Ces bienfaits du libéralisme si mal connus des Français<!-- --> | Atlantico.fr
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Il est grave de constater que nos errements économiques français actuels conduisent inéluctablement au rejet du libéralisme qui ressurgit de plus belle.
Il est grave de constater que nos errements économiques français actuels conduisent inéluctablement au rejet du libéralisme qui ressurgit de plus belle.
©REMY GABALDA / AFP

Errements économiques

Il est grave de constater que nos errements économiques français actuels conduisent inéluctablement au rejet du libéralisme qui ressurgit de plus belle.

Sophie de Menthon

Sophie de Menthon

Sophie de Menthon est présidente du Mouvement ETHIC (Entreprises de taille Humaine Indépendantes et de Croissance) et chef d’entreprise (SDME).

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Il est grave de constater que nos errements économiques français actuels conduisent inéluctablement au rejet du libéralisme qui ressurgit de plus belle. Or, la France n’a jamais été un pays vraiment libéral du fait du poids de l’Etat et des organismes para étatiques qui ont constitué notre nation ! Et ce malgré la formule consacrée des opposants génétiques le qualifiant systématiquement « d’ultralibéralisme ». Une méconnaissance entretenue et absolue des mécanismes économiques fondamentaux et la conséquence de notre penchant pour un marxisme sous jacent auquel la diabolisation du  libéralisme sert d’alibi.

Point de salut sans l’Etat ? Mais l’entreprise n’est pas là que pour le servir et le financer contrairement à ce qu’on laisse penser. Le seul role de l’Etat face aux entreprises devrait consister à casser les monopoles. La crise des agriculteurs est aussi la conséquence de cet étatisme forcené appuyé par la technocratie Europeenne que nous démultiplions, à base de normes, de règles, de taxes, d’interdictions…

Même chose pour notre industrie, nous avons tout fait pour que nos usines ne soient plus sur notre territoire, délocaliser était le mot d’ordre, et certains ont inlassablement expliqué que l’ouvrier n’était qu’un esclave industriel. Le profit est suspect et il est plus fortement taxé que dans n’importe quel autre pays au monde, et il faudrait que nous arrivions avec tout cela à des salaires corrects entrainant un pouvoir d’achat bien au-dessus du nôtre : imposible et on sait pourquoi !

La concurrence est peut-être parfois violente mais tellement salutaire, nous sommes bien placés pour savoir que des services publics non concurrentiels n’offrent pas les services qu’ils devraient, que le privé propose des prestations supérieures aux entreprises publiques.

 Répétons que l’esprit d’entreprise que l’on a raison de vanter, ne peut se développer que si l’entrepreneur a une véritable liberté de manœuvre.

La concurrence est vertueuse, n’oublions jamais que le commerce ou quelque activité que ce soit résultent d’une force entrepreneuriale qui n’a qu’un seul objectif majeur : satisfaire le consommateur de façon à ce que l’entreprise puisse elle, s’enrichir et se developper, un point c’est tout.

Alors évidemment se pose la question parfois insoluble de « prix anormalement bas » d’ou qu’ils viennent ( par ailleurs interdit en France) et surtout d’une concurrence forcément internationale.

La grande tentation en particulier dans les crises que nous vivons est de se calfeutrer dans nos frontières, de cocooner économiquement. Il est séduisant et louable de vouloir réimplanter chez nous aussi bien des usines que des exploitations agricoles suffisantes pour nourrir les Français. Mais quelle naïveté de penser que c’est seulement une question de bonne volonté. Oui, on peut critiquer le tee-shirt à 5 euros qui vient du bout du monde, l’électroménager à bas prix émanant de Chine ou même les fleurs importées de Hollande… Quelles frontières faut-il fermer ? A partir de quand ? Et les conséquences ?

Faut-il aussi passer par pertes et profitsle fait que des continents entiers soient sortis de la misère en produisant ce que nous n’avons pas pu faire au prix qu’ils proposent ? Et n’était-ce pas  la logique de la construction européenne que de permettre à certains pays de relever leur niveau de vie en nous vendant moins cher, c’est ce qui s’est passé en Grèce, en Espagne, au Portugal etc. sans parler du fameux plombier polonais ! On ne peut pas à la fois se satisfaire de vendre nos fleurons technologiques à travers le monde et refuser de voir d’autres produits à des prix beaucoup plus compétitifs arriver chez nous.

Nous nageons dans l’utopie en laissant croire qu’en payant mieux tout le monde  on aura les mêmes prix de revient partout ..La dernière tentation en date du fameux « prix plancher » suscitant une querelle digne du banquet d’Asterix ne résiste pas très longtemps à une réflexion simple admise par les agriculteurs eux mêmes lorsqu’ils sont de bonne foi, un prix plancher consisterait bien sûr à augmenter artificiellement les revenus des agriculteurs, mais de quels agriculteurs? Des exploitations de quelles tailles ? pour combien de temps? Avec quelles rétorsions étrangères ? Car très vite cela freinera nos exportations et accroîtra nos importations (toujours moins chères) donc nous appauvrira.

Le libéralisme n’est pas une idéologie, c’est avant tout la liberté de commercer librement que nous devons préserver par-dessus tout et à tout prix et sans monopoles ( le monopole public est voué à la décomposition faute de pouvoir améliorer sa productivité ).

Pour être compétitif dans un objectif gagnant-gagnant il faut diminuer le coût de l’Etat, faire des économies structurelles, privatiser et vite et beaucoup : oui ! il faut confier aux entrepreneurs le soin d’offrir des services plus rentables que ceux que proposent l’Etat. Bien sûr pour sous-traiter au privé il faudra des cahiers des charges importants afin d’assurer la meilleure qualité et avec équité .

Non « l’entrepreunalisme » c’est-à-dire l’acte d’entreprendre, ne s’oppose pas au libéralisme, c’est indissociable et il ne nous sauvera de rien si l’Etat s’interpose sans cesse . « Le sage montre du doigt, l’ignorant regarde le doigt » or la peur est mauvaise conseillère, actuellement on a peur de la guerre, de la guerre économique, du blé ukrainien, de la future pénurie des microprocesseur taiwanais en cas de guerre avec la Chine, des laboratoires de médicaments chinois, etc. Le mondialisme fait peur non sans raison, mais il faut chercher les solutions ailleurs que dans un protectionnisme qui n’a rien de thérapeutique. A chacun son rôle, l’Etat doit assurer ses fonctions au service de la collectivité et du corps social. L’entrepreneur doit produire et vendreproduits et services les plus compétitifs.

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