Bruno Retailleau lance un ultimatum au gouvernement: « Soit vous redressez la barre, soit vous quittez le navire »<!-- --> | Atlantico.fr
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La réforme de l’État est « la priorité », estime Bruno Retailleau
La réforme de l’État est « la priorité », estime Bruno Retailleau
©LIONEL BONAVENTURE / AFP

« Logiciel mortifère de la décroissance »

Bruno Retailleau n’écarte pas l’hypothèse d’une motion de censure si le pouvoir ne se montre pas capable d’améliorer la situation des finances publiques.

Mercredi 27 mars, Gabriel Attal était l’invité du «20 heures» de TF1. L’occasion pour le Premier ministre de tracer des pistes de redressement économique - notamment sur la question de l’assurance-chômage - peu près l’annonce du déficit public de 2023, estimé par l'Insee à 5,5% du PIB. 

À ce sujet, « je n’ai entendu aucune idée nouvelle ni aucun projet de réforme d’ampleur », lance Bruno Retailleau dans un entretien au Figaro. « Changer une durée d’indemnisation, ce n’est pas changer de modèle », abonde-t-il. Avant de dresser le constat des maux qui ravagent selon lui notre économie : « politique désordonnée », « faillite budgétaire », « quoi qu’il en coûte » … 

« L’État dépense plus qu’il ne gagne et la France consomme plus que ce qu’elle produit. C’est ce double déficit, budgétaire et commercial, qui nous entraîne dans le mur », constate-t-il. 

Concernant les impôts, « la France est déjà championne des prélèvements obligatoires ! ». Pas question de les augmenter, au risque de voir « d’autres gilets jaunes ». « Qu’attend le gouvernement de Gabriel Attal pour mettre en place la carte Vitale biométrique afin de lutter contre la fraude? Ou pour réformer l’aide médicale d’État ? », interroge le président du groupe LR au Sénat. 

Mais surtout, « la France s’affaisse sous le poids de sa bureaucratie ». Pour pas que « nos déficits deviennent une menace systémique pour l’euro », il faut « un projet de loi de finances rectificative d’ici l’été », affirme Bruno Retailleau, qui maintient que la réforme de l’État est « la priorité ». 

« Soit le gouvernement est capable de sauver la situation, soit il ne l’est pas, et alors la question de le faire tomber se posera, avec une motion de censure. Nous lançons un ultimatum au gouvernement: soit vous redressez la barre, soit vous quittez le navire », conclut Bruno Retailleau.

Le Figaro

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