Petit déjeuner : 15% des adultes et un tiers des adolescents l'oublient

Le petit déjeuner, repas le plus important de la journée ? Pas pour les Français selon une étude du Crédoc réalisée depuis 2003. Le Centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie indique en effet que près de 15% des adultes et un tiers des adolescents oublient systématiquement de prendre ce repas, pourtant capital selon les nutritionnistes.

Au cours du temps, les lycéens et collégiens ont donc pris l'habitude de sauter ce repas et de ne pas s'alimenter entre le diner et le lendemain midi. Alors qu'ils étaient 80% à tout le temps prendre leur petit-déjeuner en 2003, ils ne sont aujourd'hui plus que 60%. Les jours où le petit-déjeuner passe le plus souvent à la trappe pour les adolescents : le mardi et le jeudi. Quant aux adultes, les jours les plus sacrifiés selon l'étude sont ceux de fin de semaine.

Les raisons touchent à l'évolution des mœurs et de la société. Avec l'individualisation des comportements, de plus en plus de jeunes prennent en effet leur petit déjeuner, qui n'est plus le rituel qu'il a été, seul. Beaucoup préfèrent donc désormais, puisque les parents ne vérifient pas si leurs enfants petit-déjeunent, dormir dix minutes de plus et louper ce repas. Les marques ne communiquent plus par ailleurs sur l'importance du petit déjeuner.

On pourrait penser que les jeunes compensent par un encas avant le repas. Mais l'étude indique que c'est loin d'être le cas. Le Crédoc explique ainsi que pendant les journées sans petit-déjeuner, les jeunes"ne prennent pas d’encas supplémentaire mais leurs déjeuners et leurs dîners sont plus consistants. Écoutant plus naturellement leurs besoins physiologiques, les enfants s’adaptent en reportant leur appétit vers les deux principaux repas".

Les choses sont bien évidemment différentes le week-end. Le rituel redevient ce qu'il était et la convivialité réapparaît pour le premier repas de la journée. Les Français mangent alors plus copieux que le reste de la semaine, et surtout prennent plus de temps. Le problème est que les boissons chaudes sont désormais concurrencées par les sodas et les jus de fruits. En revanche, les viennoiseries perdent du terrain au profit des fruits frais.

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