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Gabriel Attal, Premier ministre.
Gabriel Attal, Premier ministre.
©Ludovic MARIN / POOL / AFP

Les entrepreneurs parlent aux Français

Portrait d’une France des lâches, qui faute de connaître son histoire et celle de ceux avec qui elle pactise, serait prête à reproduire ses plus grandes erreurs passées.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Comme tout le monde, j’aimais bien quand le cave se rebiffe. Du talent, de l’envolée, de l’humour. On en redemande toujours autant 60 années après. En revanche le spectacle calamiteux auquel nous assistons depuis quelques semaines ne provoque qu’une seule envie : La fuite, la honte, la nausée et les mains sales. Depuis quelques mois, nous assistons avec déprime à un festival de reculades, un concours de démagogie, pour le mieux, mais pour le pire, nous subissons ce spectacle terrifiant, mis en scène par la lie de l’éducation de gauche à la Française, d’une jeunesse abreuvée de sang et de racisme, masquée sous des prétextes artificiels et des faux-nez honteux.

Portrait d’une France des lâches, qui faute de connaître son histoire et celle de ceux avec qui elle pactise, serait prête à reproduire ses plus grandes erreurs passées. 

La reculade a commencé avec l’arrivée d’un nouveau menteur en chef, pardon, d’un nouveau premier ministre, qui a fait de la démagogie le pilier de son action, et nous prodigue désormais une pilule supplémentaire chaque semaine, égrenant des mesures sans cohérences comme le pêcheur qui lance le filet le plus large possible en espérant maximiser sa pêche (il a un vrai talent il faut l’avouer). Désormais la reculade continue avec les excellentes négociations à la SNCF, chez les aiguilleurs et ailleurs. Mais le summum, sans équivalent, reste le spectacle donné par ceux qui tiennent entre leurs neurones acérés, l’avenir de notre pays, ces brillants élèves qui façonnent de leur culture, de « leur connaissance de l’histoire, de leur ouverture d’esprit », cette société déjà en partie lobotomisée par le digital, et qui nous offre une vision d’horreur que seuls des esprits malsains dans des Kéfiés de pacotille peuvent réserver à la France. 

Gabriel Attal pour commencer. A peine sortit de l’adolescence et déjà Premier ministre. Macron nous a habitué à ces contes de fée qui propulsent à force de chance et d’opportunisme, ceux qui rêvent de pouvoir et sont prêts à tous les mensonges pour y parvenir. Depuis nous avons le droit à tous les outrages. La découverte tardive de l’existence des agriculteurs. Puis celle des classes moyennes. La taille du bulletin de salaire… Et ces 14 magnifiques mesures, qui voguent allègrement entre la responsabilité des parents, un peu d’environnement, où il ne manque que le retour de l’être aimé et l’injustice des gains au loto, pas suffisamment fléchés vers les plus pauvres. Un catalogue de la redoute de la politique, des branches sans arbre. Pas de vision pour les soutenir, pas de tronc pour les rassembler.

Les négociations salariales. Une négociation c’est quand chacun donne à l’autre quelque chose qu’il possède et aurait souhaité conserver. La SNCF (et d’autres très vite) a trouvé la parade pour éviter de donner ce qu’elle a et de calmer des salariés qui chaque trimestre ou semestre, viennent saigner l’entreprise afin d’accroître ses privilèges déjà exorbitants. Charité bien ordonnée, commence par les autres. Elle est simple, il suffit de donner aux cheminots, ce qui appartient aux français. Bafouer la loi, renoncer à l’appliquer à des hommes et des femmes qui bénéficient déjà d’avantages hors du commun, travaillent peu et encaissent plus que n’importe quel salarié moyen de ce pays. Une insulte à la Loi, à la France, aux salariés des autres entreprises. La lâcheté comme mode de gouvernance. La France qui déraille et dirige l’aiguillage vers la facilité. L’État (vous et moi) verse environ 3Mds chaque année pour compenser le système de retraite de la SNCF, l’addition va s’alourdir encore.

Il faudra donc augmenter les impôts ou faire des coupes encore plus sombres, pour des salariés qui pourront prendre leur retraite 18 mois avant les autres avec 75% de leur salaire…Pourquoi eux ? Céder à leur simple pouvoir de nuisance, c’est la définition de la lâcheté. On n’a pas donné le dixième de cela à nos agriculteurs, et eux, ils ont entre 600 et 800eur, après avoir travaillé non pas 40H (au mieux !) par semaine mais plutôt 80, sans compensation, sans vacances, sans considération. Et nous devrions payer pour une entreprise qui ne sait pas résister à ses syndicats ? Pour ne pas perturber les départs en weekend d’une partie de la France ? Mais dans quel pays vivons-nous ? Serons-nous étonnés que nombre de pays sombrent dans les extrêmes et l’autoritarisme ? Tout le monde en a assez de ces reculades au nom du confort et de la paresse. Il faut remettre au pas un service public qui est là pour nous servir et non s’engraisser de mesures toujours plus dérogatoires. Chaque salarié français rêverait du salaire et des conditions de travail des cheminots, conducteurs de TGV en tête. Alors stop !

Sciences Po. L’abysse intellectuel. La dérive que nous pensions réservée aux Universités Américaines les plus « Woke ». Un puit manifestement sans fond qui pourrait être pardonné s’il était le reflet de la naïveté de la jeunesse, de sa fougue à défendre la veuve et l’orphelin, la cause qui lui semble juste. Nous sommes tous passés par là. Mais voir flotter les drapeaux du Hamas sur une institution sensée nous fournir nos élites, donne le frisson. Voir les forces de l’ordre y intervenir timidement est une honte. 

Voir la quasi apologie faite indirectement (et parfois très directement) à un mouvement qui tue et viole pour le plaisir, avec le soutien de la lie de la politique française, la LFI, avec des étudiants qui n’ont ni savoir, ni vision historique, une totale ignorance de la situation de Gaza, de ses acteurs, de ses dérives, un aveuglement total à toute explication à ce conflit et surtout à la propre responsabilité du Hamas, qui tue les siens ou s’en sert de bouclier, sans aucun état d’âme et dont les dirigeants, milliardaires, depuis leur penthouse luxueux des plus belles tours du Qatar ou d’ailleurs, doivent se tordre de rire en voyant ces étudiants post-pubères défendre leurs méfaits avec tant d’acharnement. Ils doivent se dire que vraiment, l’occident a enfin lâché, que l’islam a définitivement franchi Poitiers, pour se répandre comme une épidémie au sein des élites occidentales. Le travail inachevé de conquête militaire des siècles passés, est désormais vengé, les mouvements islamiques, malheureusement incroyablement efficaces sur internet, ont désormais remporté la guerre de l’opinion. Quand je lis la presse Colombienne, Chilienne, Africaine pour une large partie, et bien entendu, une partie des USA, une quasi-totalité de l’Europe, nous voyons de quel côté elle penche. Pour tous ceux pour qui le terme « neurone » a encore un peu de sens et surtout d’utilité, c’est le coup de massue finale. 

Bien entendu, personne ne se réjouit des morts que la guerre fait sur place, mais descendre aussi bas, prouve que nous ne sommes plus dans la réflexion, mais l’idéologie, ou plus prosaïquement, le racisme de base, l’antisémitisme primaire. Si Hitler sortait de sa tombe-bunker et reprenait le contrôle de la France, le vel-d’hiv serait une plaisanterie à côte du succès que ses opérations auraient aujourd’hui. Sciences Po et d’autres (Nanterre, Dauphine, et même quelques profs à HEC !!) deviendraient le nouveau vélodrome dans lequel nos brillants étudiants et députés infâmes s’empresseraient de dessiner des étoiles jaunes à donner comme cible aux viseurs des fusils ennemis. Lâcheté. Comment l’expliquer autrement que par l’antisémitisme ? Si ce n’était la raison, alors nos brillants étudiants se mobiliseraient notamment pour le Soudan où femmes et enfants sont éliminés par plaisir, avec férocité et sans aucune limite.

La lâcheté comme méthode de gouvernement, à tous les niveaux. Gouvernement, entreprises publiques, institutions de formation d’excellence. Que pensez-vous que nous réservera la suite ?

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