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Retour aux 40h, retraites à 65 ans, suppression de l’ISF... toutes ces mesures qui paraissent injustes mais qui ont un sens économique
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Viva la reforma !

Suppression des 35 heures, de l’ISF ou retour à la retraite à 65 ans à taux plein... Le top 5 des mesures simples et rapides à mettre en œuvre qui pourraient jeter les bases d’une politique qui marche si les Français ne plaquaient pas de la morale sur l'économie.

Frédéric Lemaître

Frédéric Lemaître

Frédéric Lemaître est Président de Fair Disclosure Management SAS, société de gestion de base de données sensibles. 

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«Il n'y a pas de politique économique de droite ou de gauche, il y a des politiques économiques qui marchent et d'autres qui ne marchent pas » (Tony Blair, 2002).

Voilà un principe de base qui devrait inspirer la classe politique française.

En effet, nous sommes le seul pays au monde qui a accumulé au cour des trente dernières années une somme de handicaps devenus insurmontables dans un monde totalement ouvert où une concurrence incroyablement dure fait rage pour attirer les talents et les capitaux, denrées rares et recherchées dans ces périodes de crise et de compétition internationale exacerbée.

Tout cela au nom d’une prétendue justice sociale et fiscale. Or, une analyse impartiale montre, au contraire, que la société française est devenue de plus en plus inégalitaire quoi qu’en disent nos dirigeants politiques, englués depuis des décennies dans des réponses faciles et démagogiques face à des problématiques qui demandent du courage et encore du courage et surtout de la clairvoyance et du bon sens.

Ainsi, aucune des politiques menées jusqu’à maintenant n'a marché !

  • Les 35 heures ont été instituées pour un meilleur partage du travail : Nous avons, à une ou deux exceptions près, le taux de chômage le plus élevé des pays de l’OCDE !

  • L’ISF a été institué pour un meilleur partage des richesses : nous sommes le seul pays a l’avoir maintenu avec des taux absurdes comparé aux taux de rendements des actifs imposés, avec pour corollaire une fuite d’investisseurs et de capitaux sans précédent réduisant à presque néant le partage des richesses recherché,

  • Un cumul d’impôts devenu confiscatoire pour les entrepreneurs et les investisseurs : nous sommes les champions du monde toute catégorie en matière de prélèvements obligatoires du fait de ce cumul. La conséquence est la fuite des talents et des investisseurs qui, ne nous le cachons pas, demande logiquement un juste retour sur leurs prises de risques !

    • La retraite à 62 ans et à 60 ans pour certains, alors que l’espérance de vie ne cesse de s’allonger et que la plupart des pays l’ont repoussée à 65 voire 67 ans, a éloigné du monde du travail des talents et des compétences dont nous avons et aurons besoin dans les années à venir pour concurrencer des pays émergents dont la jeunesse et le manque d’expérience de leur force de travail est un handicap important,

  • Toutes ces mesures ont favorisé logiquement l’aversion au risque alors que c’est justement ce goût du risque dont nous avons tant besoin. Il nous faut des entrepreneurs et des fournisseurs de capitaux enclins à prendre des risques pour créer des entreprises rentables sur des marchés nouveaux avec, à la clé, la création de nombreux emplois marchands.


C’est pourquoi, dans ce monde impitoyable, la France doit, en priorité, se doter des moyens de garder et d’attirer les talents et les capitaux. En effet, ils sont la matière première essentielle au développement des entreprises, seules vraies créatrices de richesses et d’emplois productifs génératrices de rentrées fiscales et sociales abondantes pour assurer une redistribution plus efficace des revenus et des richesses créées.

Alors, quelle devrait être la bonne politique à mener pour remettre la France sur de bons rails ?

5 mesures simples et rapides à mettre en œuvre jetteraient les bases d’une politique qui marche.
Elles nécessiteraient, cependant, un consensus de toute la classe politique française pour qu’elles soient appliquées dans la durée pour une pleine efficacité:

  • Suppression des 35 heures et retour aux 40 heures payées 40,
  • Suppression de l’ISF,
  • Institution d’un bouclier fiscal  « institutionnalisé » à 60%,
  • Retour à la retraite à 65 ans à taux plein pour tous avec possibilité de travailler jusqu’à 70 ans,
  • Baisse drastique de la fiscalité des seuls revenus et plus values du capital investi en actions.

Alors courage ! Il est certain que ces mesures auraient un effet immédiat sur la croissance et favoriseraient un retour rapide à cet esprit d’entreprise et de conquête qui nous fait tant défaut et qui résoudraient une grande partie de nos problèmes et de nos faiblesses.

Nos partis politiques auraient alors tout loisir pour se combattre sur leurs valeurs et le taux marginal de redistribution des revenus et des richesses et les français retrouveraient le chemin de la prospérité.

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