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Drogues, armes, violence, prostitution homosexuelle : 7 innocents sous couverture ont vécu 2 mois dans une prison américaine pour en découvrir les secrets inavouables
©Reuters

Prison break

Une émission de télé-réalité américaine a plongé sept hommes et femmes au milieu des détenus d'une prison américaine, à l'initiative du shérif local. Le but ? Identifier ses dysfonctionnements.

Un immense soupir de soulagement : c'est ce qu'on ressenti Barbra, Jeff, Isaiah, Maryum, Robert, Tami et Zac, le 26 mai, lors de la diffusion du dernier épisode de "60 days in" ("60 jours dans"). Cette émission de téléréalité diffusée sur la chaîne A&E depuis le 10 mars a suivi leur quotidien dans la prison américaine du comté de Clark, dans l'Indiana. Leur particularité : ils n'étaient pas des détenus classiques, mais des volontaires, totalement innocents. Et ni les gardiens, ni les autres détenus n'étaient au courant.

"La seule façon de vraiment comprendre ce qui se passe dans la prison était d'introduire des participants innocents dans le système afin d'obtenir des renseignements de première main et impartiaux", justifie le shérif local, qui a eu cette idée. "Les volontaires courageux nous ont permis d'identifier des problèmes graves à l'intérieur de notre système, que des policiers infiltrés n'auraient pas pu trouver", assure-t-il.

Filmés en permanence par 300 caméras au milieu de 500 détenus, dont des meurtriers, les sept participants ne se connaissaient pas entre eux et n'avaient donc personne à qui se confier. Deux n'ont d'ailleurs pas pu arriver au bout du programme, rappelle le site Inquisitr : Robert Holcomb, professeur à Philadelphie, a quitté la prison après avoir été surpris à trafiquer une caméra et avoir été envoyé à l'isolement pour une semaine. A sa sortie, il se sentait trop faible pour continuer l'émission… et peut être trop inquiet : des caméras ont surpris des hommes le soupçonnant d'être un policier infiltré comploter son passage à tabac, voire son viol. Jeff Downs a de son côté abandonné après s'être fait tabasser par un codétenu.

Les volontaires ont découvert que l'usage de drogues est extrêmement répandu dans la prison. Ils ont ainsi pu découvrir que des détenus considérés comme "fiables", qui travaillaient dans les cuisines, profitaient de cette situation pour distribuer de la drogue dans les cellules. Quand il est impossible de se procurer de la drogue, le système D prend le dessus : le documentaire montre des prisonniers fabriquer des "bâtons de crack" en écrasant un filtre de cigarette électronique et en l'enroulant dans du papier toilette imbibé de café, observe Business Insider.

Parmi les autres "découvertes" des volontaires : le fait qu'il soit possible de prévoir lorsqu'une bagarre allait avoir lieu. Les détenus, en préparation, portent alors leurs chaussures personnelles plutôt que celles fournies par la prison, peu pratiques.

La prostitution est aussi rampante dans le secteur pour homme, certains prisonniers offrant leur corps en échange de produits de consommation.

La critique américaine a souligné l'audace de l'émission. "Dans le sous-genre de la survie, dans la téléréalité, l'intérieur d'une prison représente l'une des dernières frontières, la version claustrophobe de l'île déserte ou des vastes étendues de l'Alaska", a écrit Brian Lowry, critique télévision du magazine Variety.

Certains critiques émettent cependant des doutes sur les motivations réelles du shérif Jamey Noel. Ce dernier a annoncé qu'une seconde saison avait été tournée avant que soit ébruité le lancement de l'émission, pour ne pas mettre la puce à l'oreille des détenus et surveillants.

Depuis le tournage de l'émission, cinq gardiens ont été licenciés pour négligence ou pour violence, et quatre ont démissionné, révèle le site WLWT.

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