Macron froussard dans Marianne, Sciences Po à la dérive dans le Point ; Biden impuissant, Trump fauché ; Hollande drague la jeunesse, Montebourg s’attaque au Conseil d’Etat ; quatre ministres à l’Education! ; Le Maire lâché par Attal… et les autres<!-- --> | Atlantico.fr
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La revue de presse de la semaine.
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Marianne du 21 mars 2024Le Point du 21 mars 2024Le Nouvel Obs du 21 mars 2024

Revue de presse des hebdos

Cette semaine, pour vos hebdos, c’est le grand nettoyage de printemps. Marianne change de look et de formule : moins de pages et un ton toujours aussi acéré, l’hebdo se veut ”l'antidote aux bulles cognitives des algorithmes” et fait ”le pari de l’intelligence, du second degré, de l’impertinence." L’Obs devient le Nouvel Obs, et confirme sa ligne ”clairement progressiste” Là encore, des changements de maquette, et un site internet repensé.

Alice Maindron

Alice Maindron

Alice Maindron a enseigné la philosophie à vos chères têtes blondes, et a sévi dans le conseil et la formation. 

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Montebourg, le Conseil d’Etat et la souveraineté

Planchant sur la perte de souveraineté française, le Conseil d’Etat a auditionné l’ex-ministre de l’Economie et chantre de la souveraineté. ”Forcément, ils n’étaient pas contents et dansaient sur leur siège !”, raconte-t-il à Marianne. Au point de refuser de publier sa contribution écrite dans leur rapport. Alors que ”plus de 60% des lois adoptées sont des transpositions de directives européennes”, Montebourg les accuse de contribuer à une ”dépossession sérieuse et continue des pouvoirs appartenant au législateur”. Dans son interprétation de la constitution, le Conseil fait primer en effet les traités internationaux sur les lois nationales, même quand les intérêts du pays sont en jeu, mais en 2021 ”se déclare inapte à juger de la répartition des compétences entre lUE et la France” dans une affaire où la Cour constitutionnelle fédérale allemande estime que les institutions européennes ont outrepassé leur pouvoir. Pour Montebourg, ”sil fallait résumer en termes crus et cruels la jurisprudence du Conseil d’État, elle sarroge le droit de constituer la loi nationale lorsque celle-ci contredit le droit européen, et elle refuse de contrôler les excès de pouvoir des institutions européennes lorsque celles-ci contredisent le droit des traités européens.”

Marianne le confirme : ”beaucoup de spécialistes ont pointé la tendance dun grand nombre de magistrats de haut rang à outrepasser leurs pouvoirs, prétendant dicter leur loi au législateur – et au peuple qui la élu–au nom dun ”État de droit” qui ressemble de plus en plus à un gouvernement des juges.”

L’ex-conseiller d’Etat et secrétaire général du Conseil constitutionnel Jean-Éric Schoettl abonde dans son sens : ”le juge national trouve dans le droit européen le moyen historique de sextraire de l’État national et de dominer celui-ci.” Peu d’espoir que cela change, pour Marianne : il faudrait que le Conseil d’Etat se désavoue lui-même…

Qui pour remplacer Fabius à la tête du Conseil constitutionnel ?

Macron devra choisir son successeur à la fin de l’année ; son entourage en dégage l’enjeu pour le Point : ”il faudra une figure de poids, pour éviter que Le Pen ne sen prenne au pouvoir des juges” si elle venait à être élue, elle qui veut lancer des référendums dans tous les sens… Il faudra préserver l’État de droit”. L’occasion d’un mauvais coup à faire à Édouard Philippe ? Le nommer permettrait de lui barrer la route de la présidentielle, commente l’hebdo…

Vers un conflit des générations ?

La guerre des âges n’aura peut-être pas lieu, à en croire le dossier du Nouvel Obs, qui s’ouvre sur l’interview croisée de François Hollande, le ”boomer social-démocrate” et Salomé Saqué, lautrice du best-seller Sois jeune et tais-toi. Le diagnostic est partagé : avec ”la triple dette politique, environnementale et financière” des seniors à l’égard des jeunes, ces derniers sont bien désavantagés : emplois précaires, moins payés, ayant des difficultés d’accès au patrimoine sans précédent, et une santé mentale fragile. De quoi en faire une urgence, ”à prendre cela au sérieux sans céder à la grille de lecture un peu facile qui voudrait que les jeunes soient plus sensibles ou « victimaires ».”

Entre générations règne un ”mur d’incompréhension”, ”exploité par un certain nombre de leaders dopinion et d’éditorialistes qui en profitent pour enfoncer” les jeunes. Les politiques les ont déçus ? Hollande se justifie longuement, puis concède que les préoccupations des plus de 50 ans se sont imposées dans le débat public. Quant à elle, elle dénonce une politique de la jeunesse ”complètement inadaptée aux besoins.”

Leur radicalité ? ”Il y a un problème doffre politique, lié à un manque d’espérance.” Qu’il estime instrumentalisé par les extrêmes, via les réseaux sociaux. Non, proteste-t-elle : ”il y a chez les jeunes dextrême droite que jai rencontrés une certaine culture politique. Et une colère évidente et un rejet du système politique. Les réseaux ne sont quun vecteur.”

Si l’ex-président concède que ”sur lenjeu climatique, elle est beaucoup plus exigeante”, la journaliste considère que ”lavenir collectif les préoccupe beaucoup.” Manque alors selon Hollande ”de structures où partager nos envies, nos expériences, comme nos peurs et nos appréhensions. Cest un danger mortel pour la démocratie”…

Le Nouvel Obs plonge dans le monde du travail, où désormais 4 générations cohabitent, et où circulent nombre de clichés et de stéréotypes : ”93 % des chefs estiment que les moins de 30 ans ont un rapport au travail différent de celui de leurs aînés,” alors que selon une sociologue, ”les attentes fondamentales sont les mêmes : avoir un emploi rémunérateur, intéressant et facile à concilier avec sa vie personnelle.”

D’où vient alors le malaise ? Les jeunes ne se taisent plus, et ”comme ils nont pas les codes, ils y vont en mode frontal”, dit d’eux une quadra. Pour l’hebdo, ”le rapport de force a changé : leurs aspirations sont audibles car le marché leur est plus favorable”, même si ”près de 57 % des moins de 25 ans en emploi salarié sont en CDD, en intérim ou en apprentissage”.

Plus qu’un problème de générations, ”les tensions sont les symptômes de vrais problèmes managériaux”, que des formations sur les différences culturelles ne résoudront pas : pour un sociologue, ”le nerf de la guerre est de créer des collectifs multigénérationnels sur des projets, en faisant sortir les gens de leurs cases.” Et l’économiste Alain Villemeur de souligner que ”partout en Europe, quand les plus de 55 ans travaillent plus, les 18-25 ans travaillent plus aussi. Il existe une corrélation entre lemploi des jeunes et celui des seniors. Leurs compétences sont complémentaires. Les jeunes ont été formés aux nouvelles technologies, participent à linnovation ; les seniors, eux, ont de lexpérience”.

Macron est obsédé par Poutine

Brigitte a peur : ”chez elle, il y a la peur du syndrome Kennedy”, quil finisse assassiné”, confie Benalla à Marianne. On apprend du renseignement que la sécurité du président a été ”repensée et renforcée” depuis l’automne, car ”la menace étatique a été rehaussée”. Selon un cadre de l’Intérieur, ”Macron est totalement flippé par les Russes.” Au point de réclamer la création ”dune task force spéciale sur les ingérences russes, du jour au lendemain.” Le Quai d’Orsay a dû emboîter le pas…

Une guerre informationnelle, mais qui passe par un renforcement de son service de sécurité, et du gabarit des agents qui l’accompagnent… dans la crainte ”d'éventuelles altercations lors des déplacements présidentiels qui seraient filmées par des badauds. Ces vidéos pourraient alors devenir virales sur les réseaux sociaux.”

Parano, le président ?Marianne se le demande : ”le président pense il vraiment que Vladimir Poutine souhaite s'attaquer à sa personne ?” L’annulation de son voyage en Ukraine ”très officiellement pour raison de sécurité”, sème le doute : une source confie à l'hebdo que ”dernièrement, il provoque tellement qu'il a peur”.

Et Benalla de rappeler que c’est une tendance chez Macron : ”dès quon est arrivés à l’Élysée, les effectifs chargés de la sécurité du président ont immédiatement été doublés par rapport à ceux qui étaient chargés de celle de François Hollande. Il y a deux raisons à cela. Dabord, Macron va au contact, à portée de baffe. Ensuite, depuis le début, il suscite une forme dantipathie. Il électrise.”

Esclavage dans le monde musulman : halte au simplisme

L'esclavage dans le monde musulman est souvent mobilisé ”pour disculper la traite européenne.” L'historien M’hamed Oualdi éclaire le phénomène dans le NouvelObs, loin des clichés. ”Pour la traite atlantique, l'esclavage est lié au développement d'un système capitaliste de plantations qui a abouti à déshumaniser des hommes et des femmes noires.” Dans les mondes musulmans, l’asservissement ”de personnes d’origines très diverses” a eu lieu majoritairement ”dans un cadre domestique”, qui est ”à l’origine d’un racisme structurel anti-Noirs encore présent.” En faire un tabou dans le monde arabe est selon l’historien un contresens : le silence est plutôt dû à la manière dont ”il s’articule aujourd’hui au racisme anti-Noir”, ”qu’on ne veut ou on ne sait pas voir.

Il refuse de parler de ”traite islamique”, même si ”il est vrai que l'islam fournit un cadre juridique et des normes pour l'asservissement des êtres humains”, en l'occurrence les ennemis des musulmans. Ses principes n'ont pas toujours été respectés, et Oualdi s’oppose à l’idée que l’esclavage est ”validé, dans son principe, par le Coran.” Il met en lumière les débat qui ont existé dans les mondes musulmans et la pensée de la fin de l’esclavage ”en se référant soit aux idées européennes, soit au droit islamique.” La diversité du phénomène ainsi que ”l’enchâssement des traites”, entre les deux rives de la Méditerranée comme entre l’Afrique subsaharienne et le monde atlantique interdisent toute approche simplificatrice, et là encore, toute concurrence victimaire…

7 octobre, 11 septembre : les parallèles de Gilles Kepel

Pour Gilles Kepel, les conséquences du 7 octobre dépassent celles du 11 septembre. Il s’explique dans l’Express, pour qui”le choc géopolitique majeur alimente les discours de tous ceux qui rêvent dopposer un "Sud global" à un "Nord" jugé "colonialiste" et "impérialiste". Jusque dans les sociétés occidentales. L’hebdo auréole l’arabisant d’un élogieux titre de ”prophète”, dont le dernier livre est baptisé Holocaustes, ”car la razzia pogromiste du Hamas le 7 octobre comme lcatombe à Gaza provoquée par loffensive israélienne mêlent mystique et politique.” Et c’est ce mélange qui en fait la gravité, et matérialise la bascule du clivage Est-Ouest de l’ancien ordre international dans vers un clivage Nord-Sud.

”Dans les cas du 11 septembre 2001 comme du 7 octobre 2023, la superbe Amérique et le superbe Israël, qui paraissaient orgueilleux et invincibles, ont été frappés au cœur par un événement complètement imprévu, montrant le défaut de la cuirasse.” Même chef de guerre absent, même ”riposte en forme de diversion”, mais cette fois, le conflit ”a été instrumentalisé par les acteurs du Sud global pour donner consistance à leur vision décolonialiste et donner un semblant de consistance à des pays très disparates face au Nord.” Au prix de l’effacement de l’horreur. Colosimo ne dit pas le contraire dans Le Point : ”L”Occident collectif” que conspuerait le ”Sud global” nexiste réellement que depuis 1945 et se résume à lOtan, cest-à-dire à lemprise des États-Unis sur lEurope.

Le conflit s’est aussi déplacé à lintérieur du monde occidental, en particulier dans le monde universitaire : "il est frappant” aux yeux de Kepel ”de voir que cest la prise en otage du savoir sur le Moyen-Orient contemporain, et son remplacement par les délires idéologiques, qui en a été le déclencheur.” Le choc des civilisations pensé par Huntington est ironiquement mis en oeuvre par ”les partisans du Sud Global”, au coeur de l’occident, qui se trouve incapable de ”penser cette fusion culturelle” qui a déjà pourtant eu lieu : ”nous avons de très nombreuses personnes originaires du monde musulman qui se sont fondues dans lidentité française.”

Biden impuissant ?

L’Express affirme qu’à Washington, Biden sait ”que toute tentative dintrusion dans la politique intérieure israélienne peut se retourner contre lui”, comme pour Bill Clinton. Et selon un ancien conseiller Moyen Orient de la Maison Blanche, ”il veut pousser délicatement Netanyahou à infléchir sa position, mais ça ne peut pas fonctionner puisque leurs intérêts ne sont tout simplement pas alignés.” Le Président utilise alors d’autres voies, sanctionnant depuis février "toute personne compromettant la paix, la sécurité et la stabilité en Cisjordanie”. ”A la première lecture du décret américain, les colons ont haussé les épaules et plaisanté, se croyant à labri de décisions prises de lautre côté de lAtlantique.” Jusque’à ce que les comptes de quatre d’entre eux soient gelés… "Cest un vrai test de leadership pour lui, peu importe lissue de cette guerre : il doit dire clairement quelle direction les États-Unis veulent prendre sur ce dossier, ce quil na pas été capable de faire ces dernières semaines."

Sciences-Po à la dérive

La direction de Sciences Po ”tangue sous linfluence dune minorité radicale”, aux yeux du Point, qui rapporte comment une centaine de militants pro-Gaza ont pris dassaut un amphi, et repoussé une étudiante membre de lUnion des étudiants juifs de France, et les réactions offusquées de Macron et d’Attal, dont le fameux ”attention, le poisson peut pourrir par la tête.” Pour l’hebdo, ”depuis quelques années, la machine à fabriquer des « élites » est noyautée par une minorité de gauche radicale, bruyante, organisée et hyperactive,” se réclamant des luttes intersectionnelles, qui voient le Juif ”comme dominant” : ”on leur reproche entre autres leur intégration réussie. Pour les woke, les Juifs ne sont pas des Blancs, mais des super Blancs, ils sont même accusés maintenant davoir participé à lesclavage, ce qui est évidemment un contre-sens historique”, affirme Brice Couturier.

L’ancien directeur a été dénoncé, sur fond de violences conjugales réciproques, même si ”sa stratégie, c’était dapaiser les tensions en permanence : on laisse parler tout le monde sauf si un propos tombe sous le coup de la loi. Sauf que cela ne fonctionne pas : ça nest pas courageux et les troubles continuent,” dénonce une source syndicale. Et Corinne Lepage témoigne que ”trois filles masquées par des keffiehs sont entrées pendant mon cours sans frapper en appelant les autres à les rejoindre pour défendre Gaza.” Son ”ça suffit, on fait cours, vous sortez” a permis de rétablir le calme.

Pour Stéphane Rozès, qui y enseigne depuis 33 ans, ”à Sciences Po, le wokisme venu des pays anglo-saxons sest déployé comme un poisson dans leau.Cest lidéologie rêvée du moment néolibéral.” Exit l’UNEF, depuis 2010 : ”le syndicat a été grignoté par sa mouvance indigéniste et décoloniale” La faute aux élèves ? Pas sûr, le note le prof écarté de Sciences Po Grenoble en 2021 : ”ils écoutent leurs professeurs, des trentenaires qui utilisent la recherche comme un soubassement de leur militantisme. Cela participe dune pensée mainstream qui ninterroge rien.” Ce que confirme Brice Couturier : ”Les Juifs ont depuis toujours été accusés par lextrême droite d’être les porteurs de lesprit critique, de la rationalité et de luniversalisme. Ce qui est extraordinaire, aujourdhui, cest que vous avez une extrême gauche woke pour qui lidée même de raison est un concept blanc, colonialiste, européen et masculin, alors queux défendent des subjectivités souffrantes, celles des victimes de lesclavage, de la colonisation, de lantiféminisme…” Les élèves emboîtent le pas de leurs aînés : ”la première motivation est le clientélisme, pour Marcel Gauchet, historien et sociologue. Les élus espèrent trouver une base chez les électeurs musulmans en jouant sur leurs préjugés antisémites.

Mais la repentance est un piège : ”en saccusant de tous les maux, lOccident peut ainsi rester au centre du jeu. Lorsquil était le plus fort, il se glorifiait de tout ; maintenant quil se rétracte, il saccuse de tout ; dans les deux cas, il se pense comme lunique acteur responsable et dénie aux autres civilisations toute action autonome”, écrit Jean-Loup Bonnamy.

Mauvaise fortune pour Donald Trump

La semaine dernière, tous le voyaient de retour au pouvoir, mais cette semaine l’Express envisage un autre scénario : Trump est ”acculé par la justice, il lui faut trouver plus dun demi-milliard de dollars dici au 25 mars.” Avoir gonflé la valeurs de ses actifs lui vaut une amende de 450 millions de dollars, et il doit 92 millions de dommages et intérêts à l’ex-journaliste E. Jean Carroll pour diffamation, en sus des 5 millions déjà dus pour l’avoir agressée sexuellement. S’il a fait appel, ce dernier n’est pas suspensif, et il doit fournir l’intégralité de la somme… alors que son patrimoine, qui vaudrait plutôt 2 milliards de dollars que les 10 milliards dont il se vante, est essentiellement immobilier. En vue, une faillite personnelle, ou l’espoir qu’un milliardaire le renfloue contre faveurs une fois réélu, ou encore se porte garant du paiement… "Elon Musk a dit quil ne lui donnait pas dargent, mais cela ne veut pas dire quil na pas signé la garantie” selon un professeur de droit. Et l’hebdo rappelle que d’autres actions judiciaires sont en cours, dont les frais sont couverts par les dons faits pour sa campagne. Sa belle-fille tenant désormais les rênes du Parti Républicain, ce dernier pourrait être mis à contribution. ”Encore faut-il quil ne trouve pas, une fois de plus, un moyen d’échapper à la justice”, conclut l’hebdo, pas si optimiste finalement…

Bruno Le Maire : seul contre tous ?

Dans son nouveau livre, le ministre de l’économie qualifie d’”intenable” notre modèle de protection sociale”, car il a comme ”but ultime la gratuité de tout, pour tous, tout le temps”. Des dents grincent au gouvernement, nous dit le Nouvel Obs : ”je ne comprends pas trop ce timing. Et que Bercy dise ça, cest étonnant : rien nest gratuit!” Et de formuler cet avertissement : "avant de se positionner sur laprès-européennes, il faut déjà participer à faire le résultat”.

Un ex-ministre et député Renaissance dans l’Express a relevé que ”Gabriel Attal a évoqué les dix milliards d’économies supplémentaires demandés sur le budget de lEtat sans jamais dire "nous". "Il a parlé des mesures prises par le ministre de lEconomie Bruno Le Maire. Mais ça ne trompe personne, le Premier ministre, cest lui !

Mais n’allez pas voir en lui un libéral : ”on n’a pas connu de ministre plus dirigiste depuis longtemps. Il veut fixer tous les prix, de l'essence aux tarifs d'assurance. À Bercy, il ne fait pas de l'économie, il fait de la politique. Il est doué pour la gestion du rapport de force,” remarque pour l’Express le patron d’une banque d’affaires

Il faut dire qu’il semble avoir les mains libres, à en croire lePoint : Darmanin aurait souhaité à son Cazenave, son successeur aux Comptes publics ”bon courage, car le président nen a rien à faire des finances publiques !” Et l’hebdo de conclure : ”résultat : plus de 3 000 milliards deuros de dette. Avec un tel montant, lexécutif et la majorité sattendent à une dégradation de la note de la France dans quelques semaines… surtout si les marchés découvrent ce qua dit Darmanin.

Le Sénat fait couler le CETA

Le traité de libre-échange entre l'Union européenne et le Canada n'a jamais été ratifié par la chambre haute. C'est pourquoi le PCF ”mûrit un plan audacieux”, nous rapporte Marianne: déterrer le texte, lors de sa niche parlementaire du 21 mars. Le PCF compte sur le soutien de la droite, ”désireuse de séduire les agriculteurs… mais aussi par le reste des forces de gauche.” Mission accomplie.

Hayer : le vide ; éducation : le trop-plein

Pour Marianne, la tête de liste Renaissance aux européennes Valérie Hayer, c'est ”l'empire du vide”, et le paradoxe de la Macronie : ”si prompte à évoquer les ”talents,” la majorité présidentielle échoue presque systématiquement à faire émerger des figures denvergure.” Les portraits qu’on fait d’elle ? Ils ”usent de formules que lon ressort lorsquon na pas grand-chose à raconter.”

L’hebdo rapporte aussi ce message quEmmanuel Macron aurait fait passer, via Madame, à Nicole Belloubet : ”cest toi le patron, tu n'as d'ordres à recevoir de personne.” Il y aurait bien quatre ministre rue de Grenelle : ”voilà donc Belloubet en ”patronne”, mais coincée entre Attal et les Macron !”

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