Avis aux mathulsiano-dépressifs : le pari de Simon prouve que les pénuries de matières premières ne nous guettent absolument pas<!-- --> | Atlantico.fr
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À chaque fois que la population mondiale augmente d’1%, l'abondance des ressources croît de 2,39%.
À chaque fois que la population mondiale augmente d’1%, l'abondance des ressources croît de 2,39%.
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Jusqu'à quand ?

Notre croissance risque t’elle d’entraîner une pénurie de ressources ?

Cobra Effect

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En réalité, les 50 principales ressources mondiales sont 5,2 fois plus abondantes aujourd’hui qu’en 1980. Et en moyenne, il faut travailler 2,9 fois moins longtemps pour pouvoir les acheter.

Par exemple, le sucre est 6,28 fois plus abondant aujourd’hui qu’en 1980, le riz 5 fois, l’uranium 4,2 fois, l’aluminium 3,54 fois, les engrais 1,37 fois… Seuls le charbon et, en Europe, le gaz naturel, le sont moins.

À chaque fois que la population mondiale augmente d’1%, l'abondance des ressources croît de 2,39%. Elles sont 2 fois plus accessibles tous les 17 ans !

À l’origine de l’indice Simon, un pari qui aurait dû (enfin) mettre un terme au catastrophisme des malthusiens…

Pourtant, un célèbre pari aurait dû définitivement clore les thèses catastrophistes d’Ehrlich ou du Club de Rome. L’économiste Julian Simon, théoricien de l'écologie de marché, ne croyait pas du tout au problème de la surpopulation ni à l’épuisement des ressources.

Il pensait que l'humanité pouvait s'adapter aux conditions changeantes, que la créativité humaine améliorerait le niveau de vie et que la plupart des ressources étaient remplaçables. Que leur prix diminuerait au fil du temps et de l’évolution des techniques.

Ehrlich, riant de ce « techno-solutionnisme », était au contraire persuadé qu’elles seraient de plus en plus rares, et donc de plus en plus chères.

Sûr de lui, il accepta de parier sur la tendance des prix des ressources au cours d'une période de dix ans. Simon, encore plus sûr de son fait, lui laissa choisir les dix produits qu'il pensait se raréfier. Au terme du pari, leur prix moyen avait diminué d'environ 30% ...

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Si on étend la durée du pari à la période 1900 - 2019, le prix du panier d’Ehrlich a baissé de 87%. Alors que la population mondiale a augmenté de 375%.

Mieux, les gagnants de cette abondance sont les gens ordinaires. Un ouvrier doit aujourd’hui travailler 8 fois moins qu’en 1900 pour acquérir le fameux panier. Et les famines n’ont jamais été si peu nombreuses que depuis qu’elles ont été annoncées par Ehrlich ou le Club de Rome.

Car production agricole continue d’augmenter, inexorablement. Et depuis 20 ans, avec de moins en moins de surfaces cultivées.

Pourtant, de nos jours, de nouveaux prophètes de l’apocalypse, jouant sur la peur du réchauffement climatique, reprennent mot pour mot le discours d’Ehrlich.

Ces partisans de la décroissance voient leurs plans contrariés : les pays riches ont atteint un niveau de développement qui leur permet de continuer à croître, tout en réduisant leurs émissions de CO2.

La France est revenue à son niveau d’émission d’il y a 60 ans, malgré une population 1,5 fois plus nombreuse.

En diminuant les capacités d’investissement dans la recherche et la transition énergétique, la décroissance a toute les chances d’y être contreproductive. Le GIEC ne s’y trompe pas, et rejette tous les scénarios décroissants.

Les pays en développement, eux, n’ont évidemment aucune intention de décroître. Le contrôle de leur population est donc le dernier levier actionnable par les idéologues.

Il serait pourtant plus logique qu’ils les encourage à croître : Sur le chemin de la prospérité, il y a un point de bascule où un enfant cesse d’être un bras pour devenir un désir, et une charge. Ce ne sont jamais les classes moyennes que l’on stérilise…

"Les pays riches (…) ont le devoir moral de jouer un rôle de premier plan dans le contrôle de la population." pensait Ehrlich. Notre véritable devoir moral, c’est celui d’innover, et de diffuser ces innovations.

Les tristes prophètes qui ont si peur de manquer de ressources, négligent la plus précieuse de toutes : l’intelligence humaine. Les défis qui attendent l’humanité n’ont peut-être jamais été aussi grands : heureusement, nous n’avons jamais été aussi nombreux pour les affronter.

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