Cet homme qui a dit non à Facebook (et dénonce les pratiques de Mark Zuckerberg)<!-- --> | Atlantico.fr
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Dalton Caldwell a refusé de vendre son entreprise à Facebook.
Dalton Caldwell a refusé de vendre son entreprise à Facebook.
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Guerre du web

Dalton Caldwell évoque dans une lettre adressée au fondateur de Facebook son refus de vendre sa société à une entreprise qui ne pense plus qu'aux profits et en oublie son "utilité sociale".

Dalton Caldwell. Ce nom ne vous dit probablement rien et pourtant il risque de rentrer dans les annales comme celui de l'homme qui a dit "non" à Facebook, "non" à Mark Zuckerberg ! Dans une lettre publiée sur Internet à l'attention du fondateur de Facebook, Caldwell révèle au monde entier sa folle histoire.

Retour sur l'affaire qui agite la planète web.

Tout commence au début de l'année 2010 lorsque Dalton Caldwell, jeune développeur et entrepreneur de la Silicon Valley, lance une société appelée App.net censée aider les développeurs d'applications à promouvoir leurs applications sur les réseaux sociaux via des sites Internet dédiés.

Bien évidemment, ce service devait être disponible sur Facebook. Ce qui n'a pas vraiment plu au célèbre réseau social qui lançait cette année son "App center", une page Internet qui centralise les applications mobiles, nouvelles ou déjà existantes, utilisées sur les réseaux sociaux. Très semblable au projet de Caldwell.

Des dirigeants de chez Facebook convoquent alors l'Américain le 13 juin dernier, a priori pour parler de son projet. Mais la réunion prend "un tournant inattendu" lorsqu'on lui annonce que son projet entre en concurrence directe avec l'App Center de Facebook, chose qui ne leur plaît pas du tout !

Facebook demande alors à Caldwell de lui vendre son entreprise. Vient alors le fameux "non" !

Dans la lettre qu'il publie sur Internet, Caldwell explique ainsi : "Je suis rapidement devenu sceptique et j'ai alors expliqué que je n'étais pas intéressé par une acquisition. Je leur ai dit que l'idée me plaisait seulement si Facebook voulait avoir une conversation sérieuse sur l'acquisition de mon équipe et de notre produit. Dans le cas contraire, je n'avais aucun intérêt à voir mon produit détruit et joindre Facebook. J'ai dit à votre équipe [celle de Mark Zuckerberg] que je préfèrerai même relancer ma société que de vous suivre".

Dur dur pour Facebook qui ne doit pas être habitué aux refus. D'autant plus que Caldwell ne s'arrête pas là !

Selon lui, son "expérience ne serait pas un incident isolé". De nombreux autres fondateurs de startups mais aussi des employés de Facebook lui ont confirmé que ces réunions d'intimidations arrivaient tous les jours. Et Caldwell d'ajouter à l'intention de l'équipe de Mark Zuckerberg : "ils ne semblent pas comprendre qu'être bon négociateur ne signifie pas la même chose que détruire l'entreprise de quelqu'un bâtit sur votre soi-disant plateforme ouverte" !

Mais Caldwell reste courtois et ne jette pas non plus la pierre aux salariés de Facebook. Selon lui, ce n'est pas complètement leur faute, plutôt celle de l'argent. Voyant le prix des actions Facebook dégringoler, les employés, inquiets, seraient prêts à n'importe quoi pour obtenir plus de revenus de la publicité, même à détruire de petites sociétés concurrentes.

Mark Zuckerberg prendra-t-il la peine de répondre à Mark Caldwell qui lui souhaite à la fin de sa lettre bien du courage pour réussir à rendre ses lettres de noblesse à Facebook ? Aucune idée. Mais en attendant, Caldwell a promis qu'il "n'écrirait plus jamais une autre ligne de code pour des plateformes pourries à la racine comme Facebook et Twitter".

La leçon est bien retenue. Et pour tout le monde !

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