©EMMANUEL DUNAND / AFP
Un point de détail !
Qu’est-ce qui sépare l’antisionisme de l’antisémitisme ?
L’épaisseur d’un timbre-poste
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Rima Hassan est née près d’Alep en Syrie. Puis elle est devenue française et s’est encartée à LFI. Pour des raisons que l’on comprend aisément, Mélenchon l’a mise sur sa liste aux européennes en 7e position. Ce qui la met en mesure d’être éligible. Avec elle, comme l’écrit très justement Céline Pina, « c’est le Hamas qui entrera au Parlement européen ».
Rima Hassan trouve « légitime » toute exaction du Hamas. Y compris celles du 7 octobre ? Elle a fait sien le slogan du Hamas et de l’OLP : « La Palestine, du Jourdain jusqu’à la mer. » Il se trouve qu’entre les deux, il y a un État qui s’appelle Israël. Il est donc voué, selon Rima Hassan, à disparaître.
Elle a aussi une phrase dont la saveur n’échappera à personne : « N’oublions pas qu’après le samedi, il y a le dimanche. » Pas besoin de traduire, elle déteste les Chrétiens autant que les Juifs.
Les Juifs doivent être contents de ne pas être les seuls.
Mais Rima Hassan n’est pas antisémite. Elle dit juste qu’elle est juste « antisioniste ». La différence ne saute pas aux yeux !
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