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Arnaud Montebourg aurait-il dû rendre hommage au grand capitaine d'industrie qu'était Patrick Ricard ?
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Disparition

Patrick ­Ricard, le président de Pernod Ricard, est brutalement décédé ce vendredi à l'âge de 67 ans des suites d'un malaise cardiaque.

Sophie de Menthon

Sophie de Menthon

Sophie de Menthon est présidente du Mouvement ETHIC (Entreprises de taille Humaine Indépendantes et de Croissance) et chef d’entreprise (SDME).

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La disparition d 'un grand chef d'entreprise laisse toujours ses collaborateurs et ses employés dans un grand désarroi, sans parler évidemment de la douleur de sa famille et de ses amis.

Au risque d'en faire sursauter beaucoup, et sans vouloir faire de paternalisme excessif, l'entreprise est aussi une famille avec ses imperfections, ses scandales, ses vicissitudes mais aussi la chaleur de ceux que l'on retrouve tous les matins, les succès partagés, la vie en "société" dans tous les sens du terme. Le patron, un beau mot latin devenu inutilisable car devenu l'incarnation facile d'une certaine haine sociale, est le socle autour duquel se crée, se développe et vit l'entreprise ; sa disparition est un deuil humain societal et économique. La disparition de Patrick Ricard est l'occasion de s'en souvenir et d'y réfléchir.

Non, les patrons ne sont pas que ces anti héros qui s'en mettent plein les poches, licencient avec cynisme et ignorent leurs équipes ...il y a les autres, tous les autres.

La France a besoin d' aimer et de reconnaître ses propres créateurs de richesses et d'emplois, de se projeter dans leurs succès entrepreneuriaux et non de se résigner à n'avoir comme source d'information uniquement de quoi se repaître de fermetures cruelles et de scandales syndicaux ; il faut prendre le temps et le plaisir d'être fiers de nos marques qui constituent un véritable patrimoine mondial.

Admirons et saluons tout particulièrement ces entreprises patrimoniales qui transmettent des valeurs générationelles, Ricard en est une. Alors après les sévères admonestations dont nous avons été les témoins permanents tous ces derniers temps, après les diatribes à l'encontre de chefs d'entreprises forcément coupables, le chevalier Montebourg ministre de l'optimisme économique, aurait pu et dû, exprimer ses condoléances aux salariés du groupe Pernod Ricard et son admiration publique pour une réussite française portée par son président Patrick Ricard emporté par une crise cardiaque.

On n'ose même pas imaginer une reconnaissance présidentielle et des condoléances, dont pourtant les politiques ne sont pas avares pour les stars du spectacle ou toutes les personnalités chéries du grand public. Ne serait-ce pas...NORMAL?

Mais on ne fraye pas avec les grands patrons fussent-ils disparus !

Rectif. : un communiqué de presse du Ministère du redressement productif a bel et bien été publié le 18 août dernier, disponible ici.

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