Et François Bayrou entra en résistance...<!-- --> | Atlantico.fr
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François Bayrou s'est montré mécontent du remaniement.
François Bayrou s'est montré mécontent du remaniement.
©Ludovic MARIN / AFP

Drôle de guerre

On tremble.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le patron du Modem n’est pas content, mais pas content du tout, du remaniement ministériel. Au lieu de prendre des ministres de son camp, Macron est allé les chercher à droite. C’est pourquoi sur un ton martial Bayrou a annoncé : « J’entre en résistance. » Ainsi, après l’appel du 18 juin, il y a celui du 12 janvier. A sa façon, Bayrou dit : « Retenez-moi sinon je fais un malheur. » Le problème est que personne ne le retient.

Bayrou a beaucoup servi et beaucoup trahi. Tous les râteliers lui étaient bons du moment qu’il y avait une récompense ! Il a voté Hollande. Puis il a fait sa cour à Ségolène Royal avant de se dérober au dernier moment. Quand il s’est engagé pour Macron, il a eu une aumône, le Haut-commissariat au Plan, un truc qui ne sert strictement à rien. Bayrou est un vieux cheval de retour. Il était ministre de l’Éducation nationale en 1993. C’était il y a plus de quarante ans ! A son âge, Bayrou n’a sans doute plus toutes ses dents. Mais il veut encore un os à ronger. C’est ainsi que sous l’emprise de sa colère, il va organiser la résistance.

Pas à Londres : c’est déjà pris par de Gaulle. Il va se replier à Pau. Et là-bas, il installera une radio qui tous les jours dira : « Ici Radio Pau, ici Radio Pau, Bayrou parle aux Français. »

En réponse à son appel, les paysans béarnais prendront leurs fourches et iront déloger Macron de l’Élysée. Il n’y a pas grand-chose à garder de Bayrou. A l’exception d’une phrase mémorable. Un jour, il était interviewé par une jeune journaliste. Elle lui a demandé : « De quoi votre femme est-elle le plus fier ? ». Et sur un ton coquin, Bayrou répondit : « De ma virilité. » Il s’inspirait d’Henri IV, béarnais comme lui, qui disait : « Jusqu’à 40 ans, je croyais que c’était un os. »

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