Derrière le consensus affiché, le conclave sur les retraites masque l’absence d’accord réel sur le financement et repousse les vrais choix budgétaires à plus tard.

L’Insee refuse de chiffrer le poids réel des retraites dans le déficit public. Un choix méthodologique qui interroge, alors même que les déséquilibres explosent.

La France vieillit, sa dette augmente vite et pourtant la Cour des comptes continue d’affirmer que nos retraites, le quart de nos dépenses publiques, plus élevées que dans les pays comparables, non seulement ne créent pas de déficit, mais sont en excédent.

Alors qu’elle n’était pas au menu du conclave impulsé par François Bayrou, la retraite par capitalisation s’invite peu à peu dans les discussions entre les partenaires sociaux.

François Bayrou tient ce mardi une conférence sur les « finances publiques ». De dérapages en dérapages et de déficits en déficits, la France s’expose sur les marchés internationaux. Nous mettons en danger notre prospérité et notre avenir. Pour en parler, Jean-Pascal Beaufret.

L’Insee a annoncé ce jeudi que l’endettement public français atteignait désormais 3.305,3 milliards d’euros soit 113% du PIB (contre 109,8 il y un an).

L’ancien haut fonctionnaire de Bercy, Jean-Pascal Beaufret, a publié un rapport pour la Fondapol sur la clarification du financement des retraites. Selon Jean-Pascal Beaufret, les pensions de retraites ont des conséquences bien plus importantes sur le déficit annuel et la dette publique par rapport aux estimations des rapports du COR ou de la Cour des comptes.