Faut-il le regretter ?
Le PS est mort mais il se refuse à l’avouer…
Le glas a sonné pour lui.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Olivier Faure et Nicolas Mayer-Rossignol se disputent les lambeaux de ce groupuscule. Rappelons le score d’Anne Hidalgo à la présidentielle : 1,7% des voix !
Des restes, et même pas de beaux restes. Mélenchon a bouffé les quelques pourcents du PS. Le personnage est vorace et il mange tout.
Mais la mort du PS remonte à longtemps. A 1981, quand Mitterrand arriva au pouvoir. Homme de droite doué et machiavélique, il avait fait une OPA réussie sur le Parti socialiste. Ce dernier devint alors une machine à célébrer son culte de la personnalité.
Il y eu un sursaut d’agonisant quand Jospin réussi à devenir le Premier ministre de Jacques Chirac. Une très brève illusion qui n’eut qu’un temps.
Il fallu attendre Hollande pour que l’acte de décès soit rédigé en bonne et due forme. Pour être élu, le Premier secrétaire du PS lâcha une phrase qui lui rapporta les quelques voix qu’il lui manquait : « mon ennemi, c’est la finance » !
Aussitôt après son accession à l’Elysée, il s’employa à démentir cette formule en prenant un banquier comme ministre de l’Economie. Puis, lâchement, il lui céda la place pour l’élection de 2017.
Une trahison qui succéda à l’imposture mitterrandienne. Oui, le PS est bien mort ! Et c’est plutôt une bonne chose. Pourtant la France a besoin d’une gauche, d’une vraie gauche, pas de sa caricature mélenchoniste.
Une gauche qui se souciera des plus pauvres. Une gauche qui s’occupera de la sécurité quotidienne des plus modestes. Une gauche qui ne se contentera pas de taper sur les églises mais qui osera s’attaquer aux mosquées salafistes. On peut rêver, non ?
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