4 débats télé pour départager les LR : petit mémo des stratégies gagnantes (et des naufrages) dans l’histoire passée de la droite<!-- --> | Atlantico.fr
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Les candidats à la primaire Les Républicains avant l'élection présidentielle de 2017 (Bruno Le Maire, Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé, François Fillon) avant un débat, le 13 octobre 2016.
Les candidats à la primaire Les Républicains avant l'élection présidentielle de 2017 (Bruno Le Maire, Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Nicolas Sarkozy, Jean-François Copé, François Fillon) avant un débat, le 13 octobre 2016.
©MARTIN BUREAU / POOL / AFP

Les Républicains

Quatre débats télévisés entre les candidats au Congrès des Républicains seront organisés dans les prochaines semaines. Au regard des précédents débats entre les personnalités de droite, quel a été leur impact auprès des militants et des électeurs ? Quelle était la meilleure stratégie à adopter ? Quels sont les écueils à éviter pour les candidats LR lors de ces débats ?

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Benoît de Valicourt

Benoît de Valicourt s’inscrit dans la tradition du verbe et de l'image. Il travaille sur le sens des mots et y associe l'image réelle ou virtuelle qui les illustre. Il accompagne les acteurs du monde économique et politique en travaillant leur stratégie et leur story-telling et en les invitant à engager leur probité et leurs valeurs sur tous les territoires. 
 
Observateur de la vie politique, non aligné et esprit libre, parfois provocateur mais profondément respectueux, il décrypte la singularité de la classe politique pour atlantico.fr et est éditorialiste à lyonmag.fr
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Jérôme Besnard

Jérôme Besnard

Jérôme Besnard est journaliste, essayiste (La droite imaginaire, 2018) et chargé d’enseignements en droit constitutionnel à l’Université de Paris.

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Pierre-Emmanuel Guigo

Pierre-Emmanuel Guigo

Pierre-Emmanuel Guigo est maître de conférence en histoire à l'université Paris-Est Créteil , auteur de "Com et politique : les liaisons dangereuses".

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Atlantico : Les débats entre les candidats au congrès des Républicains vont commencer dans quelques semaines, une manière de mettre la lumière sur les thématiques chères à la droite et de prendre plus de place sur le débat public. Souvent par le passé, le parti a eu l’occasion de débattre (présidence, du parti, primaire, etc…). Si l’on regarde chacun des débats entre les personnalités de droite de ces vingt dernières années (le débat pour la Primaire française de la droite et du centre de 2016, pour le Congrès de l'Union pour un mouvement populaire de 2014, le Débat Fillon Copé en 2012, le Référendum sur le traité constitutionnel européen de 2005, le Débat Balladur Chirac en 1995), comment se sont-ils passés et quels impacts ont-ils eu dans les sondages pour le courant politique ? 

Jérôme Besnard : Il faut distinguer entre les débats ayant une portée nationales et ceux ayant trait à la vie interne de la droite. Dès qu’il y a une portée nationale, le débat devient soudain plus intéressant et peux contribuer à la surprise : c’est le cas en 1995 qu’en Jacques Chirac met sur pieds un attelage inattendu comprenant des personnalités aussi diverses qu’Alain Juppé, Philippe Séguin et Charles Million pour écarter au premier tour de l’élection présidentielle son rival Édouard Balladur qui s’appuyait sur un autre trio original : Nicolas Sarkozy, François Bayrou et François Léotard. Le plus surprenant dans l’affaire restera le choix de Valéry Giscard d’Estaing en faveur de Chirac et celui Charles Pasqua appelant à soutenir Édouard Balladur. Cet affrontement obligera le très pragmatique Chirac à s’aventurer sur le terrain des idées en dégainant la question de la fracture sociale empruntée à Emmanuel Tdd. En 2016, autre surprise : François Fillon l’emporte lors de la primaire de la droite et du centre grâce à deux atouts : sa grande maîtrise des débats télévisés, où il élève sans conteste le niveau, et sa connaissance des tréfonds du pays réel. Les débats strictement internes ont terni l’image du parti : le duel entre François Fillon et Jean-François Copé a tué la carrière du second alors qu’il pouvait exister des convergences idéologiques entre les deux hommes, le Congrès UMP de 2014 a remis en selle (faute de concurrent sérieux) un Nicolas Sarkozy dont les Français ne voulaient plus, l’élection à la présidence des LR de 2019 sacre un candidat par défaut qui s’est révélé incapable de rebâtir intellectuellement sa famille politique. Reste les débats internes sur l’Europe et les traces indélébiles qu’ont laissées chez les gaullistes les référendums de 1992 et 2005, encore que le premier ait probablement aidé Chirac à triompher en 1995.

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Benoît de Valicourt : Le débat est un exercice difficile même pour un bon orateur cultivé et maître de son discours car le débat est surtout un exercice de communication non verbale où le caractère de l’individu est sous les projecteurs, décrypté, disséqué par les téléspectateurs et autres commentateurs.

La droite n’a pas dans son ADN la culture du débat. Comme disait Jacques Chirac « un chef s’est fait pour cheffer » et à droite on aime les chefs, ceux qui dominent naturellement et qui font preuve de l’autorité nécessaire pour gouverner donc pour s’imposer comme le bon candidat.

Tant que la droite avait à sa tête des leaders charismatiques, il n’y avait pas (trop) de tensions et même si nombreux voulaient être califes à la place du calife soit ils attendaient plus ou moins sagement leur tour et on ne peut s’empêcher de penser à Nicolas Sarkozy caricaturé en Iznogoud sous la présidence Chirac, soit ils s’effaçaient.

Mais ça s’était avant, avant 1995 et la 2ème cohabitation de François Mitterrand. Ayant essuyé une cohabitation difficile de 1986 à 1988 et une défaite aux présidentielles de 1988, Jacques Chirac n’a pas souhaité être nommé Premier ministre en 1993 et Edouard Balladur l’a remplacé. Mais voilà, le sage Marquis a pris goût au grand pouvoir et tout auréolé des sondages et de la relative complicité avec le président de la République sortant, il se voit déjà installé dans le Salon doré du Palais de l’Elysée.

Chirac ne l’entend pas de cette oreille, lui qui a confié les clefs du parti à son fidèle Alain Juppé pour se consacrer à la bataille des présidentielles.

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Cette confrontation entre deux responsables de la droite est un tournant dans la tradition de la droite dite républicaine.

Pierre-Emmanuel Guigo : Les débats que ce soit à droite ou à gauche sont inhérents à l'organisation d'un camp politique, nécessairement hétérogène. Historiquement la droite a toujours été parcourue par des tendances enracinées dans le temps long (je ne crois pas nécessaire de rappeler Les droites en France de René Rémond : droite bonapartiste, légitimiste, orléaniste). Ces tendances, ou cultures politiques comme on les appelle chez les historiens sont loin d'avoir disparues, même si le paysage politique s'est complexifié. Des sensibilités distinctes sont notables sur les grands enjeux politiques : parlementaire/exécutif fort, libéralisme/étatisme, libéralisme culturel/conservatisme, européisme/nationalisme, etc. 
On retrouve ainsi peu ou prou deux des droites de René Rémond (la droite légitimiste a en bonne partie disparue au XXème siècle du fait de l'enracinement de la République) dans ce futur congrès : 
-la droite orléaniste (plus libérale, plus européenne, plus parlementaire) incarnée de façon différente par Michel Barnier et Valérie Pécresse
-la droite bonapartiste à laquelle semble plus correspondre Xavier Bertrand, même si ses positions doivent encore s'éclaircir (plus grande attention à la question sociale, enracinement territorial, recherche d'un pouvoir plus charismatique, volonté de dépasser le parti). 

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Dans la dernière version de son ouvrage, René Rémond (2005, Les droites aujourd'hui) évoquait l'ascension d'une quatrième droite, nationale et anti-parlementaire qu'incarnent, là aussi sur des modèles différents, Eric Zemmour et Marine Le Pen. 

Quels débats de la droite lui ont permis de sortir victorieuse et d’imposer ses idées ?  Quels sont ceux qui lui ont été les plus nuisibles ?

Jérôme Besnard : Le débat de 2016 a sûrement été le plus constructif pour la droite : il soldait le chiraquisme en ringardisant Alain Juppé et le sarkozysme en démontrant que celui-ci n’avait pas changé. Le logiciel mis en place par François Fillon était le bon : relancer l’économie en s’appuyant sur l’aménagement du territoire délaissé depuis les années 1970 et abandonner le dogme atlantiste pour redonner à la France des marges de manœuvres. Le débat dont la droite se serait bien passée est celui sur le traité de Maastricht : il a enterré le gaullisme et coupé les ailes de bataillons de jeunes séguinistes de talent qui ont dû laisser la place aux radicaux-socialistes chiraquiens et aux droitards sarkozystes. Trente ans après, cela explique bien des déboires de la droite.

Benoît de Valicourt : D’une manière générale ces débats ne sont pas favorables à la droite et ne donnent pas l’image attendue par son électorat. Encore une fois, la droite est forte dans l’union, avec une ligne de conduite claire, sur ses valeurs et sa philosophie.

Si nous regardons les grandes confrontations publiques que vous citez, il n’y a pas d’exemple positif si ce n’est peut-être celui de 2014 qui a permis de remettre de l’ordre dans la Maison avec le retour de Nicolas Sarkozy après le désastre de 2012 qui a vu se déchirer Copé et Fillon au point de créer deux groupes parlementaires à l’Assemblée nationale.

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Reste la primaire française de la droite et du centre en 2016 sur le modèle américain. Déjà que la droite française avait volé aux Américains le nom du parti, voilà qu’elle copiait la désignation du candidat à l’élection suprême !

Ce débat qui n’en était pas vraiment un a surtout montré la nature des égos plus que des idées même si nous devons admettre que la droite n’a cessé de se dissoudre dans le politiquement correct imposé par l’idéologie gauchiste.

Pierre-Emmanuel Guigo : Qu'il y ait des débats n'a donc rien de nouveau. Par contre, au cours des dernières décennies, ils se sont souvent résolus par un affrontement électoral, avec souvent deux candidats différents au premier tour de la présidentielle : Chaban/VGE en 1974, Chirac/VGE en 1981, Chirac/Barre en 1988, Chirac/Balladur en 1995. La création d'une grande famille unifiée de la droite en 2002 a freiné cet éparpillement au premier tour, de même que le processus des primaires emprunté à la gauche en 2016. Ces débats, fratricides par le passé, se révèlent désormais mieux contenus en interne et tranchés par le vote des militants et sympathisants. La situation plus difficile de la droite depuis 2017, rendait en outre impératif cette élection interne au risque d'un effacement complet d'une candidature de droite à la présidentielle de 2022. 
Ces débats internes, donc, ont plusieurs avantages : 
-ils permettent de montrer un parti ou un mouvement politique riche d'idées et de personnalités 
-dans l'affrontement médiatique ils permettent de récupérer l'attention et de marquer l'agenda face aux autres forces politiques. La primaire de la droite en 2016 a ainsi écrasé le débat politique de l'été 2016 jusqu'en novembre. 

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Lorsqu'ils permettent de faire ressortir un vainqueur incontestable derrière lequel la famille se soude, ils mènent en général à la victoire (1986 pour les législatives ; 2007, après le duel Sarkozy/Villepin et même 2016-2017, puisque la droite avait tout pour gagner s'il n'y avait pas eu l'affaire Fillon). 
Mais si ces débats tournent mal parce que des fraudes sont avérées (le cas en 2012) ou que le débat devient trop virulent (le cas en 1981, 1988), cela affaiblit fortement le courant politique. La guerre interne à l'UMP (en 2012) l'a ainsi profondément marquée aboutissant au retour de Nicolas Sarkozy et au changement de nom du parti.

Sur la forme de ces débats sur quoi les intervenants ont-ils misé (offensivité, agressivité, calme, détermination, ironie ou la punchline et pédagogie) ? Quel style a été le plus convaincant auprès des électeurs selon les contextes ?

Jérôme Besnard : Si l’on considère les débats télévisés internes à la droite, nul doute que le premier critère reste le sérieux et le fond. Les électeurs de droite conséquents n’attendent pas des déclarations d’amour mais un programme auquel ils peuvent donner leur assentiment. Ils veulent que la France se redresse et non pas entrer dans une logique de fan-club. En 2016, le filet d’eau tiède déversé par Alain Juppé n’a pas fait long feux et Sarkozy vantait un bilan insincère.

Benoît de Valicourt : Un débat interne ne peut pas être un ring où tous les coups sont permis. En toute logique, les participants ne sont pas là pour démonter un adversaire parce que par principe personne n’est adversaire mais concurrent. On ne s’oppose pas, on défend une vision différente de la même idéologie.

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L’offensivité, l’agressivité et la punchline ne peuvent pas être constructives. L’objectif est de convaincre ceux qui vont voter (dans son propre camp) que le candidat est la femme ou l’homme de la situation. Il faut donc une maîtrise des sujets, une grande détermination, beaucoup de pédagogie et de clarté, du calme et de la fermeté et plus de l’humour que de l’ironie.

En 2016, lors de la primaire François Fillon s’est imposé car il incarnait ce que la droite attend d’un candidat, tout comme Juppé d’ailleurs mais avec 10 ans de retard.

Pierre-Emmanuel Guigo : La stratégie des candidats est très liée à la situation du moment, mais l'on retrouve des constantes. 
-Un des candidats va chercher à renforcer sa présidentialité en jouant de son expérience, d'un positionnement raisonnable et "réaliste" (Balladur, Fillon en 2012, Bruno Le Maire en 2014, Alain Juppé en 2016). Cette position si elle peut être efficace pour séduire la majorité de la population est périlleuse dans le cadre d'un scrutin interne, sauf si celui-ci est vraiment très déséquilibré. 
-L'autre, en particulier lorsqu'il est outsider, va s'installer dans la posture du bretteur qui lance l'offensive sur son adverse, n'hésite pas à être plus provocateur (le bruit et l'odeur de Chirac, le karscher de Sarkozy, le pain au chocolat de Copé). 
Au prochain congrès tous les candidats semblent plutôt s'inscrire dans la première catégorie, mais cela pourrait bien changer au cours des semaines à venir. 

Au regard des différents débats de la droite à l’étranger, y-a-t-il des éléments clefs pour que des débats internes soient constructifs ?

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Jérôme Besnard : C’est peut être une impression, mais si on excepte les primaires américaines, toujours savoureuses, j’ai l’impression que les débats internes à la droite dans les grands pays (Royaume-Uni, Allemagne…) échappent au grand public : il a fallu le référendum sur le Brexit pour voir émerger Boris Johnson et les palinodies pour la succession d’Angela Merkel ont donné le résultat électoral qu’on connait. La France et les Etats-Unis sont servis par le fait que le peuple y élit un chef de l’État qui détient ensuite effectivement le pouvoir. En Allemagne ou en Grande-Bretagne ce sont avant tout des luttes parlementaires.

Benoît de Valicourt : Je crois que la nature d’un peuple conditionne l’exercice du débat mais aussi l’époque.

Contrairement aux Etats-Unis où les débats internes sont très agressifs, en France cela ne peut pas être un modèle car les électeurs ne comprennent pas que des gens d’un même parti s’écharpent, surtout à droite. Autant ils acceptent une véritable confrontation avec un opposant politique, autant ils rechignent à l’idée de laver son linge sale en public.

Si le modèle du débat interne devait s’imposer dans le paysage politico-médiatique, il doit répondre à 5 éléments clefs :

L'inventio (l'idée et les arguments pour la défendre et l'illustrer), la dispositio (organiser les idées avec logique), l'elocutio (la tournure des phrases, le choix du vocabulaire, les figures de style et aussi la maitrise de sa voix), l'actio est le langage corporel, la memoria est la capacité à retenir son discours pour capter l'attention sans être plonger dans ses notes et être ainsi libre de sa parole et de ses gestes). Rien n’a changé depuis Cicéron et la rhétorique est un art français.

En définitive, quels pourraient être les principaux conseils à retenir et les écueils à éviter de ces précédents débats pour ceux à venir? 

Jérôme Besnard : Pour gagner, il faut élever le débat. L’électorat de droite droite veut désigner un potentiel locataire de l’Élysée, et non pas assister à un comparatif des recettes de présidents de régions, surtout quand on sait le peu de pouvoir dont ils disposent. Le catalogue d’idées sécuritaires parait également éculé tant ils n’ont jamais été appliqué. Soyons clair, si les LR veulent conserver leur électorat, voire gagner des sympathisants ils doivent être crédibles sur deux points : quelle réponse au désespoir social qui s’étale au-delà du boulevard  périphérique (et désormais en son sein) et quelles stratégie mondiale pour une France engluée dans une Europe qui doute d’elle-même. Vaste programme.

Benoît de Valicourt : Le prochain débat de la droite va permettre à 6 candidats de confronter leurs idées et je ne suis pas convaincu qu’elles soient radicalement différentes. Valérie Pécresse, Michel Barnier, Xavier Bertrand, Eric Ciotti, Philippe Juvin et Denis Payre, six personnalités au CV bien rempli. Un casting idéal pour la droite. Quelle sera l’organisation du débat, un temps de parole identique les uns après les autres répondant à des questions formatées ou  pourront-ils échanger entre eux sur les sujets qui leur tiennent le plus à cœur ? Entre Ciotti et Bertrand la question sécuritaire n’est pas envisagée de la même façon, entre Michel Barnier et Denis Payre il n’y a pas le même pragmatisme économique, entre Valérie Pécresse et Philippe Juvin, l’urgence sanitaire n’est pas observée sous le même prisme.

Les bookmakers de la politique ont déjà désigné le trio de tête Barnier, Bertrand, Pécresse et les observateurs politiques parient sur Barnier.

Alors quel est l’enjeu de ce débat ? Rassembler la grande famille de droite.

Pour la première fois le chef du parti de droite n’est pas candidat, son rôle est celui de monsieur Loyal.

Nous connaissons les thèmes qui seront abordés aux premiers rangs desquels la sécurité et l’immigration avec en filigrane Eric Zemmour.

Les principaux conseils à retenir sont sans aucun doute la clarté du message et la fidélité à des convictions. Les électeurs de droite aiment celui qui parle franchement qui ne quitte pas le navire à la moindre houle et qui a du charisme. Les 3 chefs de la droite qui ont marqué la Vème République sont de Gaulle, Chirac et Sarkozy.

Parmi les 6 compagnons en lice, il n’y a pas ce profil même si Michel Barnier est celui qui parle franchement, qui n’a pas quitté le navire à la moindre houle mais dont le charisme ne s’est pas encore imposé dans la vie publique.

L’enjeu est de taille pour la droite car elle ne pourra plus faire l’impasse sur la réconciliation des droites ou alors elle est condamnée à laisser passer son tour encore une fois … jamais deux sans trois ! 

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