Amazon, le géant américain qui se permet d'ignorer l'obsession court-termiste des marchés <!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Economie
Amazon, le géant américain 
qui se permet d'ignorer l'obsession 
court-termiste des marchés
©

Rebelle

Le géant du commerce en ligne a annoncé des résultats trimestriels en baisse. Et s'il fallait remercier Amazon de miser sur le long-terme quitte à sacrifier provisoirement sa marge d'exploitation ?

Faut-il remercier Amazon ? L'entreprise a pourtant annoncé des résultats trimestriels décevants avec une baisse de 73% de son bénéfice net. Mais pour Henry Blodget, rédacteur en chef du magazine d'affaires Business Insider, tout n'est pas si négatif. "Amazon est une entreprise américaine qui sort de l'ordinaire, et  ce, depuis longtemps", explique-t-il et il convient de saluer sa stratégie industrielle. 

Et de détailler plusieurs arguments en faveur de la politique de développement du numéro un mondial du commerce en ligne. D'abord, Amazon a construit son business modèle sur le long terme, sans se soucier des obsessions court-termistes des traders de Wall Street.

Ensuite, l'entreprise sacrifie volontairement ses marges et ses profits à court-terme terme pour investir, contrairement à la majorité des entreprises américaines qui veulent maximiser les profits à moyen terme.

La marge d'Amazon est ainsi passée de 3,5% il y a un an à seulement 0,7% le trimestre passé, ce qui reflète essentiellement les investissements du groupe pour miser sur sa liseuse numérique Kindle conçue pour contrer la suprématie de l'iPad d'Apple. La Kindle fire doit être lancée le 15 novembre aux Etats-Unis.

Car Amazon investit, innove, embauche et casse les prix, notamment avec sa liseuse Kindle. La perte par appareil pourrait s'élever selon certaines estimations à 50 dollars avec un prix de ventre compris entre 99 et 199 dollars selon les versions. Amazon fait preuve du plus grand volontarisme pour acquérir des parts de marché ce qui passe par l'extension de ses droits d'exploitation sur la musique et la vidéo mais aussi par des investissements dans les technologies de cloud computing afin de contrer Google sur ce terrain.

Aujourd'hui, avec ses 50 milliards de dollars de recettes et ses 50 000 employés, l'entreprise est un fleuron.

Selon Henry Blodget, l'économie américaine souffre précisément d'une situation paradoxale inverse à celle d'Amazon: des profits records combinés à un taux de chômage... record. "Les inégalités de revenus sont les plus élevées depuis la fin des années 20, juste avant la grande dépression", souligne Business Insider.

Moralité, si la majorité des entreprises américaines imitaient Amazon, l'économie de ce pays en crise irait rapidement mieux. Rêvons d'un monde peuplé de Jeff Bezos (le fondateur d'Amazon) qui a quitté Wall Street -et un salaire aux multiples chiffres- pour créer son entreprise... "Alors peut-être, les Américains admireront leurs entrepreneurs au lieu de manifester contre eux", juge Henry Blodget.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !