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Comme Michael Moore je hais les éoliennes !
©DAMIEN MEYER / AFP

Pourquoi l’a-t-on oublié ?

Moi je les trouve laides. Lui dit que c’est une escroquerie.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Au loin devant chez moi s’étendent des champs de colza, de pommes de terre et d’orge. C’est tristement monotone et à les regarder trop longtemps on risque de s’endormir. Ces espaces ne sont pas infinis.

Ils s’arrêtent barrés par d’immenses squelettes dont les multiples bras s’agitent vers le ciel. Toutes les apparences d’un cimetière dont ces squelettes seraient les croix. C’est laid. Mais on nous dit que c’est l’avenir.

Vous vous souvenez de Michael Moore ? Pendant longtemps, chaque phrase, chaque film de lui donnaient des frissons d’amour à la presse française. C’est qu’il pensait bien Moore. Il dénonçait le lobby des armes à feu, démolissait Bush et n’avait pas de mots assez sévères pour vomir l’impérialisme américain.

Il vient de travailler sur un nouveau film en tant que producteur, « Planet of the Humans ». Et là, pas un mot dans les journaux qui l’ont idolâtré. C’est que Moore a cessé de penser bien. Or les professionnels militants de l’écologie sont les seuls autorisés à dire ce qu’il convient de penser.

« Planet of the Humans » aurait pu être sous-titré : « l’escroquerie verte ». Les éoliennes ? On investit des milliards et on les fabrique avec des énergies polluantes. En plus elles fournissent de l’électricité au compte-goutte. Les éoliennes sont juste un business juteux, subventionné de surcroît.

Il y a aussi – et c’est encore plus sympa que les éoliennes – la biomasse. Une matière organique et naturelle qui, transformée, peut donner de l’énergie. Vous savez qui est un des plus gros producteurs de biomasse au monde ? Total ! Chez Total on a du pétrole et aussi des idées : la biomasse est là pour fournir un cache-sexe environnemental au groupe pétrolier.

Ce que démontre Michael Moore dans ce documentaire c’est que la transition écologique n’est rien d’autre qu’une gigantesque opération financière. On fabrique de l’énergie non-polluante. Et pour fabriquer on pollue. Et ça peut rapporter gros.

Je regarde devant chez moi. Les éoliennes sont encore là. Toujours aussi laides. Je sais maintenant, grâce à Michael Moore, qu’elles sont aussi la dernière incarnation à la mode du capitalisme financier. Les éoliennes c’est du vent. Rien que du vent. Que le vent (ou le diable) les emporte.  

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