjugés qui nourrissent le mépris dont souffrent les victimes de la pauvreté : vital pour la société, afin que ces préjugés cessent d’empêcher la recherche de vraies solutions. Essentiel aussi pour les personnes elles-mêmes, car ce mépris impacte leurs capacités et les enfonce encore plus dans la misère. Mais, il ne suffit pas de déconstruire des préjugés pour les déraciner, il faut aussi montrer qu’une autre société est possible.

Dès lors, pour l’instant, une réponse peut-elle être de leur accorder des aides d’urgence ? Pourquoi pas, à deux réserves près. Comparées au droit commun, les aides d’urgence ont, au moins, deux limites : elles sont censées être temporaires, donc incertaines dans la durée et donc pas optimales pour permettre de sortir vraiment du tunnel. Et, comme elles ne sont pas le droit commun, elles peuvent susciter une stigmatisation à l’égard de ceux qui bénéficient de ces traitements à part.

Les travaux d’Esther Duflo reposent sur les expériences de terrain circonscrites à petites échelles. Quels dispositifs vous semblent les plus emblématiques d’une réussite pragmatique dans la lutte pour la réduction de la pauvreté ?

Michel Ruimy : Rappelons succinctement la méthode sur laquelle s’appuient Esther Duflo et ses collègues, appelée « expérimentation aléatoire ». Elle consiste, sur le modèle des essais cliniques randomisés en médecine, à diviser aléatoirement un groupe de bénéficiaires d’un traitement en deux groupes : l’un recevra le traitement, l’autre n’en recevra pas (« groupe témoin »). La réussite de la méthode réside dans le tirage au sort, qui assure la comparabilité des groupes. Au bout d’un certain temps, on compare les résultats obtenus suivant certains indicateurs : l’écart entre les deux sera réputé provenir uniquement du traitement.

Cette méthode soulève plusieurs problèmes. En effet, il serait périlleux de généraliser des résultats, qui ne sont valables uniquement pour l’échantillon sélectionné. Par exemple, dans quelle mesure la distribution gratuite d’uniformes scolaires, dont une expérimentation portant sur quelques centaines d’enfants de l’ouest du Kenya a montré qu’elle avait un impact positif, donnerait des résultats similaires dans une autre région du pays ? Dans un pays voisin ? À une autre époque ? Rien ne permet de l’affirmer.

De manière plus générale, la place qu’a prise la méthode des expérimentations aléatoires dans les institutions de développement comme dans le milieu académique doit être interrogée sur un plan plus politique. En effet, en cherchant à lutter contre la pauvreté par l’intermédiaire d’expériences de terrain d’ampleur limitée, le risque est de n’étudier que les conséquences de la pauvreté… au détriment de ses causes. 

Il ne faut pas omettre son caractère structurel. Seule une approche d’économie politique apparaît pleinement pertinente. De manière plus précise, l’aide publique au développement, bien utilisée, est et reste un formidable outil de réduction de la pauvreté et des inégalités. Reste maintenant à la maintenir et même à l’accroître. 

Il convient toutefois de garder en tête que la pauvreté est un problème complexe et multidimensionnel dont les origines sont aussi bien nationales qu’internationales. Il n’existe aucune solution uniforme qui puisse s’appliquer à l’échelle mondiale. Il est, en revanche, essentiel, pour résoudre ce problème, de mettre en place des programmes de lutte, particuliers à chaque pays, et d’appuyer l’action nationale par des efforts internationaux, tout en créant un environnement international favorable.

Quels sont les pays les plus touchés actuellement par la pauvreté ? Où est-ce que les évolutions sont les plus positives ?

Jean-Marc Siroën : La diminution de la pauvreté a bénéficié à toutes les régions en développement et, notamment aux régions initialement les plus pauvres d'Asie et d'Afrique. Mais la diminution à été plus forte en Asie de l'Est qu'en Asie du Sud et qu'en Afrique sub-saharienne. L'Amérique latine a vu aussi régresser sa pauvreté, mais à partir d'un niveau initial beaucoup plus faible (du moins en ce qui concerne la pauvreté "monétaire"). Il n'en reste pas moins que la pauvreté n'a pas été éradiquée. C'est en Afrique sub-saharienne que la situation reste la plus préoccupante avec un taux de pauvreté monétaire qui a moins rapidement baissé qu'ailleurs et qui reste au-dessus de 40% en moyenne. Madagascar est un des rares pays à avoir vu sa situation se détériorer avec un taux qui frise les … 80% ! En Asie, certains pays comme l'Inde ou le Laos restent au-dessus de 20%.

L'effet de rattrapage s'estompant, la locomotive chinoise se ralentissant, les catastrophes naturelles se multipliant et les conflits se généralisant, la réduction de la pauvreté risque d'être plus difficile à combattre dans les prochaines années qu'elle ne l'a été dans le quart de siècle passé sauf si de nouvelles dynamiques, aux contours encore flous, devaient prendre le relais.

Parmi ceux qui vivent dans l'extrême pauvreté, plus de 40% résident dans deux pays seulement : l'Inde et le Nigéria. Le fait qu'autant de pauvreté soit concentrée dans deux pays, est-ce une bonne chose pour lutter plus efficacement contre elle ?

Jean-Marc Siroën : Il n'est pas certain que la taille d'un pays ait une quelconque influence sur la pauvreté. Certes l'immense Chine a réduit spectaculairement sa pauvreté, mais le Vietnam, plus petit, a connu des résultats similaires et de "minuscules" pays, comme le Costa-Rica ou Maurice (surtout si on le compare à sa voisine, Madagascar) connaissent aujourd'hui des taux de pauvreté monétaire qui frisent le zéro… Bien entendu, il reste un effet statistique : une forte diminution de la pauvreté au Nigeria ou en Inde conduirait mécaniquement à une importante diminution de la pauvreté mondiale… Il n'est pas exclu non plus qu'un "miracle" indien ou africain succède au "miracle chinois". 

Le Nigeria et l'Inde ont modifié leurs politiques plus tardivement que la Chine et ont donc connu des résultats moins spectaculaires. Si la croissance démographique reste un problème pour le Nigeria qui pourrait tripler sa population d'ici 2050, l'Inde achève sa transition. Ce dernier pays, qui se développe à un rythme rapide et qui possède des atouts importants, notamment la qualité de ses cadres (chercheurs, ingénieurs, …), une économie diversifiée et des avantages comparatifs dans certains secteurs de services et de haute technologie, pourrait accélérer ses résultats en matière de pauvreté si elle accompagnait mieux sa croissance de politiques sociales plus ambitieuses et si elle ne délaissait pas les régions les plus pauvres. 

Mais si la réduction de la pauvreté monétaire est une condition sans doute nécessaire, elle n'est certainement pas suffisante pour éradiquer durablement la "vraie" pauvreté. L'augmentation du prix des matières premières a certes permis les bonnes performances des pays producteurs, mais l'exemple du Venezuela montre qu'un retournement peut conduire à une forte régression quand la lutte contre la pauvreté se limite démagogiquement à une simple redistribution d'une la rente pétrolière ou minière, soumise aux caprices de l'économie mondiale. Si la croissance économique contribue à réduire la pauvreté "monétaire" elle crée aussi d'autres problèmes liés à des inégalités entre territoires et à une urbanisation non maitrisée (développement de favelas, insécurité, pollution, instabilité, etc.). C'est là que se situent les principaux enjeux de demain non seulement pour le Nigeria, l'Inde, mais aussi pour tous les autres pays qui ont pu connaitre des résultats spectaculaires et enfin pour les pays "riches" exposés au risque de vagues migratoires incontrôlables ou à l''instabilité de régions stratégiques.

Propos recueillis par Augustin Doutreluingne.

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